Côte d'Ivoire: ADRESSE DE LA PLATEFORME (EDS) AUX IVOIRIENS A L’OCCASION DU NOUVEL AN 2018
Par IvoireBusiness - ADRESSE DE LA PLATEFORME POLITIQUE « Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté » (EDS) AUX IVOIRIENS A L’OCCASION DU NOUVEL AN.
L’année 2017 a rejoint depuis quelques heures toutes les autres années précédentes au cours desquelles, la Côte d’Ivoire, notre pays bien aimé, a écrit, jour après jour, son histoire.
A l’orée de la nouvelle année 2018, « Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté » (EDS) souhaite à tous nos frères et sœurs ivoiriens, et à tous ceux et celles venus d’autres horizons qui nous font l’amitié de vivre chez nous , une très bonne et heureuse année 2018.
2017 aura été, force est malheureusement de le reconnaitre, particulièrement difficile, tant au plan politique, économique que social.
En effet ,au plan politique, 2017 a été considérablement éprouvante pour les ivoiriens qui, depuis l’installation des tenants actuels du pouvoir, continuent d’etre victimes d’ une gouvernance basée sur la catégorisation des citoyens ,le « rattrapage ethnique », aux conséquences désastreuses pour la cohésion sociale et l’unité nationale .
Une gouvernance basée sur la gestion clanique et familiale du pouvoir d’Etat. Une gouvernance qui fait de la rancune tenace son socle et de la haine son mode opératoire.
2017 a été aussi et surtout marquée par un recul sans précédent des libertés individuelles et collectives dans notre pays . Si la traque, les arrestations des opposants , la justice des vainqueurs se poursuivent toujours depuis ce triste matin d’avril 2011 , elles acquièrent cependant une autre dimension avec le harcèlement de la presse libre par les pouvoirs publics avec pour seul objectif de museler l’opposition et d’ effacer de la mémoire collective des Ivoiriens le nom du Père de la Démocratie ivoirienne, ce digne et illustre fils de la Cote D’ivoire et de L’Afrique , véritable combattant de la liberté, le Président Laurent GBAGBO .
De plus ce recul de la démocratie et des libertés dans notre pays dénoncé à plusieurs reprises par de nombreuses organisations de défense des droits de l’homme a fait l’objet d’un arrêt historique le 18 novembre 2016, confirmé le 28 septembre 2017 , de la Cour Africaine de Droits de l’Homme et des Peuples, laquelle a condamné sans appel, l’ Etat ivoirien dans son obsession à violer son obligation de protéger le droit des citoyens de participer librement à la direction des affaires publiques de leur pays, conformément à la charte africaine des droits de l’homme et des peuples.
Au plan économique, La Côte d’Ivoire, notre pays, ploie sous le poids d’une dette exponentielle atteignant des proportions jamais égalées dans sa jeune histoire.
En effet depuis la fin de l’année 2017, la dette publique de la Côte d’Ivoire est d’environ 8.846,7 milliards de francs CFA. Un niveau d’endettement potentiellement dangereux, représentant un peu plus de 40% du produit intérieur brut (PIB).
Cette propension du régime actuel à surendetter la Côte d’Ivoire met en péril le développement et l’avenir de notre pays condamné ainsi à faire face à un service de la dette sur plusieurs générations. Or, il est de notoriété qu’une grande partie de cette dette contractée au nom du vaillant peuple de Côte d’Ivoire a été utilisée pour honorer des contrats privés notamment à des ex rebelles recrutés, selon leurs propres dires, pour participer au renversement du Président Laurent Gbagbo.
Les mutineries de différents corps de l’armée qui ont jalonné l’année 2017 et les paiements effectifs des sommes revendiquées par les mutins en sont une preuve éloquente.
Pendant ce temps, les travailleurs, les fonctionnaires et agents de l'État, qui font face stoïquement à la vie chère et à la précarité sociale, sont traités avec un mépris à peine contenu lorsqu'ils revendiquent le paiement du stock des arriérés d’avancement, une partie de la dette intérieure que le gouvernement tarde à éponger.
IL en a été de meme des étudiants et élèves, espoir de la nation et des valeureux paysans, sur lesquels reposent les fondamentaux de notre économie, brutalement réprimés lorsqu’ils réclamèrent les uns de meilleures conditions d’étude, les autres une plus juste rémunération de leur dur labeur.
De plus EDS a déploré en 2017 cette autre preuve de gabegie et de mal gouvernance au sommet de l'État , révélée par le bimensuel français « la lettre du continent » dans son édition numéro 759 du 30 aout 2017 s'agissant du budget de souveraineté du chef de l’ Etat actuel estimé à 342,636 milliards de francs cfa là où il était plafonné à 80 milliards sous le Président Laurent GBAGBO.
Alors que l’immense majorité de la population continue de souffrir et de vivre des quotidiens difficiles, le panier de la ménagère étant désespérément vide, n’arrivant pas à satisfaire les besoins essentiels des familles.
Au plan social, la confiance, rompue du fait des longues années de belligérance et la gestion approximative par le pouvoir de la réconciliation nationale peine toujours à se concrétiser entre d’une part, les Ivoiriens, et d’autre part, entre les Ivoiriens et des communautés étrangères impliquées dans les conflits fonciers dans certaines régions du pays , conflits qui ont malheureusement fait de nombreuses victimes
EDS a une pensée pieuse pour tous ceux qui ont perdu la vie au cours de ces douloureux événements, pour tous ceux qui ont perdu un être cher dans les violences intercommunautaires de ces derniers temps, pour tous les blessés et tous ceux qui ont perdu des biens. Que Dieu essuie leurs larmes et leur donne à chacun le courage de surmonter ces dures épreuves .
Pour EDS, ces atteintes à la cohésion sociale et à l’ unité nationale risquent de compromettre durablement la PAIX à laquelle aspire profondément le peuple dans toute sa diversité .
C’est pourquoi , faisant sienne la philosophie politique du « asseyons nous et discutons » de son référent politique, le Président Laurent Gbagbo , EDS ,dans l’ intérêt supérieur de la COTE D’IVOIRE , adresse au pouvoir actuel , en ce début d’année 2018, un message de Réconciliation vraie qui exige cependant : la libération sans condition du Président Laurent GBAGBO et du Ministre Charles BLE GOUDE ,retenus en otage à la prison de la Cour Pénale Internationale à la HAYE, de Madame Simone EHIVET GBAGBO et de tous les prisonniers politiques civils et militaires qui croupissent injustement, parfois sans jugement dans les geôles du pays ;
Un message de Réconciliation vraie qui exige le retour sécurisé et dans la dignité de tous nos frères et sœurs exilés sur la terre de leurs ancetres
Un message de Réconciliation vraie qui exige l’arrêt de tous les procès en cours qui ne sont que la traduction et la manifestation de la justice des vainqueurs ;
Un message de Réconciliation vraie qui impose le respect des décisions de la cour africaine des droits de l’homme et des peuples qui fait obligation à l’Etat de Cote D’ivoire de doter notre pays d’un organe électoral , indépendant et impartial ainsi que des conditions d’ élections consensuelles, équitables ,transparentes , justes ,et libres, gages d’une alternance crédible ,démocratique et pacifique
A L’endroit de tous les ivoiriens et ivoiriennes , au-delà de toutes nos divergences et chapelles politiques, à toutes les personnes de bonnes volonté, éprises de justice de liberté et de paix, EDS, lance un appel solennel à la mobilisation active et permanente au Rassemblement, et à l’union sacrée autour de la Cote D’ivoire, notre patrimoine commun.
C’est Ensemble dans la PAIX des cœurs et des esprits que nous bâtirons une Nation ivoirienne forte unie démocratique, prospère, solidaire et souveraine.
Nous le devons aux générations présentes et futures à qui nous avons le devoir d’assurer un avenir lumineux et radieux..
Dans l’Union et la Détermination nous le pouvons
BONNE ET HEUREUSE ANNEE A TOUS ET A TOUTES
QUE DIEU QUI EST AMOUR JUSTICE ET VERITE PROTEGE ET BENISSE NOTRE COTE D’IVOIRE BIEN AIMEE
Fait à Abidjan le 01 janvier 2018
Pour EDS
Le président
Pr. Georges-Armand OUEGNIN