Coup d'état au Mali: "Un ressort de la "FrançAfrique" vient d'être brisé en Afrique occidentale française"!

Le 23 mars 2012 par IVOIREBUSINESS - Militaire progressiste propulsé sur le devant de la scène politique malienne et ouest africaine, via un putsch soutenu, par la masse estudiantine malienne dans les années 90,

AMADOU TOUMANI TOURE dit ATT.

Le 23 mars 2012 par IVOIREBUSINESS - Militaire progressiste propulsé sur le devant de la scène politique malienne et ouest africaine, via un putsch soutenu, par la masse estudiantine malienne dans les années 90,

qui avait en aval et en amont la caution et la bénédiction de "France terre de Libertés", (fondation créée par Madame "François Mitterrand", ex président français), dont le but était de consolider les valeurs de liberté et de démocratie à travers le monde! Ainsi , le président malien d'alors "Moussa Traoré" a été par ramification la première victime collatérale de la fondation "FRANCE terre de libertés" dans l'ancien empire colonial français...Dans le même contexte, le président "Moussa Traoré"(président du "Mali" à cette époque), est arrêté par les éléments proches du capitaine "Amadou TOUMANI", qui prendra par la suite le pouvoir à "Bamako"...Mais malencontreusement, au grand dam du peuple malien qui aspire davantage à une véritable mutation politique, le président "TOUMANI" est rattrapé dans les années 2000 par le système clientéliste de la "FrançAFRIQUE", dans lequel s'influencent intérêts africains et métropolitains. L'on se souviendra encore longtemps des visites permanentes de l'ex président français "Jacques Chirac" ENTRE (2002 et 2003) à "Bamako", et de ses discours enflammés émaillés de sous-entendus et d'allusions pataudes , interpellant implicitement le régime "d'ABIDJAN", dirigé par "Laurent Gbagbo", viscéralement attaché à sa volonté d'autonomie pour une Afrique digne et sans complexe...Pis, lorsque "l'Otan" s'engage dans l'aventure risquée de déstabilisation du régime du colonel "Kadhafi" en "Libye"", l'ex puissance colonisatrice y joue un rôle important, et s'adosse aux soutiens de l'uni on africaine, à travers ses valets africains locaux de la "FrançAFRIQUE", parmi lesquels, figurent le "Mali" du président "TOUMANI" déchu, et "Blaise Compaoré" du "Burkina Faso"...En outre, la partition d'un des pions essentiels des réseaux(FrançAFRIQUE ), prouvera davantage son cynisme, lorsque les régimes maliens et burkinabés dirigés respectivement par "Amadou Toumani", "Blaise Compaoré", et s'inscrivant dans une dynamique déstabilisatrice implacable, accordent leur caution militaire et politique aux rebelles ouest africains qui combattront en Mars et AVRIL 2011 le régime du président "Gbagbo" en Côte d'ivoire: De sources concordantes, les pions essentiels de la "FrançAfrique" en AFRIQUE de l'ouest sont incontestablement le "Mali" et le "Burkina Faso", soutiens militaires potentiels des rebelles ouest africains, qui continuent de tuer, piller, violer et martyriser le peuple ivoirien sans état d'âme... Avec la fuite du président malien "Toumani", qui sort en politique par la petite porte, tous les coups sont permis en AFRIQUE DE L'OUEST dans cette impasse politique...Comme dirait cet analyste politique africain à PARIS: "La situation politique en Afrique de l'ouest francophone semble fragile et imprévisible, car un ressort de la "FrançAFRIQUE" vient d'être brisé! A bon entendeur, salut!
(Yves T Bouazo)

MALI : « ON NE SAIT PAS CE QUE LES MILITAIRES ONT EN TÊTE »

Reportage A Bamako, les habitants sont partagés après le coup d'Etat qui a déposé dans la nuit le président Amadou Toumani Touré.

Par FABIEN OFFNER A Bamako (LEMONDE.FR)

La capitale malienne a vécu ce jeudi son premier jour sous l'autorité du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l'Etat (appelé CNRDR, sans le «E», par la junte). Au lendemain du coup d'Etat qui a renversé le président Amadou Toumani Touré, des militaires armés en uniformes ont sillonné Bamako toute la journée en tirant en l'air, debouts à l'arrière de pick-up ou sur des scooters. Pendant ce temps, la télévision publique rediffuse les communiqués de la junte entrecoupés de programmes musicaux.
Le couvre-feu décrété par les putschistes s'avère assez peu respecté. Toutes les administrations, les écoles et la plupart des commerces sont fermés, mais des taxis et des véhicules collectifs circulent. Dans les rues, les vendeurs de cartes téléphoniques croisent des conducteurs de moto en panne, surpris par la fermeture des stations d'essence où se ravitaillent tout de même les militaires. Des habitants manifestent par moments leur sympathie à l'égard des militaires. «Vive l'armée !» s'exclame à un feu rouge un conducteur de deux-roues qui se réjouit du coup d'Etat. Sur la rive sud du fleuve Niger, à la sortie de l'un des trois ponts, des enfants et des adolescents acclament les militaire qui passent en trombe. Quelques mètres plus loin, des adultes applaudissent avec moins de vigueur les hommes armés.
«Risques de débordements»
«On s'attendait à ça. C'était la seule solution. On ne pouvait pas attendre les élections», estime Mamadou Traoré, chauffeur de taxi, qui ne voit «aucun homme de la situation» parmi les candidats à l'élection présidentielle prévue le 29 avril.
Les sentiments sont cependant partagés. «Je n'ai jamais aimé Amadou Toumani Touré ni sa façon de gérer le pays, mais un coup d'Etat ne va pas améliorer les choses», estime Ousmane. «On ne sait pas ce que ces militaires ont en tête.»
Les Français ont reçu dans la matinée par SMS et courriel un «rappel impératif» à rester chez eux. Un second courriel plus alarmiste envoyé à 14h46 évoquait la «nécessité absolue de rester chez soi» en raison de «la montée des exactions». Les établissements scolaires français seront fermés ce vendredi. Aucune évacuation n'est à l'ordre du jour. «On n'en est pas là, commente-t-on à l'ambassade. On conseille aux gens de ne pas sortir car il y a toujours des risques de débordements. La junte a invité les Maliens à reprendre le travail mardi, le temps sera long.»
Trois morts, 40 blessés et les frontières fermées au Mali
Des sources militaires et secouristes font état de plusieurs dizaines de blessés, dont des civils, suite à la mutinerie qui visait à renverser le président Amadou Toumani Touré.
Trois personnes ont été tuées, selon Amnesty, et 40 ont été blessées au Mali lors d'un coup d'Etat contre le président Amadou Toumani Touré, annoncé par des militaires qui ont fermé les frontières et décrété un couvre-feu nocturne, suscitant une vague de condamnations à l'étranger.
«Le président est bien à Bamako» et «dans un camp militaire d'où il dirige le commandement», a affirmé une source militaire loyaliste, ce qu'a confirmé un membre de l'entourage d'Amadou Toumani Touré en précisant qu'il était avec des membres de la garde présidentielle. Tous ont rejeté des rumeurs le donnant réfugié dans une ambassade étrangère ou en route pour un pays voisin.
Le Mali, vaste pays enclavé d'Afrique de l'Ouest, devait organiser le 29 avril une élection présidentielle en dépit d'une rébellion touareg meurtrière déclenchée mi-janvier et qui a provoqué le déplacement de 206 000 personnes au Mali et dans les pays voisins, selon l'ONU.
Tout a commencé mercredi après-midi lorsque des soldats se sont mutinés pour, selon eux, réclamer plus de moyens pour la guerre contre les rebelles dans le Nord, région immense et désertique également en proie à des activités de groupes islamistes armés incluant Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et de divers trafiquants.
La mutinerie, partie de la ville garnison de Kita (15 km de Bamako), a gagné Koulouba (près de Bamako) où se trouve la présidence, ensuite la capitale et Gao (nord-est), abritant un commandement anti-rébellion de l'armée.
Jeudi, les soldats mutinés ont annoncé avoir mis «fin au régime incompétent» du président Touré. Ils ont décrété la dissolution de «toutes les institutions» ainsi qu'un couvre-feu, de 18H00 à 06H00 GMT.
Ils ont fermé les frontières du Mali «jusqu'à nouvel ordre» et invité les fonctionnaires à reprendre le travail le mardi 27 mars. Le 26 mars, qui marque l'anniversaire de la chute en 1991 du régime de Moussa Traoré, est férié au Mali.
"Plus une seule caméra"
Dans les combats entre soldats mutinés et garde présidentielle près de Koulouba un mutin a été tué mercredi, selon une source militaire. Depuis le début du soulèvement, environ 40 blessés, dont «trois à quatre civils», la plupart touchés par des balles perdues, ont été hospitalisés à Bamako et Kati, selon la Croix-Rouge malienne.
Plusieurs personnes ont été arrêtées, dont des membres du gouvernement de AmadouTouré et des chefs militaires loyalistes à Gao, selon des sources concordantes.
Les autorités maliennes ont dû gérer ces dernières semaines la colère contre la guerre sur plusieurs fronts : au sein des troupes qui dénonçaient des soldats mal préparés et sous-équipés face à des adversaires lourdement armés appuyés par des islamistes, ensuite au sein des familles des soldats qui critiquaient une réaction molle et le silence officiel sur les conditions des leurs, dont certains ont été exécutés.
Les putschistes ont fustigé «l'incapacité» du gouvernement «à gérer la crise» dans le Nord, promettant de «restaurer le pouvoir» civil et d'installer un gouvernement d'union nationale.
Mais jeudi soir, ils semblaient peiner à contrôler des auteurs de saccages ou de pillages. Au siège des radio et télévision publiques ORTM, «il ne reste plus une seule caméra», des soldats ont emporté divers équipements, des voitures et des motos des agents, selon des employés de ces médias.
Le signal de la télévision privée panafricaine Africable, basée à Bamako, a été coupé pendant plusieurs heures, selon un de ses responsables. Reporters sans frontières (RSF) a dénoncé la "prise en otage" de l'information.
Le coup d'Etat interrompt un processus électoral qui prévoyait une élection présidentielle fin avril en même temps qu'un référendum Amadou Touré devait céder son fauteuil, conformément à la Constitution qui autorise au maximum deux mandats consécutifs de cinq ans.
Le parti Solidarité africaine pour la démocratie et l'indépendance (Sadi, opposition) a salué le coup d'Etat et son président Oumar Mariko s'est déclaré prêt à rejoindre le gouvernement d'union proposé par les putschistes.
Mais l'annonce du putsch a suscité à l'étranger une vague de condamnations et d'appels au rétablissement de l'ordre constitutionnel, ouvrant la voie à des sanctions contre le Mali : Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), Union africaine (UA), Algérie, Maroc, Nigeria, Afrique du Sud, France, Etats-Unis, Allemagne, Union européenne (UE), ONU et Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Union africaine (UA), Organisation de la conférence islamique (OCI).
La France a décidé de suspendre «toutes ses coopérations régaliennes avec le Mali» et demandé le respect de l'intégrité physique du président Touré et la libération des personnes détenues.
L'UA parle d'«un sérieux recul pour le Mali et pour les processus démocratiques" en Afrique, le Nigeria d'"un revers» pour la démocratie en Afrique, l'OCI s'en est dite «profondément choquée» et le Maroc a réitéré «son attachement à la stabilité, à l'unité et à l'intégrité territoriale» du pays.
Les Etats-Unis ont demandé «le retour immédiat de l'ordre constitutionnel au Mali». Ils ont entamé le réexamen de leur aide de 137 millions de dollars (près de 103,5 millions d'euros) versée chaque année au pays.
L'Allemagne a regretté «la prise de pouvoir anticonstitutionnelle par des militaires» et a appelé «tous les protagonistes à renoncer à la violence».

LE MONDE avec (AFP)