Kandia Camara n’a pas dit la vérité: Il n’y a pas d’examen à Toulépleu

Le 15 septembre 2011 par l'Inter - Les élèves et les éco-liers du département de Toulepleu (700 km d’Abidjan extrême ouest de la Côte d’Ivoire) ont connu une année scolaire blanche.

Le 15 septembre 2011 par l'Inter - Les élèves et les éco-liers du département de Toulepleu (700 km d’Abidjan extrême ouest de la Côte d’Ivoire) ont connu une année scolaire blanche.

Contrairement à ce que la ministre de l’éducation nationale, Mme Kandia Camara a déclaré le 5 Septembre dernier sur les antennes de la télévision nationale, la veille de l’organisation des épreuves du concours d’entrée en sixième.
Mme Kandia Camara, ministre de l’éducation nationale du pouvoir Ouattara connaît-t-elle les réalités de son département ? Sinon pourquoi peut-elle annoncer officiellement à la nation l’organisation des examens de fin d’année pour les élèves de Toulépleu alors que rien n’a été fait et prévu par le gouvernement sur le terrain. La triste réalité à Toulépleu, c’est que les 2076 élèves (de la 6ème à la terminale) et les élèves du cours primaire n’ont jamais repris les cours après la guerre post-électorale. À partir de quoi donc la ministre de l’éducation nationale annonçait-elle l’organisation des examens scolaires de fin d’année sur les antennes de la télévision nationale (RTI) le 5 Septembre dernier, la veille de la tenue du concours d’entrée ne 6ème ? La conséquence de la non reprise des cours à Toulépleu se traduit actuellement par la non participation des enfants de ce département aux examens scolaires de fin d’année. Le 6 septembre dernier les écoliers n’ont pu subir les épreuves de l’entrée en 6ème et du CEPE. Il en est de même pour les élèves candidats au baccalauréat. Puisque les 189 élèves concernés n’ont pas subi les épreuves orales de cet examen qui se déroulent à Guiglo où Kandia Camara les avait pourtant annoncés. Evidemment, c’est le même sort qui attend les 369 élèves candidats au BEPC. « J’ai donné des instructions pour que les candidats de Toulépleu et Bloléquin soient repartis dans des centres d’examen de Guiglo et de Duékoué. Voici ce que la ministre de l’éducation nationale avait déclaré en substance le 5 septembre dernier, répondant à la question d’un journaliste de la RTI. Mais la situation sur le terrain est tout autre. Et les enseignants de Toulépleu rencontrés lors des épreuves orales du baccalauréat à Guiglo ne décolèrent pas à cause des conditions sécuritaires désastreuses dans leur zone. « Si on veut que l’école reprenne à Toulepleu, il faut réinstaller la police et la gendarmerie et faire partir tous les individus détenant illégalement les armes », suggèrent-ils.

Félix Téha Dessrait Envoyé spécial à Guiglo dessrait@yahoo.