Françafrique : Après le printemps arabe, Bourgi appelle les africains au printemps d’Afrique noire
Le 17 septembre 2011 par IvoireBusiness – Dégueuler la bave en avant sur les chefs d’Etat africains n’est plus tabou. Bourgi vient de le faire en
Le 17 septembre 2011 par IvoireBusiness – Dégueuler la bave en avant sur les chefs d’Etat africains n’est plus tabou. Bourgi vient de le faire en
direct à la télé. Il vient de démontrer avec l’affaire des mallettes et des djembés bourrés de dollars que botter le cul de nos excellences africaines est la chose la plus aisée qui soit.
Pourquoi l’a-t-il fait et pourquoi maintenant ?
Parce que « Je veux aider le président Sarkozy dans sa politique de rupture. Ce n'est pas l'homme à encourager les chefs d'État qui restent 30, 35 ans, 40 ans au pouvoir, comme ceux d’ailleurs qui viennent de démentir Robert Bourgi : Blaise Compaoré au Burkina Faso, 30 ans de pouvoir. Vous savez très bien que les mains sont loin d’être propres ! Obiang Nguema en Guinée équatoriale 35 ou 40 ans de pouvoir... Abdoulaye Wade au Sénégal qui a 87 ans et qui se dit assez jeune pour postuler un autre mandat de 7 ans ? Je dis stop ! », dira-t-il le 12 septembre dernier sur RFI.
Foccart son maître, l’homme secret du grand De Gaulle, vient de casser la pipe une seconde fois. En effet, son héritier Robert Bourgi vient d’éventrer les secrets qu’il a passé toute sa vie à préserver.
Comment diantre a-t-il osé dire tout haut ce qu’il faisait dans l’obscurité pendant 25 ans dans les antichambres des chefs d’Etat africains.
Comment a-t-il osé dire qu’il transportait des valises et des djembés bourrés de billets de banque de leurs palais vers l’Elysée pour le compte de Chirac et de Villepin ?
Le moment le plus émouvant de ses révélations de porteur de mallettes est lorsqu’il narre sa rencontre avec Sarkozy en 2005, et que le flot de billets de banque s’arrêt subitement.
Bourgi bouleverse son auditoire au propre comme au figuré: « Il m’a demandé de travailler pour lui sans le système de financement par valises ». Autrement dit sans les mallettes.
On se croirait dans un compte de fées.
Selon le Canard enchainé (14/09), cette version de l’arrêt subît des billets est contestée par Michel de Bonnecorse et Jean-François Probst preuves à l’appui : « Mars 2007, deux mois après le sacre de Sarko comme candidat de l’Ump à l’élection présidentielle, Bongo débarque à Paris. Tout le monde défile dans son hôtel particulier, notamment Villepin, Bayrou et …Sarkozy ». Lequel déclare à une télé gabonaise « je lui ai expliqué comment se passait la campagne. J’ai recueilli ses sentiments d’amitié ». Quel angélisme !
Mais revenons à nos sous-préfets africains.
Bourgi vient de faire sauter la république française et les sous-préfets africains. La faute à ceux comme De Villepin et Juppé qui ont voulu l’écarter après 25 ans de bons et loyaux services.
Mais son message à l’Afrique est clair, en forme de gros-œuvre, et limpide comme de l’eau de roche: Les chefs d’Etat africains, on les entube depuis 50 ans et ça date de l’époque du Général De Gaulle. C’est le système qui le veut et nous ne sommes pas prêts de nous arrêter. Normal, on ne change pas une équipe qui gagne.
Les chefs d’Etat africains sont illégitimes car ils n’ont pas l’onction de leurs peuples. Ce ne sont que de simples marionnettes que nous manipulons à souhait.
Ils ne méritent le respect de personne. La preuve, moi Bourgi, simple porteur de mallettes, je peux me permettre de les ridiculiser à la télé et dans les journaux.
Bourgi dit encore clairement ceci : Peuples africains, réveillez-vous. C’est vous qui détenez le véritable pouvoir. Prenez-le maintenant sinon la liste des gagnants du Super Bongo n’est pas prête de s’arrêter.
En guise de conclusion, il assène : Le printemps arabe peut arriver en Afrique noire.
Ça dépend tout simplement de vous.
Peuples africains, levez-vous et allez arracher votre liberté !
Espérons que le message de Bourgi n’est pas tombé dans les oreilles de résistants africains de tous poils qui ont jusque-là privilégié la théorie à la pratique.
Nous y reviendrons!
Christian Vabé