De retour, hier d’Israël, Alassane Ouattara: « Koné Katinan réside au Cameroun...il est recherché »

Le 26 juin 2012 par l’INTER - Retour au bercail pour Alassane Ouattara. Le chef de l’Etat est rentré, hier après-midi, d’Israël où il était en visite officielle, et après un détour parisien. Il a été accueilli à sa

Ado accueilli à sa descente d'avion par son petit frère photocopie.

Le 26 juin 2012 par l’INTER - Retour au bercail pour Alassane Ouattara. Le chef de l’Etat est rentré, hier après-midi, d’Israël où il était en visite officielle, et après un détour parisien. Il a été accueilli à sa

descente d’avion par Birahima Ouattara, ministre en charge des Affaires présidentielles, lequel a été rejoint après par le ministre d’Etat, chargé des Affaires étrangères, Daniel Kablan Duncan.
Dans le salon d’honneur de l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny, Alassane Ouattara s’est prêté aux questions de la presse qui ont touché aussi bien à sa visite en Israël qu’à l’actualité politique nationale. Sur le dernier volet, Ouattara a été invité à se prononcer sur l’extradition en Côte d’Ivoire de 41 présumés miliciens en provenance du Liberia ainsi que sur l’affaire « Koné Katinan », du nom du porte-parole de l’ex-président Laurent Gbagbo que certains médias ont dit « arrêté au Cameroun ».

Le chef de l’Etat a répondu sans fard : « Madame la Présidente Ellen Johnson et moi-même étions en contact. Ces personnes (extradées, Ndlr) seront présentées devant la justice. La justice décidera. En ce qui concerne mon frère Koné Katinan, effectivement, il réside au Cameroun. Il a fait des déclarations et des prises de position qui sont contraires au statut de réfugié qu’il semblait avoir, selon les renseignements qui m’ont été communiqués par les autorités camerounaises. Il est donc actuellement recherché par les autorités. Le Président Biya et moi-même sommes en contact pour régler cette question. Je préfère ne pas en dire plus. Les suites seront connues assez rapidement ».

Alors qu’il répondait aux questions des journalistes, avaient pris place, dans le salon et à la droite du président, le ministre d’Etat Kablan Duncan, le ministre Birahima Ouattara et son directeur de cabinet, l’ancien ministre Marcel Amon Tanoh. Ouattara a qualifié sa visite en Israël de « très fructueuse » et a annoncé qu’une délégation d’hommes d’affaires de ce pays séjournerait à Abidjan du 8 au 10 juillet 2012.

Le chef de l’Etat a, par ailleurs, annoncé qu’une commission mixte Israël-Côte d’Ivoire serait mise en place à l’effet de réactiver des accords de coopération bilatéraux. Plusieurs domaines d’activités seront pris en compte : l’agriculture, l’énergie, la construction, les transports, la défense et la sécurité… « La coopération entre nos deux Etats va se renforcer », a affirmé un Alassane Ouattara plutôt détendu. Il a relevé que quinze (15) accords avaient été signés par le passé sans que tous aient été mis en œuvre.

Le chef de l’Etat, dans le bilan de sa mission officielle, s’était appesanti sur le plaidoyer qu’il a pu faire pour l’Afrique : « Nous avons droit à un siège au niveau du Conseil de sécurité de l’Onu car c’est là-bas que les décisions se prennent ». A Jérusalem lors de son séjour, Ouattara avait donné une conférence au forum « Facing Tomorrow 2012 ». Hier, il a expliqué qu’il a pu donner sa vision de l’Afrique de demain. « J’ai eu l’occasion de défendre la place de l’Afrique dans le monde », a fait valoir Alassane Ouattara, évoquant les atouts économiques du continent et son potentiel humain. Le séjour officiel du chef de l’Etat avait duré cinq (5) jours, du 16 au 20 juin 2012.

Kisselminan COULIBALY