Explosif/ Mediapart: « Le procureur de la CPI s’est prêté aux manœuvres françaises visant à écarter Gbagbo du pouvoir, quitte à monter un dossier sans base légale »

Par Mediapart - Explosif/ Mediapart « Le procureur de la CPI s’est prêté aux manœuvres des dirigeants français visant à écarter Laurent Gbagbo du pouvoir, quitte à monter un dossier sans base légale ».

Le Président Laurent Gbagbo lors de son investiture en 2010 par le Conseil constitutionnel comme Président démocratiquement élu de Côte d'Ivoire.

40.000 docs secrets jettent une lumière crue sur la Cour pénale internationale. Révélations à venir: https://www.mediapart.fr/journal/international/290917/les-secrets-de-la-... … #CourtSecrets

C’est ce que montrent les secrets de la Cour.
Ainsi, pendant qu’il traquait les pires criminels de la planète à la CPI – et après –, Ocampo, qui fut pourtant dans le passé directeur de Transparency International en Amérique latine, détenait des sociétés offshore implantées au Panama et dans les îles Vierges britanniques [lire ici].

En 2015, l’ex-procureur devenait l’avocat de Justice First, une organisation créée par le milliardaire libyen Hassan Tatanaki. Selon nos documents, Ocampo devait, moyennant 3 millions de dollars d’honoraires en trois ans, envoyer à la CPI les adversaires de l’homme d’affaires liés au maréchal Khalifa Haftar. Et mettre en place une stratégie lui permettant d’échapper à toutes poursuites de la Cour.

À l’époque de la crise post-électorale de 2010 et 2011 en Côte d’Ivoire, le procureur s’est prêté aux manœuvres des dirigeants français visant à écarter Laurent Gbagbo de la scène politique ivoirienne, quitte à monter un dossier sans base légale.

Tout juste après avoir quitté la Cour, Luis Moreno Ocampo s’est activé en coulisses pour que soient retirées les charges de crimes contre l’humanité qu’il avait lui-même initiées contre le président du Kenya.
La même année, il a épousé la cause du banquier philanthrope Kerry Propper en faveur des Yézidis, dont une partie de la population a été massacrée et mise en coupe réglée par l’État islamique en Irak. Son action a consisté à faire du lobbying à la CPI, usant de ses contacts, payant des fonctionnaires et tentant de forcer la procureure à prendre position sur cette affaire.
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