Isaac Pierre Bangoret (écrivain): LA FRANCE COMMET EN CÔTE D’IVOIRE LES ERREURS DES U.S.A EN IRAK, EN FAVORISANT UN TERRORISME RAMPANT

Par IvoireBusiness/ Débats et Opinions - Isaac Pierre Bangoret (écrivain) "LA FRANCE COMMET EN CÔTE D’IVOIRE LES ERREURS DES U.S.A EN IRAK, EN FAVORISANT UN TERRORISME RAMPANT".

Isaac Pierre Bangoret, écrivain.

La prospérité de l’Irak et de la Côte d’Ivoire fait de ces deux pays des victimes d’une politique étrangère agressive des grandes puissances, nocive à la paix mondiale. La Côte d’Ivoire peut encore sauver les meubles, si les Ivoiriens prennent conscience des défis urgents à relever pour y arriver. L’allusion à un Califat instauré en Irak le 29 juin 2014 indique que la guerre en Syrie n’est pas étrangère à celles livrées par leur pères, depuis la fondation de l’Islam, dans un contexte historique où le monde, à l’état de nature, était régi par la loi du plus fort. Quelques faits historiques l’attestent : l’invasion de l’Europe par le Califat Omeyyade fut bloquée en 721 à la bataille de Toulouse par le Duché d’Aquitaine. En 1453, des Arabes unifiés, sous la bannière de l’islam et de l’Empire Ottoman (des Turcs), vinrent à bout de l’Empire Byzantin (l’Empire romain d’Orient). L’EII (Daesh) livre, aujourd’hui, une guerre à fragmentation puisqu’elle se déroule à l’ère des NTIC ; ce cinquième pouvoir, qui permet à tout habitant de la planète de posséder une parcelle du quatrième pouvoir, celui de la presse, de l’information, qui rend mobile le théâtre des opérations. Qui sont les protagonistes de la guerre en Irak et en Syrie dont les causes profondes remontent à l’ère des croisades? Grosso modo, nous avons, d’une part, le monde occidental, appelé par les extrémistes musulmans : « monde de l’impiété», et d’autre part, le Califat de l’EIIL (Daesh) dont l’Islam, soulignons-le, est différent de celui des Rashiduns (les Califes bien guidés). Les musulmans vainqueurs de l’Empire Byzantin contribuèrent, par exemple, à la naissance d’un nouveau monde, celui de la Renaissance, grâce à leurs érudits, qui permirent à l’Occident d’accéder à une traduction correcte des oeuvres grecques et de l’Antiquité. Omar Ibn al-Khattâb (584 - 7 novembre 644) (deuxième Calife bien guidé), après avoir conquis Jérusalem, accorda sa protection aux habitants de la ville, sauvegarda des sites chrétiens. Il visita l’église de la Résurrection, sans y faire, pour autant, ses prières, par crainte de voir cet édifice religieux transformé en mosquée par les fidèles musulmans. L’attentat de Paris du vendredi 13 novembre 2015 n’est donc qu’un signal d’alarme d’un processus en cours, que nous avons, normalement, devoir de transformer en une nouvelle Renaissance et non en une escalade de la violence. Observons les facteurs de contingence inhérents au monde occidental et au monde musulman, dans le but d’éradiquer le mal à sa racine. Le monde occidental a pour fondement la démocratie, qui prône des valeurs universelles. La Constitution est la lumière, qui éclaire la conscience aussi bien des gouvernants que des gouvernés, afin d’échapper aux pièges de toutes formes d’obscurantisme : juridique, religieux, culturel etc… Cette démocratie s’enrhume, cependant, quand éternuent ces deux facteurs : l’intégrité territoriale ou le trésor public. Lorsque les caisses de l’État sont vides naissent des mouvements extrémistes d’où cette montée, en force, du parti de Marine Le Pen, durant ces élections régionales en France. Lorsqu’elles sont à moitié vides, arrivent les socialistes pour contenir la colère du peuple. Quand elles sont pleines, le peuple s’endort sur ses lauriers, le pouvoir d’État est concédé aux hommes politiques au service des multinationales insatiables, dans leur conquête effrénée du monde, foulant aux pieds les frontières administratives des Nations souveraines et les Droits universels de l’Homme. Le cas Irakien confirme ces assertions : le 16 mai 1916, les accords Sykes-Picot, signés dans le grand secret, prévoient le partage du Proche-Orient à la fin de la guerre. La France s’attribue ainsi la tutelle de la Syrie et la région de Mossoul en Irak, le Royaume – Uni le reste de l’Irak riche en pétrole. Les Britanniques interviennent directement dans la vie politique irakienne. En 1979, Saddam Hussein arrive au pouvoir, avec la bénédiction de ses amis occidentaux. Il massacre, en toute impunité, les mouvements chiites et séparatistes. En 2003, il est renversé par les USA et leurs alliés qui n’accompagnent pas le processus démocratique en Irak après la chute du dictateur. Le Califat de l’EIIL (Daesh) ne fait que tirer profit de cette erreur commise par les USA, en s’installant sur un territoire, en proie à des divisions internes, que le monde musulman connaît depuis la nomination du premier Calife de l’Islam : Abou Bakr Al-Siddiq. Observons les facteurs qui ont influencé l’islam tout au long des siècles. Il nous faut, de prime abord, lever toute équivoque concernant cette assertion erronée, selon laquelle l’islam se propagerait au moyen de la force ; l’Épée ne constitue pas, en fait, aux origines de l’islam, un instrument de conversion mais plutôt de survie. Mahomet, à l’instar de Moïse, fut un prophète-législateur qui introduisit, en quelque sorte, une Loi fondamentale divine (le Saint Coran) au sein des Arabes, descendants d’Ismaël, le fils aîné d’Abraham. Cette Loi divine fait de ces derniers une Nation identique à celle de leurs cousins Hébreux libérés d’Égypte qui reçurent la leur sur la montagne du Sinaï. Comme Nation, l’islam défend donc les musulmans, invités par le Saint Coran à être solidaires, au-delà des frontières administratives de leurs Nations respectives. Cette solidarité est cependant mise, à rude épreuve, par l’interprétation que font, particulièrement, certains de leurs théologiens de deux des six piliers de l’islam. Il s’agit de la foi aux Livres célestes, et la foi au destin qu’il soit bon ou mauvais. Si les Nations démocratiques sont menacées quand sont en jeu la sauvegarde de leur territoire et la santé de leur trésor public, la cohésion du monde musulman est fragilisée par un processus spirituel appelé en arabe fitna, qui consiste à séparer le bon du mauvais. La fitna serait, dit-on, la hantise des exégètes musulmans, qui en distingue deux types: la première fitna est celle des choses qui ne sont pas claires, des doutes, des idées fausses à l’origine de l’altération de la pensée et
des conceptions religieuses. La seconde serait celle de la luxure et des désirs malsains causes d’une mauvaise conduite. Avec la fitna sont apparus les Karidjistes, une secte de l’Islam qui a commencé à faire du djihad le sixième pilier de cette religion, en altérant l’interprétation de certains versets coraniques. Les plus radicaux, les Karidjistes-Azraquites recommandent, par exemple, comme gage de la sincérité des néophytes, la décapitation des adversaires prisonniers, mais aussi la mise à mort des femmes et des enfants. Les extrémistes, les personnes cupides, aussi bien du monde occidental que musulman sont les véritables ennemis et protagonistes de la guerre en Irak et en Syrie. Des musulmans « conquis », à tort, par les massacres planifiés des djihadistes, se servent du sixième pilier de l’islam pour leur accorder secrètement l’absolution et se substituer ainsi à Dieu lui-même, en affirmant que tout acte, bien que contraire aux lois coraniques est bénie par le Créateur, dès qu’il est couronné de succès. Or tout acte, qui viole les lois coraniques telle que la sacralité de la vie, principalement celle de la femme et de l’enfant n’est pas de Dieu mais du « Shaytan » (Iblis, le Diable). Lorsque le ministre ivoirien de la justice sous Dramane Ouattara, de surcroît un juriste, tient les propos suivants : « Une mort est une mort. Même s’il (Kouaya, un prisonnier pro-Gbagbo) était chez lui, il allait mourir si c’est prévu que le 5 décembre c’est la fin de sa vie », il commet, du point de vue théologique et politique, une grave erreur d’interprétation des faits ; ce qui l’empêche de corriger les anomalies du système carcéral ivoirien qui pourraient être causes de la mort du prisonnier pro-Gbagbo. Quand Dramane Ouattara conquiert le pouvoir d’État sous les traits d’un leader politique musulman persécuté par les chrétiens ivoiriens, il pose en Côte d’Ivoire la pierre d’angle de la fitna, et sème ainsi les grains de la division entre les religions du pays. Lorsque les soldats musulmans de Ouattara égorgent leurs prisonniers, massacrent des femmes et des enfants, et considèrent que tout vient de Dieu, ils inculquent aux jeunes musulmans ivoiriens la doctrine de la secte des Karidjistes-Azraquites, des terroristes de l’EIIL. Quand Soro Guillaume, le président de l’Assemblée nationale de Ouattara, commet, sur le sol parisien, « un crime de lèse-majesté », en narguant, à travers un bain de foule, à Château d’eau, l’autorité de l’État français, sous le couvert d’une mission, ce sont les valeurs universelles de toute démocratie qui sont foulées aux pieds, puisqu’est mise ici, à rude épreuve, l’autorité d’un juge d’instruction, autonome vis-à-vis de toute autorité politique. C’est un mauvais exemple pour nos jeunes générations. L’ire du souverain Dramane Ouattara face au mandat d’amener délivré par ce juge, offensé dans son amour-propre et dans sa fonction, n’est que la manifestation de la Loi qui prévaut en Côte d’Ivoire ; celle du plus fort parce que de la Constitution, des Droits universels de l’Homme, Dramane Ouattara n’en a cure. La France à l’image des USA en IRAK ne crée pas les conditions de la démocratie en Côte d’Ivoire mais plutôt celles de la violence. Que deviendront les partisans de Soro Guillaume si le droit est dit au Burkina Faso, à la Haye, en France ? La Côte d’Ivoire sera-t-elle mise à sac et à sang par ses soldats musulmans, qui prétendent que tout vient de Dieu, même s’ils violent les principaux fondamentaux de l’islam, les Droits universels de l’Homme ? L’omniprésente Aïchatou Mindaoudou attend, patiemment, la dislocation de la Côte d’Ivoire, pour être la présidente provisoire de ce pays sous tutelle de l’ONU, après le départ anticipé du Souverain souffrant, Dramane Ouattara. N’assure-t-elle pas déjà la sécurité des Ivoiriens, en combattant les coupeurs de route, en lieu et place, d’une armée ouattariste incapable? Soro, un « passioné, émotif », inscrit sur la liste rouge de la CPI par un Dramane Ouattara omnipotent n’est pas un fait casuel, tout est préparé pour faire entrer la Côte d’Ivoire dans un état d’urgence, mais grâce à Dieu, ce plan échouera. Vaincre l’EIIL (Daesh) revient à corriger déjà les interprétations erronées du Saint Coran à l’origine du djihad, à mieux cerner la notion du destin.

Une contribution par Isaac Pierre BANGORET (Écrivain)