Conflit foncier à l’université de Cocody: Des riverains réclament 200 millions de Fcfa à l’Etat

Publié le mercredi 1 aout 2012 | Le Nouveau Réveil - Les choses sont claires. Les arguments de M. Le ministre ne sont pas fondés. Nous sommes dans l’arbitraire, l’abus de pouvoir, la voie de la

Université de Cocody.

Publié le mercredi 1 aout 2012 | Le Nouveau Réveil - Les choses sont claires. Les arguments de M. Le ministre ne sont pas fondés. Nous sommes dans l’arbitraire, l’abus de pouvoir, la voie de la

spoliation. A ce jour, l’université de Cocody continue d’occuper nos parcelles au mépris de nos certificats de propriété qui sont constitutionnellement inaliénables, au mépris des décisions de justice, des avis techniques donnés par les ministères de l’Economie et des Finances, de la construction, tous compétents en matière foncière». C’est la déclaration d’un collectif de propriétaires terrains riverains de l’université de Cocody. Hier, au cours d’une conférence de presse à la Riviera, ils ont dénoncé la confiscation par le ministre de l’enseignement supérieur, Cissé Bacongo, de plus de deux (02) hectares de terrain leur appartenant. Mais aussi exigé la restitution de leurs parcelles et le dédommagement du préjudice subi à valeur de 200 millions de francs Cfa. Tout a commencé, selon Mme Chapman Jacqueline (porte-parole), au mois de septembre 2011 au moment où l’université entreprenait des travaux de construction de sa nouvelle clôture. «L’université a mandaté des entreprises qui ont fait irruption sur nos propriétés, qui ont démoli nos clôtures et constructions, pour récupérer nos parcelles et y ériger la clôture sans sommation et mise en demeure», a dénoncé la porte-parole. Face à cet agissement, le collectif a expliqué qu’il a entrepris des démarches. La première a concerné le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique. «Ces démarches ont été soldées par un refus catégorique de reconnaitre notre qualité de propriétaire et parfois même de nous recevoir. Malgré les évidences, le ministère soutient mordicus que nos parcelles sont dans le domaine de l’université et que nos certificats de propriété sont des faux», s’est étonnée Mme Chapman Jacqueline. Pour ce qui concerne le tribunal d’Abidjan, elle a indiqué que la justice a reconnu en première instance leur droit de propriété. Et que le ministre Cissé Bacongo n’avait pas fait appel de cette décision. Au ministère de la Construction ainsi que de l’Economie et des Finances, à en croire la conférencière, leurs droits de propriété ont été également reconnus. Malheureusement, rien n’a été fait, jusqu’ici, pour contraindre le ministre Bacongo à s’exécuter. Aujourd’hui, le collectif en appelle à l’arbitrage du chef de l’Etat pour que justice soit rendue. Du côté du ministère, le ministre Bacongo reste sur sa position. Selon sa cellule de communication, il a déclaré que personne ne peut avoir des papiers avant l’université de Cocody. Cissé Bacongo menace même de porter plainte contre ses adversaires.

Dje km