Haro sur les médias français: La censure et la rétention d'informations comme fonds de commerce dans la crise ivoirienne!

Le 11 avril 2011 par IvoireBusiness - Dans l'histoire de la communication internationale, l'arme redoutable utilisée pour étouffer la véracité des faits est à n'en point douter

l'intoxication, la désinformation et la propagande !
La raison est très simple: l'immense majorité des médias de notoriété est d'origine occidentale, mais là où le bât blesse, c’est que ces médias sont profondément tendancieux dans le traitement de l'information...Dans l'actuelle impasse politique ivoirienne, certains médias français et non des moindres jouent davantage sur la fibre de la censure et de la rétention d'informations dans le but de maintenir l'opinion publique internationale dans l'ignorance concernant l'actuel conflit ivoirien...Selon l'approche journalistique de l'éminent professeur de communication à l'université de "Liège" en "Belgique", Pascal Durant, la censure bâillonne, elle réduit au silence, mais elle ne violente pas la langue! Seul l'abus du langage la violente en la dénaturant. Ainsi, le pouvoir bourgeois fonde son libéralisme sur l'absence de censure, mais il a constamment recours à l'abus de langage.
Sa tolérance est le masque d'une violence autrement expressive et efficace. L’abus de langage a un double effet: Il sauve l'apparence, même en renforce le paraitre, et il déplace si loin le lieu de la censure, qu’on ne l'aperçoit plus! Au delà de cette analyse pertinente de l'éminent professeur de communication belge, nous recadrons son propos dans l'actuelle conflictualité socio-politique ivoirienne dans laquelle la censure est une arme, voire une stratégie utilisée par certains médias français pour étouffer la vraie réalité ivoirienne inhérente au conflit ivoirien: Prenons l'exemple des bombardements de la "Force licorne française" à Abidjan! Des faits majeurs et de nombreuses informations ont été occultés à dessein dans le but de maintenir l'opinion française dans l'ignorance des faits ivoiriens: la presse française n'a pas daigné donner un écho à l'avatar inhérent au crash de deux hélicoptères français à Abidjan lors des bombardements français!
Pis, le 4 avril, aucune dépêche dans les médias français sur le bombardement de la télévison publique ivoirienne(RTI) endommageant son émetteur ...Le 4 AVRIL dernier, "la force aérienne licorne" n'a pas hésité à bombarder un hypermarché ( Superhayat) dans le quartier résidentiel des deux plateaux Cocody) et le campus universitaire de Cocody sous prétexte de détruire l'arment lourd du camp Gbagbo, faisant des victimes collatérales civiles. Au total, l'on estime à prés de 2700 victimes civiles dues aux bavures militaires de "la Force aérienne française" à Abidjan. Paradoxalement, tous ces faits majeurs sont passés sous silence dans les médias publics de l'hexagone pendant que le ministre des affaires étrangères français "Alain Juppé" continue de faire la fine bouche lors de ses auditions respectives à l'assemblée nationale et sénat français. Au finish, l'on retiendra dans l'actuel conflit ivoirien, que la censure et la rétention d'informations sont bel et bien des stratégies de communication bien orientées pour maintenir une certaine opinion publique dans la désinformation, ce qui semble être aux antipodes de la méthode utilisée par les médias anglo-saxons et canadiens, plus objectifs et réalistes dans le traitement de l'information inhérente à l'actuelle crise ivoirienne. Notons que l'article de l'organe de presse français "le canard enchainé" du 6 Avril est révélateur du malaise qui existe dans le traitement de l'information dans certains médias français qui ont délibérément coupé le cordon ombilical de la déontologie et de l'éthique, fondamentaux du journalisme contemporain... Une chose est certaine, la vérité n'est jamais isolée, car elle finira par éclater dans l'actuelle crise ivoirienne.... A bon entendeur, salut!!!

Yves T Bouazo