Dédicace: DEVOIR DE MÉMOIRE ACCOMPLI POUR UN “ HERAUT ” DE LA CAUSE AFRICAINE !
Le 21 juin 2012 par Fraternité matin - Dans une salle Félix Petit-bourgeois de l’hôtel du District d’Abidjan, «respectueuse et admiratrice» de sa stature d’homme d’Etat, pour
Le 21 juin 2012 par Fraternité matin - Dans une salle Félix Petit-bourgeois de l’hôtel du District d’Abidjan, «respectueuse et admiratrice» de sa stature d’homme d’Etat, pour
paraphraser Charles Konan Banny, président de la Commission dialogue vérité, et réconciliation (Cdvr), parrain de la cérémonie, Edem Kodjo, ancien Premier ministre du Togo et de l’Organisation de l’Unité africaine (Oua), a tenu un discours d’anthologie.
Oui, il a, à l’aune de l’applaudimètre au terme de son propos, montré que Venance Konan, journaliste et écrivain ivoirien, de notoriété internationale, a fait acte d’écriture sur sa vie et son œuvre par devoir de mémoire pour l’Afrique. «Je ne suis pas un héros», confiera-t-il avec l’humilité qui sied aux «Grands», mais, «à la limite un héraut de la cause africaine, convaincu que l’Afrique s’en sortira (…) Que l’avenir du monde ne se fera sans elle». Mais, l’optimisme critique à fleur de peau, le politique et diplomate panafricain, invitera l’auditoire et par ricochet le continent, à davantage d’unité et de solidarité pour y parvenir, sans repousser les limites de son ambition.
Une posture que partage l’ex-Premier ministre ivoirien qui le côtoie, en privé comme en public, depuis les années estudiantines partagées sur les bords de la Seine, à Paris, à l’aube des indépendances africaines. Konan Banny ne se veut donc pas «griot» et pour emprunter une expression populaire urbaine ivoirienne, «un lanceur d’atalakus» (éloges). Lui reviennent alors à l’esprit les grands de ce monde, qu’il ne veut citer exhaustivement, pour ne pas en oublier, qu’il eût à côtoyer avec Edem Kodjo. Qui, outre mesure, avoue-t-il, est un des leurs.
C’est pourquoi, il salue et félicite Venance Konan pour l’œuvre entreprise d’écrire les mémoires de cet illustre personnage, fierté de l’Afrique. Toute chose qui en ajoute à la notoriété que le journaliste s’est offerte au fil de son indépendance d’esprit et de sa rigueur d’analyse de journaliste. Et qui s’est affinée, au fil de ses œuvres littéraires, qui ne rencontrent que succès. Succès qu’il prédit à «Edem Kodjo Un homme, un destin». Tant la conjugaison, à l’en croire des deux personnalités, l’une racontant l’autre, est digne d’intérêt. Intérêt heuristique, intérêt historique, intérêt littéraire. Une trilogie complémentaire que Konan Banny qualifie de «respiration intellectuelle et culturelle» dont il «rêve pour nos pays» et qu’il redemande… à l’envi.
Au passage, il révèle qu’il a demandé, à l’alter ego de Venance Konan, l’écrivain, journaliste et musicien ivoirien, Tiburce Koffi, de rédiger ses mémoires. Avant de prédire au livre-portrait consacré à ce visionnaire, un «destin fabuleux».
Quant à Guy Lambin, directeur général de Nei/Ceda, co-éditeur avec Frat-Mat Editions et Présence Africaine, de l’ouvrage, il a rendu honneur et gloire à cet africaniste invétéré. A ce lauréat du Grand Prix littéraire d’Afrique noire, entre autres hauts faits littéraires, qui contribua à l’émergence d’un continent ouvert à l’exercice démocratique. De son parcours d’énarque, il retient son versant janséniste, incubateur des vertus de rigueur et d’humanisme qu’on lui reconnaît au gré des témoignages consignés dans les notes de Venance Konan. Dont ceux de Charles Konan Banny, Emile Derlain Zinsou, Joseph Koffigoh…
Sans oublier celui du préfacier, Abdou Diouf, deuxième Président du Sénégal et actuel secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif).
Venance Konan, visiblement ému, a rappelé les horizons originels de son acte d’écriture qui remontent aux années 2004/2005 et qui se fondent sur la volonté partagée avec certains de ses amis de rendre hommage à des figures marquantes de l’Afrique. Et dont l’ex-Dg de Fraternité Matin, Honorat de Yédagne, après l’étincelle allumée par Tiburce Koffi, contribua aux premières esquisses.
Ce matin, l’auteur et son personnage animent une conférence de presse à la salle Charles Diagne de Fraternité Matin. Occasion pour les deux hommes de culture et d’influence de sonder et partager les grands défis de l’Afrique du 3e millénaire.
Rémi Coulibaly