Dagobert Banzio (ministre du Commerce) à propos de la vie chère : « Nous sommes allés au-delà de ce qui avait été demandé »

Publié le samedi 30 juin 2012 | Le Nouveau Réveil - Le ministre du Commerce, Dagobert Banzio, était hier sur le plateau de 20 heures de la Rti. Il a saisi cette occasion pour présenter aux Ivoiriens

Dagobert Banzio.

Publié le samedi 30 juin 2012 | Le Nouveau Réveil - Le ministre du Commerce, Dagobert Banzio, était hier sur le plateau de 20 heures de la Rti. Il a saisi cette occasion pour présenter aux Ivoiriens

les actions qu’il mène dans le cadre de la lutte contre la vie chère en Côte d’Ivoire.
Outre la signature de protocole d’accord qu’est-ce qui est fait pour lutter contre la vie chère ?
Je vous remercie pour cette occasion que vous donnez. Evidemment, le sucre est un exemple mais au-delà du sucre, il y a beaucoup de mesures que le président a ordonnées et que le gouvernement est en train de mettre en œuvre sous l’autorité du Premier ministre. Evidemment, le 1er élément est le riz qui a fait l’objet de beaucoup de mesures. Des protocoles ont été signés. Nous avons mis en place un mécanisme systématique pour faire un certain suivi. Et cela nous permet aujourd’hui de faire l’évaluation de la mise en œuvre des mesures. Pour la ville d’Abidjan, nous faisons des relevés de façon hebdomadaire et à l’intérieur du pays, c’est chaque mois. Cet après-midi, nous avons eu une évaluation du respect de tous les protocoles aussi bien pour le sucre, le riz que pour d’autres denrées alimentaires comme le lait pour lesquelles nous avons trouvé des accords avec les opérateurs. Donc, il y a les accords, le suivi des accords, et il y a la nécessité de faire en sorte que tout ce qui est tracasserie routière qui surcharge les prix des produits alimentaires et les produits de grande consommation soit supprimé. Le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, et le ministre de la Défense ont travaillé sur la réduction des barrières et sur la suppression des rackets. Egalement au niveau du ministère de l’Economie et des finances et de la Primature, nous avons travaillé sur ce qu’on appelle les faux frais, des frais logistiques au niveau du port. Nous travaillons sur tous ces éléments du coût pour qu’à court ou moyen terme, nous puissions nous débarrasser des coûts de ces surcharges afin que l’Ivoirien achète à des coûts supportables. Je voudrais déjà vous rassurer pour ce qui est des tarifs des denrées sur le sucre, l’huile, le lait et le riz. Les mesures qui ont été prises, évaluées et comparées à ce qui est fait, par ailleurs, nous permettent de dire que nous avons pu aller au-delà de ce qui avait été demandé. C’est-à-dire maîtriser la hausse des prix. Mais surtout faire en sorte que les coûts soient moindres.

Quel bilan faites-vous aujourd’hui de la lutte contre la vie chère ?
Evidemment, quand on dit la lutte contre la vie chère, il ne s’agit pas uniquement que les denrées de premières nécessités. Cela va au-delà. Il y a la scolarisation des enfants, l’habillement, le logement, le transport. Tous ces éléments concourent à donner les indicateurs du coût, de la lutte contre la vie chère. Pour un bilan d’une année, on peut dire que nous sommes déjà allés loin. Mais le gouvernement est en train de travailler pour faire une relance économique, malgré l’environnement morose, malgré certaines contraintes, qui sont liées à ce que vous savez. La Cedeao est en train de plancher sur les crises au niveau de la sous région. Malgré toutes ces crises, je pense relancer l’activité économique et améliorer le pouvoir d’achat des Ivoiriens. Parce que même si on arrive comme on le fait maintenant à maîtriser les prix, il va falloir payer.

Vous avez menées des actions pour la baisse du prix du sucre et du riz. Quant à la viande, il y a des actions ?
Sur la viande, un travail important a été fait. Comme vous le savez, la viande fait l’objet de beaucoup de surcharges liées aux rackets. A l’époque, c’était près de 444500 Fcfa qui étaient prélevés sur les voies de la frontière jusqu’aux points de consommation. Nous avons pu en extraire 75 mille pour un camion qui transporte 36 têtes de bétails. Actuellement, nous l’avons encore réduit à sa plus simple expression. Malheureusement, la répercussion sur le consommateur n’a pas duré. Alors qu’au début, nous étions au-delà de 2000, 2400 F, nous sommes descendus à 2000 F le kg de viande avec os, et sans os, 2200 f. Dans nos protocoles, nous avons fixé le prix du Kg à 1500 et à 1800 F. Malheureusement, la crise du Mali nous a un peu pénalisés. Alors que la semaine dernière, nous étions descendus à moins de 1900 F le Kg de viande avec os à Abidjan (et à l’intérieur du pays, c’était encore moins cher). Et à 2000 F le Kg sans os. Malheureusement, la crise du Mali qui perdure a fait que les coûts sont remontés à un peu plus de 100 F. Sachant que le Mali nous approvisionne à hauteur de 60%. Mais dans les recommandations, les instructions qui ont été données sur lesquelles nous travaillions sous l’autorité du 1er ministre, il y a l’approvisionnement du marché en produit de premières nécessités. Donc, il y a une action qui est menée en direction de nos partenaires de la sous-région pour pouvoir lutter contre ce déficit que nous constatons ces jours-ci.

Propos recueillis par François Bécanthy
Jean Kacou Diagou (Président de la CGECI) : “Que l’Etat rembourse la dette intérieure”

Publié le samedi 30 juin 2012 | Le Patriote
Les opérateurs économiques n’ont pas voulu demeurer en marge des félicitations après l’obtention du point d’achèvement de l’initiative PPTE. Qui occasionne une annulation de dette de plus de 2000 milliards de Fcfa. Cependant, par la voix de Jean Kacou Diagou, président de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci), c’est une bonne opportunité qu’il faille saisir. Sur la radio onusienne, tout en se réjouissant de cette nouvelle a demandé aux autorités ivoiriennes, notamment au gouvernement, de penser aux générations futures. Pour le président du patronat ivoirien, cette admission qui n’est pas une panacée aux problèmes de la Côte d’Ivoire doit permettre de poser certains actes. Aussi souhaite-t-il que les ressources générées par l’allègement de la dette ivoirienne puissent permettre au gouvernement de faire face à la dette intérieure. «Que ce point d’achèvement puisse permettre à l’Etat d’être plus crédible en remboursement de sa dette intérieure aux entreprises pour leur permettre de travailler normalement comme dans tout Etat. Voilà ce que nous attendons », a indiqué Diagou. Ainsi en tant que chef d’entreprise, il estime que les patrons de société ont surtout besoin que le gouvernement se penche davantage sur le paiement de la dette intérieure. Cette action pourrait à n’en point douter, favoriser le développement des activités des entreprises et pourquoi pas, générer des emplois pour les jeunes.

JEA