Insécurité en Côte d’Ivoire : Le pouvoir recule devant Soul To Soul et se muscle sur Damana Pikass et Stéphane Kipré, Par Germain Séhoué

Par IvoireBusiness/ Débats et Opinions - Insécurité en Côte d’Ivoire. Le pouvoir recule devant Soul To Soul et se muscle sur Damana Pikass et Stéphane Kipré, Par Germain Séhoué.

Abidjan le 10 Septembre 2017. Le 3ème Congrès ordinaire du Rassemblement Des Républicains a refermé ses portes ce jour au Parc des Sports de Treichville. Alassane Ouattara annonce des mandats d'arrêts internationaux contre Stéphane Kipré et Damana Pickas.

Qui de Soul To Soul et de Damana Pikass, Stéphane Kipré, Lobognon Henry… a droit à un tel bruit du pouvoir Ouattara ? Le régime Ouattara s’époumone à accuser des gens, des pro-Gbagbo, loin de la Côte d’Ivoire. Damana Pikass, Stéphane Kipré et Lobognon Henry et autres seraient derrière les attaques des postes de police et de gendarmerie. Le Conseil national de sécurité se réunit et pond un papier fumant sur des gens à mille lieues d’Abidjan. Des gens à qui il impute la déstabilisation du régime, sans le prouver. Pourtant, à la faveur d’une des mutineries qui ont failli emporter ce pouvoir, une importante cache d’armes, une véritable poudrière, a été découverte le 15 mai 2017 dans une maison appartenant à Souleymane Kamaraté alias Soul To Soul, directeur de protocole du président de l’Assemblée nationale. La justice inféodée au pouvoir a fait mine d’interroger l’intéressé. Et depuis, l’affaire est sans suite. Alors pour distraire l’opinion au moment où il manque d’argument face à la Lettre du Continent qui accuse le chef de l’Etat de s’offrir un budget de souveraineté de 342 milliards et pour essayer en même temps d’empêcher la libération de Laurent Gbagbo, le gouvernement sort une trouvaille à mettre sur le compte des pro-Gbagbo : la déstabilisation de la Côte d’Ivoire. Le régime dit que les Lobognon Henry et autres sont recherchés, or il est sans pouvoir face à Soul To Soul qui est assis « devant ses narines ». C’est là qu’on voit la différence entre un Etat de droit et un autre. Si le Conseil national de sécurité veut donc se montrer crédible, qu’il traite d’abord les cas qui sont à sa portée, plutôt que d’alourdir inutilement l’atmosphère. Ensuite, on le croira s’il présente un cas sérieux.

Une contribution de Germain Séhoué