Dictature Ouattara - 57 prisonniers dont 16 femmes abattus à la MACA par l'assaut de 1000 forces de l'ordre: Les causes de cette boucherie sanglante

Par IVOIREBUSINESS - Les causes de la boucherie sanglante par les FRCI et le CCDO, contre les prisonniers à la MACA.

PHOTO: Le corps sans vie du prisonnier d'Akesse Agnero qui a reçu une balle par les FRCI à MACA, lors de leur assaut le Mercredi 24 Juillet 2013, alors qu'il était les mains nues.

Depuis la nuit du mardi 23 à la journée de mercredi 24 juillet 2013, la maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA) est en état de guerre, à cause d’une tentative de mutinerie et d’évasion par certains prisonniers. Un millier de forces de l'ordre ont alors donné l'assaut sur la prison, tuant par balles 57 prisonniers parmi lesquelles 16 femmes, et faisant une centaine de blessés.
Malgré l'appel au dialogue lancé par les prisonniers aux mains nues avec l’administration pénitentiaire, les forces de l’ordre conduites par WATTAO, ont préféré lancer l'assaut sur la prison, particulièrement contre le Bâtiment C.
Selon nos informations, recoupées par plusieurs autres sources, tout serait parti du chef pénitencier YAKOU le CHINOIS, qui ferait la pluie et le beau temps à la maison d'arrêt et de correction d'Abidjan.
Ce sinistre personnage, de nationalité guinéenne et d'ethnie peul, condamné à vingt ans de prison pour vol en réunion et vol à main armée, se voit confier la gestion quotidienne du bâtiment C par l'administration pénitentiaire. A ce titre, il bénéficie de tous les privilèges à savoir, sexe, drogue, téléphone, et autorisation de violence sur les autres détenus.
Le mardi 23 juillet dernier, un des lieutenants de Yakou le Chinois encore appelé Yakou de Charia, appelle le Commandant WATTAO, commandant en second du CCDO la nouvelle police mise en pace par le régime, pour l'informer que son chef prépare une évasion.
Une fois Wattao informé, il appelle le régisseur de la MACA et lui fait le point de sa conversation avec le lieutenant de Yakou le Chinois.
Ce dernier convoqué, nie farouchement les faits et regagne sa cellule. Trente minutes plus tard, Yakou est attrapé avec des rouleaux de corde servant à s'évader. Il est alors confondu et coincé par l'administration qui décide alors de le transférer à la prison de Dimbokro. Mais avant, décision est prise de le faire dormir au blindé en attendant de le convoyer mercredi 24 juillet 2013.
Il est alors conduit vers 20h à son bâtiment par trois gardes pénitenciers. Mais une fois à son bâtiment, ces derniers sont pris en chasse par des éléments de Yakou de Charia et l'un des gardes du nom de Tia Sylvain, se retrouve grièvement blessé.
C'est alors le début de l'assaut des forces de l'ordre sur la MACA avec armes lourdes, gaz lacrymogènes, fusils, matraques, etc... Au total, ce sont un millier de soldats Frci, et de membres du CCDO, qui assiègeront la prison en tirant à balles réelles sur les prisonniers, tuant 57 prisonniers parmi lesquels 16 femmes, et causant une centaine de blessés.
Nous y reviendrons.

Eric Lassale,
Envoyé spécial à la MACA

BOUCHERIE DE LA MACA: COMMUNIQUE DE PRESSE DU CAL-CP

COMMUNIQUE DU Comité d’Action pour la Libération des Camarades Prisonniers Politiques
(CAL- CP)

COMMUNIQUE DE PRESSE
REF D/003/13
Relatif à la mort de deux prisonniers politiques à la MACA

Dans la nuit du mardi 23 au mercredi 24 juillet 2013, des tirs nourris ont été entendus à la Maison d’Arrêt et de Correction d'Abidjan (MACA) où sont également détenus près d'un demi-millier de prisonniers politiques ivoiriens.
Selon nos sources d’information, le bilan serait de 57 morts dont 16 femmes et les deux prisonniers politiques suivants :
1. AKESSE AGNERO CYRILLE
2. KOFFI N'DRI BONIFACE

En attendant d’en savoir plus sur les conditions dans lesquelles ces deux prisonniers politiques ont trouvé la mort :

Le CAL - CP rappelle
 que ces deux prisonniers politiques tués n'avaient rien à faire à la MACA et qu'ils avaient été arrêtés et mis en prison comme de nombreux autres jeunes Ivoiriens et leaders politiques pour leur soutien démocratique au Président Laurent GBAGBO ;
 que ces deux prisonniers politiques étaient détenus depuis plusieurs mois sans jugement ;
 qu’ils sont au moins 700 autres Camarades Prisonniers et Personnalités Politiques détenus dans les mêmes conditions inhumaines depuis avril 2011.

Le CAL - CP constate
 que ces deux prisonniers politiques sont morts injustement, victimes du pouvoir illégitime d’Alassane Ouattara ;
 qu’après les épidémies de tuberculose, c’est une tentative d’évasion de prisonniers de droit commun qui s’est muée en massacre.

Le CAL - CP condamne :
 la précarité des conditions de détention et de sécurité qui prévaut dans ces prisons dans le but de décimer les prisonniers politiques ;
 la politique de la terreur du pouvoir d’Alassane OUATTARA qui consiste à arrêter et maintenir en prison sans jugement tout opposant à son régime, non sans lui avoir fait subir les pires tortures dignes d’une autre époque.

Le CAL - CP impute l’entière responsabilité de ces deux morts au pouvoir d’Alassane OUATTARA.

Le CAL - CP exige la libération immédiate et sans condition de tous les prisonniers politiques.

Le CAL - CP appelle la communauté nationale et internationale ainsi que les organisations de défense de Droit de l’Homme à prendre la mesure de la gravité de la situation en Côte d’Ivoire et à user de tout leur poids afin que soit restaurée la démocratie dans ce pays.

Le CAL - CP pense que la vraie réconciliation entre Ivoiriens ne pourra être effective que dans le respect des libertés individuelles et des règles de droit qui régissent le fonctionnement démocratique des institutions.

Fait à Paris, le 24 juillet 2013

Pour le CAL – CP, Georges AKA, son Président