Côte d`Ivoire: l`appel à une journée « pays mort » du camp Ouattara partiellement suivi
Côte d`Ivoire: l`appel à une journée « pays mort » du camp Ouattara partiellement suivi.
Le mercredi 19 janvier 2011 | RFI - L'appel à une opération « pays mort » en Côte d'Ivoire, lancée par le camp d'Alassane Ouattara pour renforcer la pression en vue d'un
départ de Laurent Gbagbo de la présidence, semblait bien suivi mardi à Abidjan dans ses bastions mais très peu ailleurs, a constaté.
Dans les quartiers populaires Abobo et Adjamé, fiefs du camp Ouattara, placé sous couvre-feu nocture depuis près d'une semaine en ce qui concerne Abobo suite à des violences meurtrières, la circulation était très limitée, ce mardi 18 janvier, et de nombreux magasins étaient fermés.
Les cours dans les écoles étaient également pertubés tout comme les transports publics.
« Nous sommes fatigués de ces perturbations (...) On veut vaquer à nos occupations », se plaignait une dame, dans l'attente d'un autobus. A Abobo, des commerces étaient fermés, les bus étaient rares et de nombreux habitants se déplaçaient à pied pour se rendre au travail dans d'autres quartiers.
Activité normale hors de bastion d'Alassane Ouattara
En revanche, dans les quartiers de Yopougon, à l'ouest, du quartier des affaires du Plateau et dans celui chic et résidentiel de Cocody, l'activité était normale, celle des transports comme des commerces notamment.
A Bouaké, ville du centre du pays et fief de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) qui soutient Alassane Ouattara, rival du président sortant, les banques et les écoles étaient fermées mardi à la mi-journée. Les marchés et les principaux commerces étaient ouverts et les transports en commun fonctionnaient normalement, a constaté un journaliste de l'AFP.
Dimanche, le Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP, coalition pro-Ouattara) avait appelé à l'opération « Pays mort » à compter de ce mardi et ce « jusqu'à ce que » Laurent Gbagbo « reconnaisse sa défaite et quitte le pouvoir ». Dans ce contexte, les cours devaient reprendre dans les écoles françaises d’Abidjan.
Norbert Navarro