Fête de la liberté 2018/Odette Lorougnon, vice-présidente du FPI: « Nous attendons 100.000 participants à Gagnoa »

Par Le Temps - Fête de la liberté 2018/Odette Lorougnon, vice-présidente du FPI « Nous attendons 100.000 participants à Gagnoa ».

Fête de la liberté à Gagnoa Marie Odette Lorougnon (Vice-présidente chargée de la mobilisation) «Nous attendons 100.000 participants à Gagnoa».

Fête de la liberté à Gagnoa
Marie Odette Lorougnon (Vice-présidente chargée de la mobilisation):
«Nous attendons 100.000 participants à Gagnoa»

Le parti de Gbagbo organise sa traditionnelle Fête de la liberté, la 19è édition, à Ony-Babré, dans le département de Gagnoa, les samedi 28 et dimanche 29 avril 2018. En sa qualité de la vice-présidente chargée de la mobilisation au sein de cette formation politique, Marie Odette Lorougnon sillonne, depuis quelques jours, les localités de Gagnoa, en vue d’une forte mobilisation des populations du département, autour de cette fête. Dans cette interview, elle fait le point de sa tournée et situe l’enjeu de l’évènement.
Dans le cadre de la 19è édition de la Fête de la liberté, en votre qualité de vice-présidente du parti de Gbagbo chargée de la mobilisation, vous êtes à Gagnoa depuis quelques jours pour une sensibilisation de proximité. A 72 heures de ce grand rendez-vous, où en êtes-vous avec cette tournée de sensibilisation et de mobilisation des populations ?

Merci pour cette opportunité que vous m’offrez. Nous avons fait, dans le cadre des structures du parti, une assemblée générale le samedi 21 avril dernier, pour faire le point de la mobilisation avec les différentes sections du parti, les structures spécialisées et d’activité du département. Selon les différents rapports qui m’ont été faits, nous pensons que dans l’ensemble, nous n’avons pas de raison de douter de la force de mobilisation de nos militants en particulier et des populations en général. Car ce qui se dit et les agissements du pouvoir à l’endroit de nos militants, les populations de Gagnoa ont un amour profond pour le Président Laurent Gbagbo. En plus de la sensibilisation de nos militants et de nos parents, nous avons mis un accent sur la sensibilisation des communautés et des associations de toutes les localités du département. Dans ce cadre-là, nous avons rencontré beaucoup de communauté et nous allons continuer de rencontrer les différentes communautés d’ici jeudi prochain (Ndlr, demain) au plus tard. C’est donc dire que nous sommes à pied d’œuvre au niveau de Gagnoa. Nous avons sillonné tous les cantons de Gagnoa. En plus de ces rencontres, nous avons instruit les filles et les fils de chaque canton, pour qu’ils continuent la mobilisation auprès de leurs parents. Ils ont donc eu mission de dire à leurs parents pourquoi ils doivent se mobiliser pour être à cette fête. Dans ce cadre-là, le dimanche 22 avril dernier, nous avons bouclé avec le canton Kpaklo où nous avons tenu un grand meeting à Dougroupalegnoa. On peut donc retenir que les populations sont prêtes pour rendre un hommage mérité à leur fils, à leur frère, à leur icône, le Président Laurent Gbagbo.

Selon vous pourquoi les parents doivent se mobiliser pour être à cette fête ?

Il est très important pour nous qui sommes originaires du département de Gagnoa que nos parents soient très nombreux à cette fête. Parce que cette fête qui se passe dans la région du Goh revêt un cachet spécial. La Côte d’Ivoire nous regarde. Le monde entier a les yeux rivés sur Gagnoa. C’est l’occasion pour nous et pour nos parents de donner la preuve de notre attachement au combat et aux idéaux du président Laurent Gbagbo, de prouver à ceux qui maintiennent en captivité Laurent Gbagbo que son pays a besoin de lui pour œuvrer au retour à la normale, pour donner une chance à la réconciliation nationale afin de reprendre le développement du pays.

Vous êtes la première responsable nationale chargée de la mobilisation. Pourquoi vous vous cantonnez sur le département de Gagnoa seulement, alors que vous auriez pu faire une tournée nationale dans toutes les autres régions du pays, le parti de Gbagbo étant un parti national ?

Vous avez raison. Mais il faut savoir que la vice-présidence chargée de la mobilisation est organisée. En même temps que je suis sur le terrain à Gagnoa, pour appuyer le travail de la Fédération, j’ai mon équipe dirigée par Ayité Kouakou Noël (mon Directeur de cabinet) qui est déployée sur le territoire national avec les femmes et les jeunes. Il est en contact avec toutes les Fédérations sur le terrain. C’est ainsi que nous avons l’habitude de travailler. C’est donc lui qui s’occupe directement des Fédérations pour me rendre compte. Selon les informations qui me parviennent, la mobilisation sur l’ensemble du territoire avance très bien. En tout cas, sur ce plan, nous n’avons rien négligé. C’est donc dire que nous sommes organisés sur ce plan. Quand le président Abou Drahamane Sangaré nous a confié la mobilisation des militants du parti, nous avons mis en place un comité permanent de la mobilisation. Ce comité est constitué de tous ceux qui sont en présence sur le terrain. Et donc il suffit de donner l’alerte au moment qu’il faut pour que tout le monde se mette au travail. Il y a les élus (les députés, les maires). Il y a aussi l’ensemble des structures spécialisées et d’activité, l’ensemble des Secrétaires nationaux chargés des régions, les responsables des Coordinations et les cadres du parti sont tous impliqués à nos côtés pour la mobilisation des populations dans leurs régions.

A ce stade, avec le retour que vous font vos équipes sur le terrain, pensez-vous pouvoir véritablement relever le défi d’Akouré ?

D’abord, il faut dire que nous ne sommes pas en concurrence. Mais le président Abou Drahamane Sangaré tient à ce que la région de Gagnoa soit mobilisée et que les autres régions viennent en appoint. Donc nous attendons, dans l’ensemble au moins 100.000 personnes à Gagnoa. Mais je ne fais pas de concurrence à Akouré. Qui a bien fait de mobiliser plus de 60.000 personnes l’année dernière. Aujourd’hui, quand on organise des manifestations, notre souci est de toujours faire mieux. Donc Akouré a certes fait plus, mais Gagnoa étant le département natal du Président Laurent Gbagbo, Gagnoa a plus qu’un défi à relever. Parce que tous les yeux du monde seront rivés sur Gagnoa à l’occasion de cette Fête de la liberté parce que c’est le département natal du Président Gbagbo, à qui cette fête est dédiée. C’est pourquoi nous devons relever le défi de la mobilisation. Sinon Akouré s’en est très bien sorti, mais il faut que Gagnoa relève aussi ce défi de la mobilisation, qui se présente à lui aujourd’hui.

Quel sens, quelle importance accordez-vous à cette 19è édition qu’abritera Gagnoa ?

Pour nous, l’édition de Gagnoa est très importante. Parce que nous pensons que les yeux qui seront rivés sur Gagnoa attendent de voir quel message Gagnoa va donner au monde à travers notre mobilisation. Nous voulons que le Président Laurent Gbagbo soit libéré. Pour cela, nous devons réussir une mobilisation exceptionnelle à cette fête. Parce que nous pensons que notre mobilisation massive, extraordinaire, peut déclencher beaucoup de choses au niveau international. Notamment au niveau de la Cour pénal internationale (Cpi). Car nous devons donner une réponse à la communauté internationale, qui tient le Président Laurent Gbagbo en otage, en captivité. Nous devons lancer un appel, à travers notre grande mobilisation, à cette communauté internationale. Pour lui dire que Le Président Laurent Gbagbo n’est pas un criminel. Pour dire que c’est un grand démocrate qu’elle tient en captivité à la Cpi. Pour lui dire qu’il faut le libérer parce que son peuple a besoin de lui pour sa réconciliation, pour la paix en Côte d’Ivoire. Donc pour nous, cette grande mobilisation sera un appel à la libération du Président Laurent Gbagbo, un appel à la communauté internationale qui le tient en captivité.

Le village de la Fête de la liberté est-il prêt à ce stade de l’organisation à accueillir les participants ?

Oui la place qui va abriter cet évènement est déjà nettoyée. Elle est prête à recevoir les participants. Les différentes équipes désignées pour la logistique et autres besoins nécessaires pour la fête sont à pieds d’œuvre pour que le jour J tout soit fin prêt pour la grand-messe. Le village qui a mis cette place à notre disposition est tellement impliqué dans l’organisation que les choses vont plus vite que prévu.

Quel est l’apport des cadres de la région à vos côtés dans cette sensibilisation de proximité ?

Aves les cadres du département, nous avons découpé la région de Gagnoa en canton. Cela étant fait, nous avons demandé à chaque groupe des cadres d’aller vers nos parents en vue de les sensibiliser. C’est ce travail qui a été fait. Au moment où je vous parle (lundi 23 avril 2018, vers 10 heures) Sokouri Bohui vient d’aller dans le canton Nékédi. Sinon tous les autres cantons ont été déjà visités par les différents groupes. C’est le canton Guia, Gnebré, Kpakolo, Zédi, Gbadi, Zabia… Le 26 avril, nous aurons un grand meeting dans le canton Guébié à Gnagbodougnoa, qui boucle la mobilisation de proximité dans le département de Gagnoa. Le mercredi 25 avril (aujourd’hui), nous serons à Oumé où nous aurons un grand meeting de clôture, après la sensibilisation de proximité effectuée par la Fédération et les cadres de la région dans les différents villages. Mais ce mercredi, nous visiterons 3 villages avant le meeting de clôture. A Guibéroua, les cadres sont sur le terrain également où ils sillonnent les villages de la sous-préfecture tout en sensibilisant aussi les communautés. C’est pareil dans les sous-préfectures de Bayota, Yopohué, Ouragahio, Gnagbodougnoa, Dignago, Galebré, Sérihio. Tout le monde est donc en branle afin que nous ayons une mobilisation extraordinaire les 28 et 29 avril prochain. Et maintenant nous sommes en train de rencontrer les différentes communautés vivant dans la ville de Gagnoa.

Sur le terrain, vous n’avez pas de difficultés avec les autorités locales administratives?

En tout cas jusque-là personne ne nous a interpellés. Et cela n’est pas même pas souhaitable. Je crois que ce n’est pas aussi le moment de poser des actes pouvant empêcher la tenue de cette fête. Nous sommes dans la région de Gbagbo. Je pense que cette manifestation-là doit avoir lieu et elle aura lieu. Les autorités sont là pour nous accompagner dans la sécurité. Elles ne sont pas là pour interdire les filles et les fils de Gagnoa de manifester ou le parti de Gbagbo de manifester à Gagnoa, non ! En tout cas elles ne sont pas là pour interdire le Fpi de manifester à Gagnoa. Chaque parti politique, en matière de démocratie, doit pouvoir s’exprimer. C’est le peuple qui fait son choix. Et donc nous amenons notre fête aux parents de Gbagbo. Je ne crois pas qu’on puisse interdire les parents et les partisans de Gbagbo de se réjouir dans la région natale de leur leader. Sur ce plan, le ministre Dano Djédjé qui est en contact avec les autorités locales gère ce côté-là. Il n’y a donc pas de problème.

Quels sont les apports des jeunes et les femmes dans cette sensibilisation et mobilisation de proximité ?

La jeunesse et les femmes sont à nos côtés. La preuve Dahi Nestor est arrivé depuis quelques jours, on est ensemble sur le terrain. Il anime des meetings de proximité dans la ville. Le dimanche dernier, il était à Barouhio. Quand on a fini avec les parents de Gnagbodougnoa, il est allé à Barouhio. Le lundi dernier, on a fait les sensibilisations de proximité avec lui. On est donc ensemble sur le terrain avec les responsables de la Fédération de Gagnoa. Il y a donc les femmes quoi sont au travail. Il y a aussi les jeunes qui sont au travail.

Au terme de cet entretien, quel appel pouvez-vous lancer aux Ivoiriens ?

Nous pensons que l’ensemble des populations ivoiriennes doivent s’engager pour une Côte d’Ivoire de paix, de liberté et de démocratie. Je voudrais surtout dire aux Ivoiriens que la Fête de la liberté est une fête de tout le peuple de Côte d’Ivoire. Car chacun aspire à la liberté. Chacun aspire à la dignité. Chacun aspire à la démocratie. Chacun veut s’exprimer selon sa convenance. Et donc cette journée dédiée à la liberté intéresse tout le monde. Nous appelons donc à la mobilisation de tous. Et nous voulons informer tout le monde et insister pour dire qu’en Côte d’Ivoire, il n’y a qu’une seule Fête de la liberté. La seule qui a été instituée par le Fpi, le parti du président Laurent Gbagbo dont l’intérim est assuré par le président Abou Drahamane Sangaré depuis le Congrès de Mama. Il n’y a donc pas deux Fêtes de la liberté en Côte d’Ivoire. Il y a une seule, qui aura lieu les 28 et 29 avril 2018 à Gagnoa. Je dis bien les 28 et 29 avril 2018 à Gagnoa ! Il faut que les gens comprennent cela ! J’insiste là-dessus parce qu’il y a des gens mal intentionnés qui parlent du report d’une fête de la liberté. Ce n’est celle du parti de Gbagbo. Ce n’est pas la seule Fête de la liberté que nous avons institué le 30 avril 2010 et que nous célébrons tous les ans à la même date. Le Fpi que le Président Laurent Gbagbo a crée-là, sa Fête de la liberté, c’est tous les 30 avril de l’année. Et comme cette année, le 30 avril étant un lundi, jour ouvrable, il faut laisser la Côte d’Ivoire au travail. C’est pourquoi nous avons décidé de fêter cette année les 28 et 29 avril 2018. J’en appelle donc à la vigilance de tous et à la mobilisation de tous les militants, sympathisants, des toutes nos structures à la mobilisation. Mais surtout de toutes les populations de Côte d’Ivoire. Parce que la Fête de la liberté est l’affaire de tous. Que tout le monde vienne donc communier avec nous pour qu’on dise ensemble à la communauté internationale de libérer le Président Laurent Gbagbo et le ministre Charles Blé Goudé, qui sont tous les deux de la région de Gagnoa. Nous devons dire à cette communauté internationale que le peuple de Laurent Gbagbo a besoin de lui, c’est pourquoi il est rassemblé en si grand nombre.

Interview réalisée par F B