Emile Guiriéoulou aux préfets : «Notre pays est en guerre»

Publié le jeudi 13 janvier 2011 | Le Temps - Le ministre de l’Intérieur Emile Guiriéoulou était hier, à l’Ecole normale d’Administration ( Ena) à Cocody face aux préfets de régions

et de départements. Il s’agit pour le ministre de l’Intérieur de faire le point de la réunion qu’il a tenue avec ceux-ci il y a un mois . A cette rencontre, il a instruit les préfets de ceci : « La Côte d’Ivoire est dans une situation de guerre. Duékoué, Yamoussoukro, Tiébissou et aujourd’hui, Abobo est attaquée. A Bingerville le domicile du Commandant de la Base a été également attaqué. » Poursuivant, le premier responsable du département de l’Intérieur du gouvernement Aké N’Gbo a demandé aux préfets d’arrêter toute personne qui appelle à la désobéissance civile et qui ne reconnaît pas ce gouvernement. A la suite, il a dit à ses hôtes de ne pas perdre confiance parce qu’ils ont besoin d’échapper aux rumeurs. Car ce sont eux qui doivent apporter la sérénité et réconforter la population. En les encadrant. Par ailleurs, Emile Guiriéoulou a demandé aux préfets de travailler avec la gendarmerie et la police pour avoir de bonnes informations à donner à la hiérarchie. Sur cette question, il a demandé aux préfets de l’informer en cas de crise à 10h et à 16h en vue de la bonne gestion de ladite crise. Mais avant, le ministre a relevé les points essentiels à la suite des différents rapports faits par les différents préfets. Pour lui, il y a eu des tensions dans le pays. Certains préfets ont pris des initiatives pour faire baisser ces tensions quand d’autre ont laissé faire. Il a relevé également le problème de moyen et de problème de sécurité. Donnant les informations sur les élections. Il a dit aux préfets que la Cei n’a pas donné de résultat. Parce que Bakayoko n’a pas pu proclamer les résultats provisoires dans le délai qui lui était imparti. Pis, il l’a fait sans la presse nationale et au Qg de Ouattara. Aussi, relevant un fait marquant l’imposture de Choï, il a fait remarquer que la certification du 2e tour a été faite après la proclamation des résultats de ce tour par le Conseil constitutionnel. Contrairement au 1er tour. Par ailleurs, Emile Guiriéoulou a dit aux préfets que la tendance de la situation post-électorale actuelle est la négociation. Après tous les ballets diplomatiques constatés çà et là. Il les a donc rassurés du fonctionnement normal de l’Etat de Côte d’Ivoire. C’est pour cela, il a demandé à ceux-ci de relayer l’information dans leurs départements respectifs. Afin que les populations soient au même niveau d’information. Parlant de la sécurité des préfets, il leur dit d’utiliser les forces de sécurité de leurs zones respectives.

Renaud Djatchi