En visite au Burkina Faso : Ouattara le "diviseur" de toutes les populations vivant en Côte d`Ivoire se préoccupe du sort des burkinabés

Publié le mardi 17 mai 2011 | IVOIREBUSINESS - Le 14 mai dernier, le chef de l`Etat ivoirien, installé par la communauté internationale, Alassane Ouattara, a mis fin aux fonctions des

Getty images. ADO et Compaoré le 16 mai 2011 à l'aéroport de Ouagadougou.

Publié le mardi 17 mai 2011 | IVOIREBUSINESS - Le 14 mai dernier, le chef de l`Etat ivoirien, installé par la communauté internationale, Alassane Ouattara, a mis fin aux fonctions des

présidents du Conseil économique et social et de la Cour suprême, du Grand chancelier de l`ordre et de deux membres de la Cour constitutionnelle, proches ou soutiens de l`ex-président Laurent Gbagbo.
Le 15 mai, il faisait arrêter le général Guiai Bi Poin, commandant du Cecos et directeur de l’école de gendarmerie d’Abidjan.
Début mai, il faisait assassiner son chef de guerre Ibrahim Coulibaly dit IB par un autre chef de guerre Chérif Ousmane.
Désiré Tagro, ministre de l’Interieur de Gbagbo était assassiné le 11 avril, son village entièrement rasé.
Pascal Affi N’guessan, président du FPI, était arrêté le 17 avril pour avoir tenu une conférence de presse pour dénoncer la nature dictatoriale du régime Ouattara, la décapitation de son parti dont tous les cadres étaient tués ou recherchés. Il entendait aussi s’indigner sur les conditions d’arrestation et de déportation du couple Gbagbo.
Depuis, c’est l’épuration ethnique qui a cours en Côte d’Ivoire, les bétés sont systématiquement tués et les pro-Gbagbo traqués ou membres de l’opposition traqués, tués ou arrêtés.
Aujourd’hui, la Côte d’Ivoire est à genoux, sans administration, sans armée, sans douane et sans police. C’est le chaos total, un retour 50 ans en arrière.
Les biens des dignitaires pro-Gbagbo sont pillés ou incendiés, de même que leurs villages.
Les ethnies supposées avoir voté pour Gbagbo sont brimées et leurs membres tués ou pourchassés.
Le cacao serait acheté à 300 Fcfa aux paysans par Ouattara au lieu de 1000 Fcfa sous Gbagbo.
La presse pro-Gbagbo est interdite et absente des kiosques sans que cela n’émeuve personne. Les sièges de
« Notre voie », « le Courrier d’Abidjan » et le « Temps » ont été saccagés par les FRCI de Ouattara. Beaucoup de journalistes sont poursuivis ou réfugiés à l’étranger. C’est le règne de la parole unique.
Et la liste est longue...
Comme on le voit, la "première priorité" des nouvelles autorités de Côte d`Ivoire est de "diviser" toutes les populations qui y vivent.
En déclarant lundi à Ouagadougou vouloir réconcilier les ivoiriens, le président Alassane Ouattara n’a convaincu personne.
Il s’est plutôt soucié du sort et du confort des trois millions de Burkinabè vivant en Côte d’Ivoire au détriment de ceux des ivoiriens.
En effet, il a affirmé qu`il n`était "pas fier" d`un "certain nombre de malentendus et de mauvais traitements" dont des étrangers ont été l`objet durant la crise postélectorale en Côte d`Ivoire, qui fut marquée par des violences ayant fait quelque 3.000 morts.
Il est aussi venu à Ouagadougou remercier le Président Blaise Compaoré d’avoir soutenu sa rebellion des FN aujourd’hui au pouvoir à Abidjan sous l’appelation FRCI.
"Il est urgent de continuer de renforcer l`axe Ouagadougou-Abidjan", "chaque Ivoirien est chez lui au Burkina et chaque Burkinabè est chez lui en Côte d`Ivoire", a déclaré M. Ouattara.
Dans un communiqué conjoint, MM. Ouattara et Compaoré se sont engagés à relancer les différents cadres de concertation, en particulier le traité d`amitié et de coopération conclu en juillet 2008 entre le président Compaoré et Laurent Gbagbo, le président capturé le 11 avril 2011 par la France et l’Onu.
Christian Vabé