Construction de 10 nouvelles prisons: L’option dictatoriale de Ouattara
Par Notre Voie - Construction de 10 nouvelles prisons par le dictateur Ouattara.
En annonçant la construction de 10 nouvelles prisons là où la Côte d’Ivoire a d’énormes besoins vitaux, Ouattara dévoile officiellement la nature dictatoriale de son régime.
Le conseil des ministres qui s’est tenu le mercredi 24 juillet dernier a décidé de la construction de 10 nouvelles prisons en Côte d’Ivoire. La nouvelle a été annoncée avec enthousiasme par le porte-parole du gouvernement, le ministre Koné Bruno. Ces 10 nouvelles prisons porteront le nombre des maisons d’arrêt et de correction à 43, puisque la Côte d’ivoire en compte à l’heure actuelle 33.
En décidant de construire 10 nouvelles prisons alors que la Côte d’Ivoire qui sort d’une longue crise a des besoins plus importants voire existentiels, Ouattara montre clairement, surtout à ceux qui en doutaient encore, l’option dictatoriale de son régime. Un régime dont le seul programme est de pourchasser et d’emprisonner ses opposants. Au jour d’aujourd’hui, ce sont environ 800 partisans du président Gbagbo qui croupissent dans les prisons de Ouattara, des plus hauts responsables aux simples militants de base, sans compter ceux qui sont torturés dans les camps de concentration. Il ne se passe pas un jour sans que les services du régime Ouattara n’arrêtent un militant de l’opposition. De sorte que les 33 prisons que compte le pays lui paraissent insuffisants, puisqu’en dehors des prisonniers politiques, elles accueillent chaque jour des dizaines de prisonniers de droit commun. D’où la nécessité pour Ouattara de construire 10 nouvelles prisons. Son ambitieux étant de jeter tous les opposants en tôle pour régner en maître absolu sur la Côte d’Ivoire. Il se moque éperdument des vraies priorités des populations.
Pas d’écoles…
Au cours du même conseil des ministres, le gouvernement a mis la barre d’admission à l’entrée en 6ème à 85 points. C'est-à-dire exactement le nombre de points qu’il faut pour être déclaré admis au Cepe. Il va sans dire que 100% des élèves admis au Cepe passent en 6ème. Ce qui est une bonne chose en soi. Le Cepe ne servant plus à rien, il faut même envisager sa suppression pour que les élèves du CM2 qui ont la moyenne en fin d’année accèdent en classe de 6ème. Mais encore faut-il qu’il y ait de collèges pour les accueillir. Ce qui n’est pas le cas en Côte d’Ivoire où il y a manifestement insuffisance de lycées et collèges. On attendait donc qu’en même temps qu’il annonce la bonne nouvelle d’orientation des élèves admis au Cepe en 6ème, il l’accompagne par la construction d’autres lycées et collèges. Et qu’il dise aussi à quel moment vont débuter la construction des 5 universités qu’il a promis avant la fin de son mandat. Mais non! En lieu et place, il promet des prisons. Visiblement, la construction de prison est la priorité du gouvernement. Or, la Côte d’Ivoire a bien d’autres besoins urgents en dehors de l’école.
Pas de route…
Comme la construction de routes qui sont toutes fortement dégradées. De sorte que voyager aujourd’hui à l’intérieur du pays, est un parcourt du combattant. La situation n’est pas meilleure à l’intérieur même de la ville d’Abidjan. La plupart des voies sont hors d’usage.
Dès qu’il a été installé au pouvoir, Ouattara s’est jeté sur les projets que le président Gbagbo avait déjà mis en route et dont les financements étaient en place. Il n’en fallait pas plus pour que ses partisans soient euphoriques en criant partout qu’il travaille. Depuis que ces projet ont pris fin, plus rien. Ouattara est bloqué parce qu’il n’a en réalité aucun véritable projet de développement pour les Ivoiriens. Le seul projet qui vient véritablement de lui est justement la construction de prisons.
Les ivoiriens ont faim
Ce qui préoccupe aussi aujourd’hui les Ivoiriens, c’est la cherté de la vie. Il n’est un secret pour personne que tout est excessivement cher sur le marché. Les denrées alimentaires et autres produits de première nécessité sont tout aussi excessivement chers. De sorte que le sachet de la ménagère est aujourd’hui troué.
Tout ceci est dû au fait que le prix du carburant est très élevé. Si l’Etat a donc de l’argent, il ferait mieux de subventionner le prix du litre de l’essence au lieu de construire des prisons.
Mais ce n’est pas tout ! Aujourd’hui encore, il y a des préfectures et des résidences de préfet saccagés par l’ex-rébellion qui attendent d’être réhabilitées. Si bien que des préfets logent dans des résidences de fortune et travaillent dans des bureaux de fortune.
Voilà autant de priorités qui auraient dû préoccuper Ouattara et son gouvernement au lieu de construire des prisions.
Boga Sivori bogasivo@yahoo.fr