Côte d’Ivoire, pays sans enseignants: Opération «Recrutement de 3 000 enseignants» pour remplacer ceux en fuite ou prisonniers du régime Ouattara

Le 24 février 2012 par IVOIREBUSINESS - A la différence de l’armée où on peut prendre un soldat illettré bardé de gris gris pour en faire un Commandant FRCI, comme ça été le cas de Cherif Ousmane, Koné

Kandia Camara.

Le 24 février 2012 par IVOIREBUSINESS - A la différence de l’armée où on peut prendre un soldat illettré bardé de gris gris pour en faire un Commandant FRCI, comme ça été le cas de Cherif Ousmane, Koné

Zacharia, ou Wattao, pour remplacer les soldats des Forces de défense et de sécurité (FDS) en exil, le milieu académique répond lui à d’autres critères. N’importe qui ne peut pas se proclamer enseignant du primaire, de lycée ou d’université.
Résultat des courses, la Côte d’Ivoire manque cruellement d’enseignants. Car la majorité de ces derniers étaient proches du régime de Laurent Gbagbo et sont aujourd’hui, soit en prison, soit en exil.
L’ancien Premier ministre, Gilbert Aké Marie-N’Gbo est par exemple un éminent professeur d’économie à l’université d’Abidjan, titulaire de la Chair d’Econométrie. Et la liste est longue. Conséquence: L’Université de Côte d’Ivoire est fermée. Et on avance de fallacieux prétextes de réfections des amphithéâtres et des cités universitaires pour mettre des milliers d’enfants ivoiriens, tous bords confondus, sur le carreau.
C’est pour endiguer ce manque criard d’enseignants que le régime Ouattara a ouvert un concours exceptionnel de recrutement régionalisé de 3000 enseignants contractuels dans le secondaire pour une durée de 4 mois. Pour s’assurer du bon déroulement des opérations de recrutement, la ministre de l’Education nationale, Kandia Kamissoko Camara, a effectué le déplacement au Centre national des matériels scientifiques (Cnms). Elle-même reconnait que « nous avons constaté un déficit de 3000 enseignants. Ce qui veut dire que dans certains établissements de Côte d’Ivoire, des disciplines ne sont pas enseignées, faute d’enseignants et cela a un impact négatif sur le système éducatif, sur le rendement de nos élèves, sur les résultats scolaires».
Et d’annoncer que «c’est pour cette raison qu’à la suite du rapport que nous avons déposé…le recrutement de 3000 enseignants dans des disciplines comme la philosophie, les mathématiques, les sciences physiques, les sciences de la vie et de la terre (Svt), anglais, espagnol, français a été décidé pour que nous puissions combler ce déficit-là».
Comme on le voit, ce qui a été fait par le nouveau régime avec des analphabètes autoproclamés fonctionnaires de l’administration publique ivoirienne et des dozos devenus FRCI, ne peut prospérer dans l’enseignement.
Car dans ce secteur, il faut obligatoirement avoir la tête bien pleine.

Eric Lassale