Insécurité - Yamoussoukro noir: Des gendarmes abattent deux dozos et blessent un troisième. La ville en état de guerre

PHOTO: Chasseurs traditionnels dozos au cour d'une danse traditionnelle mystique. Image d'archives.

Selon les informations en notre possession, les gendarmes de l'escadron mobile de Yamoussoukro ont abattu dans le nuit de jeudi 12 à vendredi 13 septembre 2013 sur l'axe Yamoussoukro-Oumé, deux chasseurs dozos, et blessés grièvement un troisième. Ces trois dozos arrêtés par la patrouille de gendarmerie aux environ de 22h et embarqués, ont brusquement sauté du véhicule des gendarmes à l'endroit même où deux jours auparavant, des hommes armés non identifiés avaient abattu un gendarme.
Les gendarmes très prompts, ont immédiatement ouvert le feu sur les trois chasseurs dozos, tuant deux d'entre eux sur le coup, et blessant grièvement le troisième, lequel fut retrouvé plus tard au CHR de Yamoussoukro pour des soins intensifs.
L'information se repend alors comme une trainée de poudre dans la ville, et des dizaines de dozos, de même que de nombreux gendarmes, se déportent à CHR. On est alors à deux doigts du carnage, surtout que la même nuit, un policier fut tué et deux autres blessés par des inconnus armés non identifiés. Les policiers blessés, dont un commissaire de police, étaient en soins intensifs dans le même CHR.
Toute la nuit durant, les autorités préfectorales et militaires tenteront de tout mettre en œuvre pour désamorcer la bombe.
Au moment où nous mettions sous presse, la tension était encore palpable dans la ville.
Nous y reviendrons.

Serge Touré avec une source jointe sur place