Côte d'Ivoire : le FPI maintient son boycott du recensement malgré la libération de 50 prisonniers politiques. Affi en phase avec le Comité central
Par IVOIREBUSINESS - le FPI maintient son boycott du recensement malgré la libération de 50 prisonniers politiques. Affi en phase avec le Comité central.
Malgré la libération samedi de 50 prisonniers politiques parmi lesquels Jean Yves Dibopieu et Youan Bi Angenor, le Comité central du Front populaire ivoirien (FPI) a décidé de maintenir son mot d’ordre du boycott du recensement de la population et de l’habitat (RGPH 2014).
Les cadres du FPI, après plus de 9 h de débats, ont préféré, vu l’avalanche des contributions (52 au total), convoquer une prochaine session extraordinaire pour rendre leur décision.
Le Comité central du FPI est sorti fortement renforcé à la suite des débats. La démocratie a une fois de plus prévalue au sein du parti de Laurent Gbagbo, à la différence du RDR, où les cadres obéissent aveuglement à Ouattara.
En effet, sur les 52 contributions enregistrées, 37 se sont prononcées contre la levée du boycott, et 15 pour sa levée. La majorité l’emporte largement.
Le Comité central s’est majoritairement prononcé pour le maintien du mot d’ordre du boycott. Affi N'guessan et le secrétariat général ont pris bonne note de la position du Comité central. Ils sont en phase avec sa décision. Le parti n'est donc pas divisé comme tente de le faire croire la presse proche du pouvoir.
Mais vue l’heure avancée, les débats ont dû être suspendus, et un comité central extraordinaire sera convoqué dans les plus brefs délais.
C’est pendant que se tenaient les débats que 50 prisonniers politiques étaient libérés par le régime, sur les 150 promis.
Information révélée par le ministre d’Etat Ahoussou Kouadio Jeannot, qui a une fois de plus demandé solennellement au FPI de lever son mot d’ordre du boycott.
Le FPI, inutile de le rappeler, n’entend pas lever son mot d’ordre de boycott devant de simples mesurettes du gouvernement.
Il avisera lorsque la totalité de ses revendications seront satisfaites à savoir :
- Libération de prisonniers politiques parmi lesquels Laurent Gbagbo, Simone Gbagbo, et Blé Goudé.
- Libération sans condition de plus de 700 prisonniers politiques civils et militaires qui croupissent dans les geôles du régime.
- Retour au pays des 100.000 à 200.000 exilés politiques.
- Restitution des maisons, voitures, biens meubles et immeubles des pro-Gbagbo confisqués illégalement par le régime.
- Réintégration administrative des pro-Gbagbo.
- Financement des partis politiques.
- Dégel des avoirs et comptes bancaires des partisans de Laurent Gbagbo.
- Restitution des terres des ivoiriens dans l’Ouest et sur toute l’étendue du territoire national.
- Mise en place des Etats généraux de la République.
- Fin du rattrapage ethnique et tribal.
- Fin de la politique tendant à affamer l'opposition et la réduire à la mendicité, en leur coupant les vivres.
- Négociation de la composition de la nouvelle Commission électorale indépendante. Etc…
Nous y reviendrons.
Serge Touré