Discussions avec le pouvoir, Miaka Ouretto: « Nous avons des préoccupations spécifiques »

Le 16 janvier 2013 par Soir Info - Rencontre entre Duncan et le parti de Gbagbo, vendredi.

Le président par intérim du Front populaire ivoirien a laissé entendre, hier, sur la radio des nations unies, Onuci-fm, que son parti avait des « préoccupations spécifiques ».
« Nous avons des préoccupations spécifiques qui ne sont pas celles des autres partis », a martelé Sylvain Miaka Ouretto ; une façon pour le responsable politique d’expliquer pourquoi le Fpi ne rejoignait pas les partis d’opposition présents au sein du Cadre permanent de dialogue (Cpd). Miaka a ajouté sur la radio onusienne que le premier ministre Daniel Kablan Duncan avait acheminé au Fpi un « certain nombre de documents ». « (Il) nous a envoyé un courrier. Nous allons nous rencontrer vendredi (prochain) », a signifié le chef par intérim du parti de gauche.

Les documents que le Fpi a reçus sont relatifs au statut de l’opposition, la question de la Commission électorale indépendante et celle du financement des partis. Le Front populaire ivoirien- à l’instar des autres partis d’opposition- appelle, de tous les vœux, à une recomposition de la Cei, maître d’ouvrage des élections. L’idée, c’est que des entités-notamment d’anciens mouvements politico-armés- qui siègent au sein de l’institution n’existent plus sur le terrain et l’opposition souhaite que sa composition soit revue. Sur la question du financement des partis d’opposition, le gouvernement a récemment avancé des « chiffres » en cours d’examen par ses partenaires.

Les autorités s’activent depuis deux semaines de sorte à amener les opposants à s’inscrire dans le processus électoral à travers une participation aux régionales et municipales couplées. A la sortie de sa dernière réunion, le 7 janvier 2013, avec les partis membres du Cpd, Daniel Kablan Duncan, avait fait cette déclaration : « Sur le financement des partis de l’opposition, nous avons quand même avancé des chiffres. Ils ont trouvé que c’est un bon pas qui a été fait. Bien sûr, comme dans toute négociation, ils en demandent plus. Donc nous allons examiner cela de manière à permettre à nos sœurs et à nos frères de participer aux élections à venir. La politique de la chaise vide souvent ne paye pas. »

Le Fpi prendra-t-il part aux municipales et régionales couplées ? La réponse ne devrait pas tarder puisqu’après le couac du lundi, Duncan reçoit Miaka et sa délégation, ce vendredi.

Kisselminan COULIBALY