Enrôlement/CEI : L'opposition invite le gouvernement à tirer les conséquences de l’échec de l’opération

Par IvoireBusiness - Enrôlement/CEI. La Coalition de l'opposition EDS invite le gouvernement à tirer les conséquences de l’échec de l’opération.

La coaltion EDS lors de son meeting avec la diaspora ivoirienne à Paris-Montreuil en juin 2018.

DÉCLARATION DE EDS RELATIVE AU DÉROULEMENT DE LA RÉVISION DE LA LISTE ÉLECTORALE

Le vendredi 25 mai 2018, tirant les conséquences du refus du gouvernement de reformer la Commission en charge des élections, en dépit des revendications et des appels au dialogue de la quasi-totalité des partis politiques de l’opposition, des organisations de la société civile ainsi que de certains membres de la coalition au pouvoir et surtout de la décision de la Cour africaine de droits de l’homme et des peuples du 18 novembre 2016, la Direction de EDS, en toute responsabilité, a lancé un appel aux ivoiriens, épris de paix, de justice, de liberté et de démocratie à s’abstenir de prendre part, de quelque manière que ce soit, aux opérations d’enrôlement à laquelle une institution illégale et illégitime les appelait. Au terme de cette opération illégale,

Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté (EDS) observe que :

- Ce processus n’a permis que l’inscription de 428 233 nouveaux électeurs, selon les responsables de l’institution, là où le fruit d’un dialogue constructif et inclusif entre toutes les parties prenantes aurait occasionné l’inscription de plusieurs millions d’ivoiriens dans un délai raisonnable ;

- L’opération, selon l’écho qu’en a fait la presse, a été émaillée de violences qui ont fait des blessés graves dans plusieurs villes et communes du pays. Ces violences, de notre point de vue, en rajoute au discrédit de l’opération, dans la mesure où elles constituent un grave facteur d’empêchement à la libre inscription des citoyens sur les listes électorales ;

- Des allégations de fraudes, d’irrégularité et de convoyage démesuré d’électeursont été rapportés par des états-majors qui se sont accusés mutuellement. Cette situation, si elle est avérée, est de nature à nous conforter dans notre manque deconfiance en cette institution qui n’a plus qualité à conduire une opération électorale en Côte d’Ivoire, depuis le 17 novembre 2017.

De l’observation de tous ces dysfonctionnements et au regard du faible taux de participation des ivoiriens à cette mascarade qu’on ne pouvait laisser prospérer, EDS, se réjouit de la portée de son mot d’ordre qui a été largement entendu et suivi par ses militants et par les ivoiriens dans leur grande majorité. Il les félicite et les remercie infiniment pour l’exécution pacifique, mais ferme de son mot d’ordre de boycott légitime. Il fait une adresse particulière à la jeunesse et aux organisations féminines de la plateforme.

EDS invite instamment le gouvernement à tirer les conséquences de l’échec de cette opération de révision de la liste électorale et à créer, sans délai, les conditions d’un dialogue politique entre toutes les parties prenantes en vue de la réforme consensuelle de la Commission en charge des élections.EDS rassure ses militants, sympathisants et tout le peuple ivoirien sur sa détermination à aller jusqu’au bout de son combat pour la réforme effective de la CEI, gage d’élections libres, transparentes, justes et démocratiques, auxquelles il entend participer et gagner pour une Côte d’Ivoire de paix et réconciliée.

Fait à Abidjan, le 07 juillet 2018

Pour EDS, le Porte parole adjoint Franck Anderson Kouassi