Côte d’Ivoire : Parodie de nouvelles sanctions de l’Onu contre Gbagbo qui ne mentionnent pas la rébellion

Publié le jeudi 31 mars 2011 | IVOIREBUSINESS - Le Conseil de sécurité de l`ONU s’est ridiculisé une fois de plus hier, en votant une parodie de nouvelles sanctions ciblées contre le Président

Le Conseil de sécurité des nations unies.

Publié le jeudi 31 mars 2011 | IVOIREBUSINESS - Le Conseil de sécurité de l`ONU s’est ridiculisé une fois de plus hier, en votant une parodie de nouvelles sanctions ciblées contre le Président

Laurent Gbagbo, son épouse et quelques proches, enfonçant ainsi une porte déjà ouverte, et apportant de fait son soutien à la rébellion des Forces nouvelles, qui au lieu d’être sanctionnées pour attaque et meurtre des populations civiles se voit accorder un blanc seing.
En effet, le Conseil de sécurité a adopté mercredi, sous les réserves de la Russie et de la Chine, une résolution qui impose des sanctions au président ivoirien Laurent Gbagbo et à son entourage, et exige son départ immédiat. Ce Conseil n’a à aucun moment sanctionné ni mentionné la rébellion qui pille et tue actuellement les populations civiles des villes passées sous son contrôle. C’est une vraie honte pour l’institution mondiale.
La résolution 1975, présentée par la France et le Nigeria, impose "des sanctions ciblées" contre cinq individus, y compris Laurent Gbagbo et sa femme Simone: un gel des avoirs et une interdiction de voyager. L`Union européenne et les Etats-Unis ont déjà adopté des sanctions à l`égard du Président Laurent Gbagbo.

La résolution "exhorte" le Président Laurent Gbagbo "à se retirer immédiatement" au profit de son rival, le président internationalement reconnu Alassane Ouattara. C`est la première fois qu`une résolution du Conseil de sécurité demande son départ.
Dans la résolution, le Conseil de sécurité apporte son "plein appui" aux forces de l`ONU en Côte d`Ivoire (Onuci) pour utiliser "tous les moyens nécessaires" pour assurer leur mandat qui est de protéger les civils et d`empêcher l`utilisation d`armes lourdes contre les populations civiles.
En ne mentionnant pas l’utilisation des lourdes utilisées par la rébellion, le Conseil de sécurité apporte son appui à la rébellion des Forces nouvelles en les exhortant à poursuivre leur invasion militaire de la Côte d’Ivoire.

Le Conseil de sécurité feint sans convaincre de se déclarer "profondément préoccupé par la récente escalade de la violence en Côte d`Ivoire et le risque d`un retour de la guerre civile" et exhorte "toutes les parties à faire preuve de la plus grande
retenue afin d`empêcher une telle issue".
Il considère "que les attaques actuellement menées en côte d`Ivoire contre la population civile pourraient constituer des crimes contre l`humanité et que leurs auteurs doivent être tenus responsables en vertu du droit et des institutions internationaux, y compris la Cour pénale internationale, chaque fois qu`il y a lieu".
Le Conseil de sécurité "se déclare vivement préoccupé par le nombre croissant de déplacés et de réfugiés ivoiriens, en particulier au Liberia, résultant de la crise en Côte d`Ivoire, et exhorte toutes les parties ivoiriennes à coopérer pleinement avec les organismes des Nations unies et les autres acteurs qui s`emploient à améliorer l`acheminement de l`aide humanitaire destinée aux réfugiés et aux déplacés".
Dans une annexe, la résolution liste les personnes visées par les sanctions. Mis à part Laurent Gbagbo et son épouse Simone, Désiré Tagro, secrétaire général de la Présidence de la République de M. Gbagbo, Pascal Affi
N`Guessan, président du Front populaire ivoirien et Alcide Djédjé, ministre des Affaires étrangères du Président Laurent Gbagbo.

Christian Vabé