Journaux et journalistes en Afrique: La presse panafricaine continue de s'alarmer de la dégradation de ses conditions d'exercice!

Par IvoireBusiness (EDITORIAL)-La dégradation des conditions d'exercice de la presse africaine inquiète.

Les journalistes de l'Afrique subsaharienne continuent de tirer la sonnette

d'alarme et d'alerter implicitement les gouvernements africains sur les conditions

d'exercice dégradées des journalistes dans bon nombre de pays africains.

Notons qu'il y a quasiment une décennie que M. HERVE BOURGES (ancien président de

l'union internationale des journalistes francophones(UIPF),

avait demandé que la garantie de la liberté de la presse et de la mission noble

du journaliste soient une priorité, un signal extrêmement fort du 10ème sommet de

de la Francophonie qui s'est tenu à OUAGADOUGOU au BURKINA FASO en 2004.

Aujourd'hui, il ne se passe pas des mois en Côte D'Ivoire sans qu'un journaliste ne soit

accusé d'atteinte à la sûreté, limogé, intimidé, ou menacé.

La presse en passe d'être bâillonnée.

L'atmosphère de risque politique dans laquelle vivent les

journalistes, témoigne des tensions politiques actuelles dans certaines régions

d'AFRIQUE: C'est le cas récemment de deux responsables d'un organe de presse

ivoirien satirique, et non des moindres, LE CANARD DECHAINE, en l'occurrence

le directeur de publication BONY VALERIE et le rédacteur en chef WENCESLAS

AHOUSSOU, tous deux accusés d'atteinte à la sûreté de l'état de CÔTE D'IVOIRE...

Cette autre accusation à l'endroit de journalistes ivoiriens atteste bien de la fragilité

de la situation politique ivoirienne, où réconciliation demeure virtuellement un

slogan!

Notons que la liberté d'expression des journalistes ne doit en aucun cas être remise en

cause dans aucun pays! En contrepartie de cette liberté de presse qui ne doit pas

être assimilée à un libertinage, les journalistes africains doivent davantage se

professionnaliser en observant la stricte déontologie et l'éthique:

Un vaste chantier dans un continent noir, où on continue de croire qu'il suffit

de publier un article dans les colonnes d'un tabloid pour se considérer "journaliste".

En effet, "il n'est pas admissible qu'un organe de presse s'érige en tribunal, et surtout que le

journaliste joue à la fois le rôle de "juge" et de "bourreau"...

Aujourd'hui au 21 ème siècle, le constat est alarmant aussi bien au Nord qu'au

Sud, où des dizaines de titres ne s'empêchent pas de pratiquer un journalisme

dit "folliculaire"(sans scrupule), qui ne devrait pas avoir cours, tandis que

malencontreusement, certains médias s'écartent des fondamentaux de l'éthique

journalistique, en prônant la haine et la violence!

Donnons au journalisme professionnel ses lettres de noblesse au 21ème siècle!

A BON ENTENDEUR, SALUT!

(YVES T BOUAZO)