Daloa / Destitution du maire Kossougro : Quand un militant RDR entraîne l’Etat dans sa vengeance

Le 20 juin 2011 par l'Intelligent d'Abidjan - Un feuilleton va s’ouvrir dans la commune de Daloa, ce lundi 20 juin 2011, avec la destitution du maire élu, Kossougro Séry Emile

Les maires RHDP autour d'Alassane Ouattara.

Le 20 juin 2011 par l'Intelligent d'Abidjan - Un feuilleton va s’ouvrir dans la commune de Daloa, ce lundi 20 juin 2011, avec la destitution du maire élu, Kossougro Séry Emile

Christophe, dans un environnement de processus de réconciliation où le Président de la République, Alassane Ouattara appelle, de tous ses vœux, à l’avènement d’un véritable Etat de droit.
Aujourd’hui, lundi 20 juin 2011, le préfet de région de Daloa, Brou Kouamé va procéder à l’investiture de Diabaté Karamoko, coordinateur Rhdp de la cité, en lieu et place du maire de la commune, Me Kossougro Séry Emile Christophe pour raison de vacances de pouvoir. Une autre version fait état de ce que le Conseil municipal va se réunir, sous la présence effective du nouveau préfet Brou, en session extraordinaire pour passer à des ‘’opérations de vote’’ afin de destituer le maire Kossougro, en faveur de Diabaté Karamoko. Décision qui sera entérinée par le ministère d’Etat, ministère de l’Intérieur. Dans tous les cas de figure, l’objectif, ici, est de faire de l’ex-premier adjoint au maire de feu Frédéric Guédé Guina, le nouveau maire de Daloa au détriment de Kossougro, pour avoir fait campagne pour l’adversaire d’Ado. Selon le maire que nous avons joint par téléphone, il nous a révélé qu’il a reçu, seulement le vendredi 17 juin 2011, une lettre de demande d’explication de la tutelle dont la réponse est attendue dans un délai de huit (8) jours. Pour l’avocat-maire de Daloa, la tutelle a été induite en erreur par Diabaté, son rival politique et les siens pour prendre sa place qu’il a obtenue en le battant à plate couture par la voix des urnes, via les grands électeurs, le mercredi 18 novembre 2009, dans la salle des fêtes de la mairie. Par conséquent, le maire dit ne pas comprendre qu’on lui donne huit jours pour s’expliquer et en même temps, on procède à l’investiture de celui qu’il a battu pour devenir maire. C’est pourquoi, il crie au complot et à la justice des vainqueurs qui fait force de loi. Pour Me Kossougro, il n’y a pas de vacances de pouvoir parce qu’il dit avoir signé un arrêté, conformément aux textes réglementaires, donnant pleins pouvoirs à son premier adjoint, Ouattara Zana pour assurer son intérim. «Je ne suis pas le seul maire à être hors de la Côte d’Ivoire et pourquoi, c’est sur moi que l’on s’acharne avec tant de véhémence?» a-t-il conclu. Il est bon de rappeler que l’arrivée de Me Kossougro à la tête de la mairie de Daloa avait créé un séisme de forte intensité dans tous les milieux Rdr à tel point que la haute direction de ce parti a convoqué à Abidjan tous ses principaux conseillers municipaux de Daloa pour explications. Donc, l’on comprend aisément que l’heure de laver l’affront du mercredi 18 novembre 2009, c’est ce lundi 20 juin 2011. Dommage que l’Etat suivre un cadre resté dans sa vengeance.
M. Ouattara