Congo Hold Up: Comment Kabila a détourné 138 millions de dollars

Par Ivoirebusiness - Congo Hold Up. Comment Kabila a détourné 138 millions de dollars.

Joseph Kabila, Président de la République démocratique du Congo de 2001 à 2018.

Congo Hold-up: le clan Kabila a détourné au moins 138 millions de dollars de fonds publics
D’ordinaire, ce sont les voleurs qui attaquent les banques. En République démocratique du Congo (RDC), c’est une banque qui a aidé le clan du président Kabila à braquer l’État, par un hold-up hors du commun. Tandis que plus de 70 % des Congolais survivent avec moins de 2 dollars par jour, Joseph Kabila et sa famille ont accumulé une fortune colossale au détriment de leurs concitoyens. C’est ce que révèlent Mediapart et ses partenaires du projet « Congo hold-up », grâce à la plus grande fuite de données jamais survenue en Afrique.

En effet, MEDIAPART, « Le Soir », et ses partenaires publient dès ce vendredi l’enquête « Congo Hold-up ». La face cachée de la kleptocratie congolaise : corruption, détournements, clientélisme… Avec le concours de la banque BGFI, l’ex-régime de Joseph Kabila a détourné quelque 138 millions de dollars en six ans.

L' enquête révèle comment la famille de l’ancien président a siphonné 138 millions de dollars des caisses de l’État, avec la complicité de la banque BGFI RDC, à travers une société-écran installée dans un garage.

Président de la République démocratique du Congo de 2001 à 2018, Joseph Kabila coule désormais des jours heureux dans sa ferme privée de Kingakati, à 50 kilomètres de la capitale Kinshasa.
Tandis que plus de 70 % des Congolais survivent avec moins de 2 dollars (1,76 euro) par jour, Joseph Kabila et sa famille ont accumulé une fortune colossale au cours de ces années de pouvoir sans partage. Selon une enquête publiée par Bloomberg en 2018, le clan présidentiel possède 120 permis miniers et plus de 70 entreprises d’une valeur de plusieurs centaines de millions de dollars.

Cet argent vient, en grande partie, de la corruption et du détournement massif de fonds publics. C’est ce que révèlent à partir d’aujourd’hui Le Soir et ses partenaires du projet Congo Hold-up grâce à la plus grande fuite de données jamais survenue en Afrique.

Par Louis Colart et Yann Philippin (Mediapart) avec EIC