CPI - Rebondissement: Le gouvernement ivoirien prêt à livrer ses anciens chefs de guerre à la CPI

Par IVOIREBUSINESS – Le ministre Gnenema Coulibaly promet que « le gouvernement « avisera», s’il y a des mandats d’arrêt de la CPI contre des pro-Ouattara ».

Photo : Gnénéma Coulibaly, Le Garde des Sceau, Ministre de la Justice du Gnénéma Coulibaly.

Abidjan - Le garde des sceaux, ministre de la justice, des droits de l'homme et des libertés publiques, Gnénéma Coulibaly, a annoncé dimanche que le gouvernement ivoirien "avisera" s'il y a des mandats d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) contre des proches de l'actuel Chef de l'Etat Alassane Ouattara.
Il a fait cette annonce sur la télévision française "TV5" dans l'émission baptisée "Internationale".

Il a ajouté que "si des poursuites sont formulées, s'il s'avère qu'il y a des mandats d'arrêt dans l'entourage du président de la République, nous aviserons (...)".
Une façon à peine voilée d’annoncer que le gouvernement Ouattara est désormais prêt à livrer à la CPI des pro-Ouattara, si celle-ci le demande.
Après avoir transféré Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé à la CPI, le gouvernement n'a pas d'autre choix que de transférer Guillaume Soro et les anciens chefs de guerre comme Wattao, Cherif Ousmane, Fofié, Zacharia, etc…, à la CPI lorsque celle-ci les réclamera.
Selon les informations en notre possession, plusieurs mandats d’arrêt de la CPI contre des pro-Ouattara ont déjà été émis par la Cour pénale internationale, mais sont encore sous scellés.
Ces scellés pourraient être levés dans les prochains mois, voire très bientôt, selon plusieurs sources.

Plusieurs ONG internationales comme Amnesty international, Human rights Watch, et la Croix rouge, accusent les ex-Commandants de zone de l'ancienne rébellion ivoirienne des Forces nouvelles de Guillaume Soro, ayant combattu pour le compte de Ouattara lors de la crise post-électorale de décembre 2010 à avril 2011, d'avoir commis des crimes de guerre, des génocides, et des crimes contre l’humanité. C'est le cas des 1000 civils de l'ethnie Wê massacrés par les forces pro-Ouattara fin mars 2011 au quartier Carrefour de Duekoué, de même que les 212 civils Wê massacrés le 20 juillet 2012 par les Frci et les milices pro-Ouattara, au camp de réfugiés de Nahibly à Duekoué.

Patrice Lecomte