Côte d'Ivoire: Maintien des soldats français à la Demande de Ouattara, dans le cadre d'un nouvel accord secret de défense

Le 23 mai 2011 par IvoireBusiness – Demandez ! on vous donnera, frappez ! on vous ouvrira, est-il enseigné dans les livres saints.

Soldats français en Côte d'Ivoire: La France gardera une présence militaire permanente en Côte d'Ivoire dans le cadre d'un accord secret de défense.

Le 23 mai 2011 par IvoireBusiness – Demandez ! on vous donnera, frappez ! on vous ouvrira, est-il enseigné dans les livres saints.

C’est ce que vient de faire Alassane Ouattara, qui a demandé avec insistance à Nicolas Sarkozy, de maintenir la présence militaire française en Côte d’Ivoire, avec à la clé, un juteux accord secret de défense, comme celui signé dans les années soixante et qui consacrait le pillage des richesses de la Côte d’Ivoire et de son sous-sol.
Côté intendance, plusieurs cas de figure sont à l’étude. Selon une source à l'Elysée, le bataillon français pourrait compter "200 à 300 hommes", contre 900 en temps normal, et 1100 dans la période actuelle post-crise. Une autre source diplomatique évoque une force de "600 militaires".
L’annonce de la présence militaire française a été faite en personne par Nicolas Sarkozy, lors de sa rencontre samedi avec la Communauté française de Côte d’Ivoire, à la base militaire française de Port-Bouët, au retour de la cérémonie d'investiture le matin même à Yamoussoukro, d’Alassane Ouattara.
"Nous garderons toujours des forces militaires ici pour assurer la protection de nos ressortissants", a déclaré M. Sarkozy.
"Mais je veux que les choses soient claires entre nous. L'armée française n'est pas là pour assurer la stabilité de quelque gouvernement que ce soit, fût-il un gouvernement ami. Ce sont les Ivoiriens qui doivent choisir", a précisé le Président français.
"Ici, nous avons des milliers de nos compatriotes. Leur sécurité doit être assurée et donc il y aura des soldats pour cela en accord avec les autorités de la Côte d'Ivoire. Mais l'armée française n'a pas vocation, c'est une nouvelle époque, à soutenir ou à intervenir dans les affaires des Etats africains", a encore insisté Nicolas Sarkozy.
Ce discours de Sarkozy était en réalité l’arbre qui voulait cacher la forêt, car tout le monde sait qu’Alassane Ouattara est Président d’un pays à genoux, au bord du chaos et sans armée. Les FRCI (forces républicaines de Côte d’Ivoire) ne sont pas l’armée ivoirienne. Elles sont composées d’éléments des Forces nouvelles et de nombreux mercenaires étrangères, qui se sont rendus coupables de pires exactions envers les populations civiles. Alassane Ouattara n’a aucune confiance en elles car elles sont divisées et répondent de Guillaume Soro, son « nouvel ennemi » cordial, qui n’a pas hésité à liquider Ibrahim Coulibaly dit IB. Et les FDS des généraux Mangou et Kassaraté n’ont majoritairement pas fait allégeance à lui. Seuls les généraux l’ont fait pour sauver leur peau.
Il compte donc sur la France pour assurer sa sécurité personnelle.
L'autre volet de cette présence militaire française, est de "contribuer à la réforme de l'armée ivoirienne", fortement ébranlée par les six mois de crise.
La présence française et ses contours restent toutefois à définir. ". Un nouvel accord qui s'inscrira, selon le président Sarkozy, dans "la nouvelle politique africaine, et même une nouvelle politique étrangère, que notre engagement en Côte d'Ivoire a illustrées ces derniers mois".
Catherine Balineau