Charles Blé Blé de retour à la maison: Le Fpi retrouve son ancien élu

Par Notre Voie - Le Fpi retrouve Blé Blé Charles, son ancien élu.

«Je vous convie, Mesdames et Messieurs les journalistes, à cette conférence de presse pour vous annoncer mon retour au Fpi». Ce sont en ces termes que le professeur Blé Blé Charles, ex-maire de Saïoua, chef du village de Korebouo, a annoncé sa volonté de retourner dans son parti d’origine, le Front populaire ivoirien (Fpi). Comme il l’a expliqué, «de nombreuses rencontres» sont à l’origine de ce retour à la maison. Mais sa «démarche de retour a d’abord été portée à l’attention de l’opinion publique le 11 juillet 2007 à la salle Houphouet-Boigny du District d’Abidjan, lors d’une assemblée générale extraordinaire de mon parti, la Nouvelle Alliance démocratique de Côte d’Ivoire (NadcI), composé dans sa grande d’ex-militants du Fpi. Le parti a chargé son président que je suis de réunir les conditions idoines de notre retour au Fpi». Continuant l’explication, il a indiqué que, suite à l’assemblée générale, il a «eu l’honneur d’être reçu» par le président Laurent Gbagbo, le 11 août 2007. «De cette rencontre, il fallait retenir que j’exprimais mon retour définitif…». Mais, « … entre-temps, il était entendu que je conserve mon parti jusqu’à cette échéance», a confié l’orateur.
Dans l’esprit de ce retour, l’ancien maire avait déjà conduit un certain nombre d’activités pour le compte du Fpi. Notamment l’organisation d’un séminaire de formation politique, la direction et la coordination de la campagne présidentielle à Issia et Saïoua et la responsabilité de délégué au recensement des suffrages à Issia.
En outre, en retournant au Fpi, le chef de village dit répondre aux sollicitations de ses pairs chefs coutumiers, mais aussi des militants Fpi de base de la région «qui ont trop longtemps attendu ces retrouvailles avec mes frères de lutte au sein du Fpi». Fort de toutes ces actions et n’étant pas sous le coup d’une sanction, Blé Blé Charles dit revenir au Fpi «sans appréhension… pour retrouver ma qualité de militant, d’ex-élu que je n’avais jamais cessé d’être». Il vient surtout pour participer aux côtés du Fpi au combat pour la démocratie, estimant, comme Laurent Gbagbo, que «le serpent n’est pas mort». C’est surtout un combattant que le Fpi récupère, «parce que nous sommes la génération qui a changé la face de la Côte d’Ivoire en exigeant le multipartisme, il ne nous reste plus qu’à faire face…». Celui qu’on surnommait «l’Américain» a terminé ses propos en proclamant sa joie et son émotion de voir tous les responsables et camarades du Fpi qui viennent de recouvrer la liberté. Il prie «… avec ferveur que tous les autres prisonniers politiques retrouvent la liberté. Que les exilés rentrent dans leur pays. Que soient rétrocédés les avoirs arbitrairement saisis des membres de l’opposition…».

Armand Bohui
bohuiarmand@yahoo.fr