Coup d’Etat en Guinée-Bissau?: Des roquettes RPG lancées par des militaires contre la résidence du premier ministre
IVOIREBUSINESS | 13.04.2012 - La tentation des coups d’Etat en Afrique par les hommes armés et la contagion par le mali tant craint par les analystes politiques, est peut-être en train d’avoir lieu. Et la Guinée
IVOIREBUSINESS | 13.04.2012 - La tentation des coups d’Etat en Afrique par les hommes armés et la contagion par le mali tant craint par les analystes politiques, est peut-être en train d’avoir lieu. Et la Guinée
Bissau en est actuellement le théâtre d’expérimentation.
En effet, des militaires de l’armée Bissau-guinéenne, lourdement armés, ont pilonné jeudi soir à l’aide de roquettes RPG 7, la résidence de Carlos Gomes Junior.
Les militaires et policiers en faction devant la résidence ont dû battre en retraite.
Les putchistes, si on peut déjà les appeler ainsi, ont pris le contrôle des principales artères de la capitale, après avoir pris le contrôle de la radio nationale en début de soirée. Des soldats occupaient le siège du parti au pouvoir dans le centre-ville, ont constaté des témoins.
C’est la confusion dans le pays, surtout qu’on a aucune nouvelle du Premier ministre, présent à sa résidence au moment de l’attaque de cette dernière.
Alors que le pays est en pleine élection présidentielle. Le second tour de cette élection doit avoir même lieu le 29 avril prochain. Le chef de l’opposition Kumba Yala devait affronter le Premier ministre, mais il menaçait de le boycotter. Les cinq principaux candidats d'opposition, dont l'ex-président Kumba Yala, ont appelé leurs "militants et sympathisants à ne pas voter le 29 avril", au nom de la "justice", au cours d'une conférence de presse.
"Quiconque s'aventurera à battre campagne assumera la responsabilité de tout ce qui adviendra", a menacé Kumba Yala, sans plus de précisions. Il avait dénoncé des "fraudes massives" au premier tour et prévenu qu'il ne participerait pas au second tour. "J'ai dit et je le répète: je ne veux pas d'un second tour", a-t-il encore martelé.
Le Premier ministre sortant Carlos Gomes Junior avait obtenu au premier tour, le 18 mars, 48,97 % des voix et Kumba Yala, 23,26 %. La campagne électorale pour le second tour est censée débuter vendredi, pour s'achever le 27 avril.
Cette tentative de putsch est-elle la réponse aux fraudes massives dénoncées par l’opposition ? Assurément, et l’exemple malien est bien dans les esprits des putschistes bissau-guinéen, avec aujourd’hui la partition de ce grand pays d’Afrique de l’Ouest, et la création de la République islamique de l’Azawad, dans l’indifférence générale de la Communauté internationale.
Christian Vabé