Côte d`Ivoire: le FPI salue la remise en liberté du porte-parole de Gbagbo
Publié le mardi 25 septembre 2012 | IVOIRE BUSINESS ABIDJAN - Le Front populaire ivoirien (FPI), parti du président ivoirien Laurent Gbagbo, a salué mardi la décision de la justice ghanéenne de libérer sous caution le porte-parole de l`ex-chef d`Etat, Justin Koné
Katinan, détenu au Ghana et dont Abidjan réclame l`extradition.
Publié le mardi 25 septembre 2012 | IVOIRE BUSINESS ABIDJAN - Le Front populaire ivoirien (FPI), parti du président ivoirien Laurent Gbagbo, a salué mardi la décision de la justice ghanéenne de libérer sous caution le porte-parole de l`ex-chef d`Etat, Justin Koné
Katinan, détenu au Ghana et dont Abidjan réclame l`extradition.
"C`est une très bonne décision. Justice a été rendue et très bien rendue. Ce n`est pas en emprisonnant un adversaire politique qu`on va aller à la réconciliation. On devrait s`en inspirer", a déclaré Richard Kodjo, secrétaire général par intérim et porte-parole du FPI.
Porte-parole en exil de Laurent Gbagbo, Justin Koné Katinan, adversaire virulent du nouveau pouvoir, accusé de "crimes économiques" par Abidjan, avait été arrêté le 24 août à Accra.
La justice ghanéenne examine depuis cette date son extradition vers la Côte d`Ivoire, suscitant l`impatience au sein du pouvoir ivoirien. Le tribunal d’OSU à Accra a décidé mardi sa mise en liberté sous caution, en raison du retard pris par l`examen de la demande d`extradition.
Une décision qui survient alors que les relations sont de plus en plus tendues entre la Côte d`Ivoire et le Ghana. Le chef de l’Etat Alassane Ouattara a même ordonné vendredi la fermeture des frontières avec le Ghana, après l`attaque d`un poste frontière ivoirien par des assaillants qui venaient du Ghana et qui s`y sont repliés, selon les autorités ivoiriennes.
Le gouvernement ghanéen a réagi en assurant lundi la Côte d'Ivoire, de son intention de collaborer à une enquête conjointe sur la série d'attaques contre la police et la gendarmerie ivoiriennes survenues le week-end dernier à Abidjan et à la frontière entre les deux pays. En effet, Accra a exprimé lundi sa préoccupation quant aux allégations émanant de la Côte d'Ivoire voisine, selon lesquelles des assaillants armés en provenance du Ghana auraient mené une attaque contre un poste de police dans la zone de Noé, localité située côté ivoirien de la frontière, à quelques kilomètres d'Elubo, ville ghanéenne frontalière qui a accueilli une large population de réfugiés ivoiriens.
La frontière aérienne entre la Côte d`Ivoire et le Ghana a réouvert lundi, mais les frontières terrestres et maritimes restent fermées jusqu`à nouvel ordre, au grand dam des commerçants et des centaines de personnes bloquées de chaque côté de la frontière.
Eric Lassale
Séri Gouagnon, chargé des droits et libertés au Fpi : «Nous ne sommes pas surpris par cette décision»
Publié le mercredi 26 septembre 2012 | Notre Voie
La libération par la justice ghanéenne de l’ex-ministre Justin Koné Katinan est naturellement accueillie avec soulagement par le Front populaire ivoirien (Fpi). Formation politique dont est issu le porte-parole du Président Laurent Gbagbo. Le chargé des droits et des libertés au Fpi, Séri Gouagnon, a exprimé hier ce sentiment en ces termes : «Nous ne sommes pas surpris par cette décision.
Parce que d’entrée de jeu, le Ghana a affiché une position de droit, une position légaliste. L’issue de cette affaire nous paraît donc normale. Nous retenons qu’en plus de la leçon de démocratie, le Ghana fait une leçon de l’application des normes juridiques. Lorsqu’on applique le droit, les décisions ne sont pas guidées par l’émotion. Le Ghana peut tirer l’Afrique vers le haut, car ce pays a compris qu’il n’était pas bien indiqué d’extrader Koné Katinan vers la Côte d’Ivoire pour les faits qu’on lui reproche. Un ministre ne peut pas braquer une banque. L’argent, en question, a servi à payer les salaires des fonctionnaires ivoiriens et le gouvernement Ouattara ne l’a pas reversé. Il n’y avait donc pas objet à extradition. Nous sommes heureux et saluons le Ghana et sa justice».
Propos recueillis par Benjamin Koré