Côte d’Ivoire : Les réseaux sociaux menacés. Le REZOPANACOM dans le viseur des autorités. Sa réaction

Par IvoireBusiness - Côte d’Ivoire. Les réseaux sociaux menacés. Le REZOPANACOM dans le viseur des autorités. Sa réaction.

DECLARATION DU RESEAU DES COMMUNICATEURS PANAFRICAINS (REZOPANACOM) SUITE AUX MENACES DU POUVOIR SANGUINAIRE D'ABIDJAN

Aux lendemains de l’installation de Monsieur Alassane Ouattara à la tête de l’Etat de Côte d’Ivoire, l’environnement des médias classiques connait une caporalisation sclérosante et avilissante. En effet, pour couvrir d’une chape de plomb ses nombreux actes de mal gouvernance et d’atteinte aux droits humains, le pouvoir Ouattara livre depuis son avènement une guerre ouverte aux organes de presse indépendants, privant ainsi le peuple de son droit à l’information équilibrée. La RTI et le quotidien gouvernemental, Fraternité Matin, pris en otage par le clan Ouattara sont devenus des instruments de la propagande par excellence. Ces médias de service public, avec leurs nouveaux cahiers des charges, détournent le peuple ivoirien des préoccupations majeures liées à la sécurité, la cherté de la vie, les procès et les prisonniers politiques, la dette publique, etc.
Pour satisfaire la soif d’informations équilibrées du peuple, de jeunes Ivoiriens, blogueurs et « community managers » prennent d’assaut le web, livrent en temps réel des informations et analyses pertinentes mettant ainsi à nu la démagogie et le mensonge d’Etat. Le Réseau des Communicateurs Panafricains(REZOPANACOM), structure associative de journalistes, blogueurs et hommes de médias panafricanistes depuis sa création répond aux attentes d’informations justes et équilibrées du peuple ivoirien.
Cependant, depuis les derniers évènements sociaux qui ont ébranlé les autorités ivoiriennes, le REZOPANACOM est dans le viseur des services de la police ivoirienne à l’effet de procéder à l’arrestation et à l’emprisonnement de ses membres et dirigeants. Monsieur Koné Bruno, ministre des TIC et porte parole du gouvernement n’avait-il pas ouvertement menacé blogueurs et utilisateurs de réseaux sociaux à l’issue du Conseil des ministres du 25/01/17 ? Répondant en écho à cette menace pour définitivement priver les Ivoiriens d'information, la police, depuis 48 heures, est lancée aux trousses de certains membres du REZOPANACOM, selon des informations précises et récurrentes en notre possession.
C’est pourquoi, le REZOPANACOM prend à témoin, ici et maintenant, l’opinion nationale et internationale du danger que la mise en œuvre d’un tel projet fait courir sur la vie de ses membres et dirigeants et tient le régime de monsieur Ouattara entièrement responsable.
Le REZOPANACOM demande a ses membres et sympathisants partout en Afrique et dans le monde de se mettre en ordre de bataille dès à présent et de se tenir prêts à réagir promptement au cas ou l'un de ses membres serait atteint physiquement par ces forces maléfiques et machiavéliques de l'ordre gouvernant moribond et dictatorial d'Abidjan.
Le REZOPANACOM invite les autorités ivoiriennes à se consacrer essentiellement à la recherche de solutions durables aux préoccupations des Ivoiriens au lieu de chercher des boucs émissaires face à son échec patent dans la gestion des médias et de la Côte d’Ivoire toute entière.
Le REZOPANACOM tout en appelant tous ses membres et sympathisants à la vigilance afin de préserver leur intégrité physique, tient à informer l'opinion qu'il ne se laissera pas intimider et continuera de plus belle sa mission pour la manifestation de la vérité et l'avènement d'une société africaine libre, souveraine et démocratique.

Fait à Abidjan, le 31 janvier 2017
Pour le REZOPANACOM.
Le Président du Secrétariat Panafricain
kakry Khaza