Dagobert Banzio:“ L’OPERATION EN COURS PERMETTRA DE STABILISER LES PRIX DU RIZ ”

Le 05 août 2012 par Fraternité matin - En Conseil des ministres du mercredi 1er août, Alassane Dramane Ouattara a signé une ordonnance portant suspension temporaire des droits et taxes

d’entrée sur le riz, pour tenir compte principalement du renchérissement du prix du riz importé lié aux fluctuations récentes du dollar face à l’euro.
Cette décision permet de maintenir le prix de vente de cette denrée à un niveau compatible avec le pouvoir d’achat des populations ivoiriennes.

Dagobert Banzio.

Le 05 août 2012 par Fraternité matin - En Conseil des ministres du mercredi 1er août, Alassane Dramane Ouattara a signé une ordonnance portant suspension temporaire des droits et taxes

d’entrée sur le riz, pour tenir compte principalement du renchérissement du prix du riz importé lié aux fluctuations récentes du dollar face à l’euro.
Cette décision permet de maintenir le prix de vente de cette denrée à un niveau compatible avec le pouvoir d’achat des populations ivoiriennes.

Justement, à ce sujet, le ministre du Commerce, Dagobert Banzio, au sortir d’une réunion que les ministres techniques concernés et le Premier ministre ont eue, jeudi, en fin de matinée, a tenu à rassurer sur l’effectivité de ces mesures. « Les axes qui ont sanctionné cette réunion vont être validés par le Premier ministre et seront soumis à l’appréciation du chef de l’Etat en vue d’une prise de décision finale. Et c’est au terme de ce processus, que des détails seront donnés. Mais ce sont de bonnes nouvelles, pas seulement pour les consommateurs de riz, mais aussi ceux de tomate concentrée, de poisson et de viande congelées. Ce sont ces produits qui vont bénéficier de ces mesures au Port. Les opérateurs y gagnent également», précise-t-il.
Contours de la suspension temporaire
Dans le cadre de la lutte contre la vie chère, le gouvernement avait signé un protocole d’accord avec les importateurs, les grossistes et des détaillants pour la réduction du coût de certains produits alimentaires dont le riz, la viande, le sucre, le poisson et le lait. Il y a quelque temps, le dollar équivalait à 500 F Cfa. Sur le terrain, les nouveaux prix ont été, dans l’ensemble, respectés. Ce protocole, arrivé à échéance le 3 juillet, était reconductif de façon automatique, sauf si l’un des signataires, pour une raison donnée, saisissait le ministère du Commerce pour révision. Et effectivement, face à la hausse du dollar (1 dollar=535 F cfa actuellement), des opérateurs l’ont saisi, afin de revoir le contenu de cet accord avant qu’il ne soit reconduit. Mais, le gouvernement a refusé. « Le refus étant clair, il était donc nécessaire d’évaluer l’impact de ces deux effets conjugués. Et en les évaluant, on se rend compte qu’au coût actuel, le prix du riz devrait être augmenté de 50 F ou 100 F cfa au kilo. Mais, en contrepartie, après donc analyse, le gouvernement a décidé de suspendre les droits de douane à compter du 1er août jusqu’en fin octobre. Cela permet d’avoir un prix bas », explique Banzio. Et d’indiquer que les droits de douane contribuent à hauteur de 10% du prix Caf. Donc l’Etat renonce à ces 10%. « Par conséquent, si par exemple, le dollar s’appréciait de 8%, ce qui induirait une hausse des prix du riz de 2%, il est clair que les 10% de renonciation neutralisent cette hausse et les prix demeureront stables.
En tout état de cause, l’opération en cours permettra de stabiliser les prix du riz et dans une hypothèse plus favorable, de les réduire ».
Application des nouvelles mesures sur le terrain
Et le ministre d’ajouter qu’à un mois de la fin de l’échéance, le gouvernement aura le temps d’apprécier et de voir dans quelle mesure le marché et les monnaies évoluent pour que des décisions importantes soient prises à temps. Pour Dagobert Banzio, c’est une préoccupation importante. « Dès que nous avions examiné ces décisions, le chef de l’Etat a insisté pour que les mesures fiscales soient différées. C’est ce qui a été fait. Il a indiqué qu’il fallait exploiter au maximum tout ce dont nous disposons avant d’envisager toute autre chose. C’est ainsi que nous avons mis en place un mécanisme qui nous permet d’avoir un retour de ce qui se fait sur le terrain. Nous ne tolérons donc pas le non- respect de ces mesures sur le terrain. Nous serons encore plus rigoureux sur ce sujet. Le chef de l’Etat a insisté pour que nous soyons vigilants afin de permettre à la population de bénéficier pleinement des avantages de ces mesures. En tout cas, les indisciplinés seront sévèrement sanctionnés par le gouvernement. Nous serons impitoyables », conclut le ministre.

Source JEAN-BAPTISTE BEHI