France : De Montauban à Toulouse, la piste d'un même tueur se confirme. Une gigantesque chasse au tueur au scooter est en cours dans un pays choqué

Le 20 mars 2012 par IVOIREBUSINESS - Un même tueur se cache-t-il derrière les tueries visant des militaires à Toulouse et à Montauban, et celle de l'école juive de Toulouse survenue lundi 19 mars ? Au fil

Toulouse sous le choc hier. De Afp/Lemonde.fr.

Le 20 mars 2012 par IVOIREBUSINESS - Un même tueur se cache-t-il derrière les tueries visant des militaires à Toulouse et à Montauban, et celle de l'école juive de Toulouse survenue lundi 19 mars ? Au fil

de la journée, plusieurs indices sont venus étayer cette hypothèse, laissant entrevoir des points de convergence entre les trois tueries qui ont fait au total sept morts - un militaire à Toulouse le 11 mars, deux autres soldats le 15 mars à Montauban, et quatre personnes, dont trois enfants, lundi au collège-lycée juif d'Ozar Hatorah.
Survenues en l'espace de neuf jours et dans un rayon d'une cinquantaine de kilomètres, les trois tueries présentent "des similitudes", a déclaré lundi le ministre de l'intérieur Claude Guéant. Même écho du côté du procureur de la république, selon qui "il existe des éléments qui justifient qu'on se pose très sérieusement la question d'un lien" entre ces trois tueries.

En effet, un tueur à scooter a de nouveau frappé lundi à Toulouse, dans une école juive où il a froidement assassiné trois enfants et un professeur, causant une "tragédie nationale" selon les mots de Nicolas Sarkozy , qui laisse le pays sous le choc en pleine campagne électorale

Une gigantesque chasse à l'homme a été déclenchée lundi pour retrouver le tueur au scooter qui, après l'assassinat probable de trois parachutistes, a froidement semé la mort dans une école juive de Toulouse et laissé le pays en état de choc en pleine campagne électorale.
Le traumatisme est assez considérable pour que, pour la première fois en France, le président Nicolas Sarkozy déclenche le niveau "écarlate" de Vigipirate et place la région Midi-Pyrénées en alerte maximale.
Et, fait exceptionnel, le président Sarkozy, venu sur les lieux du drame quelques heures après les faits, a annoncé dans la soirée à Paris suspendre sa campagne électorale au moins jusqu'à mercredi.
Après ce qu'il avait plus tôt qualifié de "tragédie nationale", M. Sarkozy a confirmé ce qui ne faisait plus guère de doute: l'homme au scooter qui a vidé ses armes automatiques sur le rabbin Jonathan Sandler (30 ans), ses deux enfants Gabriel et Arieh (4 et 5 ans) et sur Myriam Monsonego (7 ans) est le même que celui qui a exécuté avec détermination un parachutiste le 11 mars à Toulouse et deux autres jeudi à Montauban.
Pour M. Sarkozy, comme pour la plupart des personnalités politiques et pour une communauté juive choquée qui n'avait rien connu de tel depuis la rue des Rosiers en 1982 à Paris (6 morts et 22 blessés), la motivation antisémite est "évidente".
L'auteur de cette tuerie, qui a suscité les condamnations internationales d'Israël à la Maison Blanche en passant par le Vatican, est désormais l'homme le plus recherché de France.
Entre 8H00 et 8H15 lundi, selon différents témoignages, le tueur casqué, sur un scooter de grosse cylindrée, a calmement garé son engin devant l'école juive Ozar-Hatorah dans un quartier résidentiel paisible proche du centre de Toulouse. Armé du même 11,43 (un gros calibre apprécié du grand banditisme) qui a servi les 11 et 15 mars, et d'un pistolet mitrailleur de type mini-Uzi, il a ouvert le feu sur le "rav" (enseignant de religion) Jonathan Sandler et ses enfants devant la grille de l'école.
Nous y reviendrons.

Mireille (Mimi) Kouamé (Source Lemonde.fr avec AFP)