CÔTE D'IVOIRE: FACE À LA DICTATURE DU RÉGIME OUATTARA, MON MESSAGE AU PEUPLE, Par PRAO YAO SÉRAPHIN
Par Ivoirebusiness - FACE À LA DICTATURE DU RÉGIME OUATTARA, MON MESSAGE AU PEUPLE, Par PRAO YAO SÉRAPHIN.
Cher peuple,
C’est avec une vive émotion et un profond respect que je m’adresse à toi. Je sais, Ivoiriens, que ce n'est pas avec la même démarche que la plupart des gens vous réclament le pouvoir et quand ils l'ont obtenu l'exercent : dans un premier temps ils sont actifs, ils vous supplient, ils sont modérés; ensuite ils passent leur vie dans l'inaction et l'orgueil. Ceux qui nous dirigent actuellement ne font pas le contraire de ces choses. Pour ceux qui ont fait semblant d'être honnêtes par ambition, il est difficile de garder la mesure quand ils sont au pouvoir. Dans notre pays, la démocratie est devenue une denrée rare, le désordre s’est incrusté et la discorde le bien le plus partagé. Le peuple de Côte d’Ivoire a manifesté sa volonté inébranlable de préserver contre toutes les tentatives de la violence ou de ruse, les libertés démocratiques. Il a affirmé sa résolution de rechercher dans les voies nouvelles les remèdes de la crise qui l’accable. Enfin, il a proclamé sa volonté de paix.
Cher peuple,
Souvenons-nous des combats menés par nos pères pour nous conduire à l’indépendance. Expression d’un élan populaire spontané, cet épisode mémorable, marqué du sceau du sacrifice et de la fidélité, fut une source d’inspiration pour les mouvements de libération en Afrique. Cette glorieuse épopée fut également le catalyseur d’une prise de conscience aigüe et d’une foi accrue dans la communauté de destin qui unit notre peuple et les autres du continent. Le lien fusionnel prit, d’abord, forme à travers le combat commun qui fut mené pour retrouver la liberté et recouvrer l’indépendance. Il se cristallisa ensuite autour de la construction des Etats africains indépendants, dont la clé de voûte fut le respect de la souveraineté, l’unité nationale et l’intégrité territoriale des pays du continent. Les années d’indépendances sont des illustres dates que nous devons garder ineffaçablement gravée dans nos cœurs, des dates dont nous devons enseigner avec fierté la signification à nos enfants, pour que ceux-ci à leur tour fassent connaître à leurs fils et à leurs petits-fils l'histoire glorieuse de notre lutte pour la liberté.
Cher peuple,
Notre pays, la Côte d’Ivoire, est dans une piteuse situation qui nous plonge dans le désespoir. Le pays est surendetté et la fracture sociale est profonde. Une partie des Ivoiriens, doit se contenter des ironies, des insultes et des humiliations, parce qu’elle ne partage pas les mêmes idées que ceux qui nous gouvernent. A l’ouest de notre pays, nos frères sont spoliés de leurs terres au nom de textes prétendument légaux, qui ne font que reconnaître le droit du plus fort. Dans notre pays, la loi n'est jamais la même pour tous, accommodante pour les uns, cruelle et inhumaine pour les autres. Nous enregistrons dans notre pays, des souffrances atroces des relégués pour opinions politiques. Nous constatons dans nos villes, des maisons magnifiques pour le « clan au pouvoir » et des paillotes croulantes pour la majorité des Ivoiriens. Les enlèvements de personnes innocentes, les accidents inexpliqués et la barbarie gratuite sont des évènements inhabituels mais devenus des épiphénomènes. On demande TOUT à ceux qui n’ont rien et rien à ceux qui ont TOUT.
Cher peuple,
Cette brûlante idée de m’adresser à vous ce jour n’a pas été le fruit d’une décision fortuite. Elle n’a pas été non plus dictée par des calculs conjoncturels ou des supputations éphémères. Elle est plutôt le gage de notre fidélité à cette histoire commune, et l’expression d’une foi sincère dans la communauté de destin qui nous rassemble. Cette idée est également l’aboutissement d’une méditation profonde et réaliste, organisée autour d’une vision stratégique inclusive à long terme, et adossée à une approche graduelle fondée sur la notion de dignité et d’indépendance. Pour nous, la vérité doit être quelque chose qui épouse notre vie, qui lui donne un sens. La vérité est une force à notre consécration pour que nous tenions dans le mauvais jour, lorsque le challenge de la vérité se présente. Nous devons être revêtus de cette ceinture pour assumer nos responsabilités, pour oser témoigner de façon véridique, pour ouvrir la bouche alors qu'un innocent risquerait d'être condamné. Peuple, nous avons devant nous une épreuve des plus douloureuses. Nous avons devant nous, de très longs mois de lutte et de souffrance. Vous me demandez quelle est notre politique ? Je vous réponds : faire de la résistance, sur mer, sur terre et dans les airs, avec toute la puissance et toute la force que DIEU peut nous donner ; résister contre cette monstrueuse tyrannie, qui n’a jamais eu d’égale dans le sombre et lamentable catalogue des brimades humaines. Voilà notre politique.
Vous me demandez quel est notre but ? Je vous réponds en deux mots : la victoire, la victoire à tout prix, la victoire malgré toutes les terreurs. Cette lutte à laquelle je vous appelle sera celle des larmes et de feu mais soyons en fiers jusqu'au plus profond de nous-mêmes, car c’est une lutte noble et juste, une lutte indispensable pour mettre fin à l'humiliante vie, qui nous est imposée par la force. Jusqu’à la victoire finale, ce sera une lutte de tous les jours, une lutte ardente et idéaliste, une lutte dans laquelle nous ne ménagerons ni nos forces, ni nos privations, ni nos souffrances, ni notre sang. Nous ne demandons rien si ce n’est notre dignité et notre humanité. Que jamais nos yeux ne voient une société où la moitié du peuple est maintenue dans le silence. J’entends le vacarme de ce silence des Ivoiriens, je pressens le grondement de leur bourrasque, je sens la furie de leur révolte. J’attends et espère l’irruption féconde de cette révolution salvatrice.
Cher peuple,
Nous devons dépouiller les dominations et les autorités, et les livrer publiquement, en spectacle, en triomphant d’elles par la croix. Pour ce faire, nous devons tenir ferme. Ayons à nos reins la vérité pour ceinture; revêtons-nous la cuirasse de la justice; mettons pour chaussure à nos pieds le zèle que donne l'Évangile de paix; prenons par-dessus tout cela le bouclier de la foi, avec lequel nous pourrons éteindre tous les traits enflammés du malin; prenons aussi le casque du salut, et l'épée de l'Esprit, qui est la parole de Dieu. C’est ainsi que nous serons capables de dire un jour « si notre route a été dure, si le trajet a été long, nous nous sommes ressaisis, nous avons lutté pour remonter la pente et nous savons, au fond de nos cœurs, que pour la Côte d’Ivoire, le meilleur est à venir. Ranimons la confiance du peuple en lui-même en lui rappelant qu’il a été grand hier et donc, peut l’être aujourd’hui et demain.
PRAO YAO SERAPHIN,
Serviteur du peuple