En déroute à Abidjan : La coalition rebelle vise San Pedro

Publié le jeudi 3 mars 2011 | Le Temps - C’est un secret mal gardé. La cité balnéaire, San Pedro, depuis l’éclatement de la crise militaro-politique, en 2002, est dans le viseur des rebelles. Qui espèrent avoir une fenêtre sur la mer. Avec

le regain des tensions sur les lignes de front, ce funeste dessein est mis au goût du jour. Mis en déroute à Abidjan, les rebelles et leurs parrains que sont Licorne et Onuci ont jeté leur dévolu sur San Pedro, la deuxième ville portuaire. Leurs activités y sont devenues denses. Dans cette veine, Toikeusse Mabri, l’un des thuriféraires de Ouattara serait au Liberia, en vue de recruter 600 jeunes de son ethnie, le Yacouba, qui, historiquement, se trouvent de part et d’autre de la frontière ivoiro-libérienne. En prélude à cette tentative de déstabilisation, l’Onuci est entrée en action. Le vendredi dernier, alors que le plan de vol de l’un ses hélicos marquait un atterrissage à San Pedro, à la grande surprise des responsables de l’aéroport, l’hélico a pris la route de Monrovia. A son retour, sa demande d’atterrissage a été refusée et l’hélico a pris une autre destination. Pour revenir à la charge le dimanche. Le pilote, visiblement habitué à la piste de San-Pedro a forcé l’atterrissage sans l’autorisation de la tour de contrôle. Selon l’Onuci, il s’agit d’une relève de son cantonnement à San Pedro. Mais tout porte à croire que des desseins inavoués sous-tendent cette agitation. Surtout qu’à quelques kilomètres de là, à Tabou, sur le site agro-industriel d’Iboké de Palm-Ci, se trouverait une piste d’atterrissage pouvant accueillir des Hercules C130, en somme, de gros porteurs. Les Forces de défense et de sécurité qui, dit-on, sont en alerte maximale sauront comme elles l’ont fait depuis 2002, faire échec à cette autre aventure de Ouattara et ses épigones.

Tché Bi Tché
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