Côte d’Ivoire : La disparition du PDCI-RDA, c'est celle de toutes traces d'HOUPHOUET-BOIGNY et donc de notre chère Côte d'Ivoire que nous aimons tant
Par IvoireBusiness/ Débats et Opinions - Côte d’Ivoire. La disparition du PDCI-RDA, c'est celle de toutes traces d'HOUPHOUET-BOIGNY et donc de notre chère Côte d'Ivoire que nous aimons tant, Par Nestor Koffi.
L’occasion m’est ici donnée de m’adresser à mes compatriotes, « fiers Ivoiriens ». Membre du bureau politique du PDCI, j’en appelle à mes compatriotes pour qu’ensemble, nous fassions de la pédagogie. Cela revient à mon sens à répéter et à ressasser constamment les dérives congénitales du pouvoir dictatorial dans notre pays. Parce qu’après avoir pris en compte en 2010, ce que les dirigeants de notre parti nous ont demandé de considérer, nous avons dû constater à l’épreuve du pouvoir RHDP que ce qui se fait ne peut pas être cautionné par le parti créé par le Président Houphouët-Boigny.
Alassane Dramane a eu tout le temps, durant son premier mandat, pour que, comme le recommandaient les accords de Linas-Marcoussis, il y ait la modification de la Constitution. Il ne l’a pas fait. Et aujourd’hui, en suivant les différentes sorties de Ouattara, de son clan et le groupe de ses experts taillé sur mesure, nous voyons que c’est une nouvelle Constitution qui va faire l’objet d’une consultation référendaire. Devant cette énième imposture, le groupe des 23 partis politiques réunis dans le « CODE » a choisi comme stratégie d’aller dire « non » au cours du vote. Non seulement une telle posture qui ne tient pas compte des réalités politiques du pays mais elle est également une aberration au regard des tripatouillages et manipulations en tout genre qui sont des exercices effectués sans scrupule par le chef de l’Etat.
Le projet de changement de la Constitution de notre pays s’inscrit dans une démarche de nous déposséder de notre cher pays. L’option choisie par le « groupe des 23 » est donc empreinte d’une approche naïve de la politique dans notre pays. L’option la plus responsable est de tout faire pour barrer la route à cette imposture pour amener le chef de l’Etat à ouvrir une discussion démocratique.
Monsieur Alassane Dramane Ouattara nous a promis la réconciliation nationale plusieurs fois. Nous pensons que c’est ce chantier qui doit être effectivement la priorité. Le chef de l’Etat doit donc s’y atteler s’il ne veut pas amener le pays vers d’autres aventures dangereuses pour le pays. Les Ivoiriens souffrent déjà ainsi trop pour que l’arrogance et la suffisance au sommet de l’Etat ne viennent pas rajouter à leurs douleurs quotidiennes.
Nous attirons l’attention des uns et des autres sur le fait que le projet d’une nouvelle Constitution est un prétexte pour mettre le feu au pays. Puisqu’en réalité, Ouattara doit aller à la CPI pour sa part des violences contre notre pays. En Côte d’Ivoire, la corruption est devenue la règle ; les détournements des deniers publics sont légions ; la famine guette la population et l’insécurité est galopante. La répétition des scandales est tellement patente que « La lettre du Continent » dans sa dernière livraison a sorti un dossier intitulé : « Dossier Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara et les affaires de famille ».
A la vérité, le peuple manque de structures de santé ; d’infrastructures scolaires pour les jeunes ; les familles ne trouvent pas à manger. Et pendant ce temps, l’inconscience des dirigeants conduit à l’endettement immodéré du pays avec une gabegie insolente au sommet de l’Etat. Une nouvelle Constitution ne présente pas d’urgence à nos yeux puisque les institutions fonctionnent normalement. La façon dont Monsieur Alassane Dramane Ouattara gère le pouvoir est dans l’esprit du RDR qui a choisi la casse comme mode gouvernance. Nous avons un pouvoir autoritaire qui met ses opposants en prison à tour de bras ; qui contraint les fils et filles de notre pays à l’exil. Mais alors, comment le parti créé par le Président HOUPHOUËT-BOIGNY - qui a adopté des ressortissants de la sous-région - peut-il accepter que les enfants du pays soient dehors, parce que pourchassés, par un homme qui se réclame de lui ?
Le prometteur Ouattara a-t-il des soucis pour son projet d’émergence à l’orée 2020, avec toutes les promesses afférentes ?
Chacun sait en Côte d’Ivoire que le destin de notre chère patrie est étroitement lié à celui du parti du père fondateur FHB ; l'un ne va pas sans l'autre. C'est d’ailleurs pour cela qu'on dit souvent « lorsque le PDCI RDA va, la Côte d’Ivoire va », à l'instar de L'ANC en Afrique du Sud.
Pourquoi les dirigeants du PDCI RDA, sachant bien cet adage, continuent-ils de porter ce faux projet qui va faire disparaître notre vieux parti, et donc conséquemment notre chère Côte d’Ivoire ?
À quel jeu joue la direction du PDCI RDA pourtant considéré comme un parti sage ? Le PDCI RDA ne voit-il pas l'ingratitude du RDR pourtant sorti de ses entrailles ? Le PDCI RDA ne voit-il pas comment le RDR traite le petit Soro Guillaume qui, par son courage leur a permis de s'imposer avec la force empreinte d’une violence inouïe à la tête de notre pays ? Si le RDR n'est pas reconnaissant vis à vis du petit Soro Guillaume, qu'est-ce que le PDCI RDA peut-il attendre du parti de la case orange ?
Le petit Soro contaminé par le syndrome de l'arrogance de son mentor, nargue les Ivoiriens, en leur disant que c'était pour réparer une injustice qu’il a fait la rébellion et qu'il ne regrette rien ; et que si c'était à refaire, il n'hésiterait pas. Mais il voit aujourd’hui le jeu de « l'arroseur arrosé ». Cela doit interpeller le PDCI RDA afin qu’il tire des leçons. C'est le lieu ici d’appeler chaque militant du vieux parti à son examen de conscience.
Chacun doit se demander si de là où se trouve notre père fondateur FHB, s’il peut être fier de nous par rapport à l'immense héritage qu'il nous a légué dont les deux principaux sont le PDCI-RDA et la Côte d’Ivoire ? En fait, si les démarches du Président du RDR M. Dramane Ouattara étaient sincères dans ce projet de la nouvelle constitution, pourquoi ne laisse-t-il pas ce chantier à son successeur pour que pendant l'alternance qu'il a promise à son principal allié en 2020, le projet d’une nouvelle Constitution soit examiné dans la sérénité. Puisque de toutes les façons, l’actuel chef de l’Etat fera toujours partie de la nouvelle majorité présidentielle ?
Cela pourra lui laisser le temps de s'occuper des besoins de la population qui sont la réconciliation, l'abrogation de la politique du rattrapage ethnique, l'instauration de l'Etat de droit et de la démocratie pour ne citer que ces chantiers-là.
Il importe ici de rappeler que lors du dernier sommet de l'UA, Madame Zuma a lancé un appel solennel à vous les dirigeants de notre continent, pour vous demander de donner plus d'amour à votre peuple qu'à votre pouvoir. Car le peuple est le détenteur exclusif du pouvoir.
C’est pourquoi, aux institutions et chancelleries sur le sol ivoirien, nous nous vous avions que nous n’accepterons pas votre politique de deux poids deux mesures. Si vous fermez les yeux sur ces dérives que vous n’acceptez pas dans vos pays respectifs, nous serons amenés à obéir au slogan : « La vie où la mort, la patrie vaincra. »
Votre passivité dans cette dictature fait de vous de facto les véritables responsables et vous répondrez de ces forfaits qui n'ont que trop durés.
Maintenant, à toi vaillant et intrépide peuple Ivoirien, ton destin de survie est entre tes mains. Nous ne cesserons de te dire que personne ne viendra faire ton bonheur à ta place. Car qui ne dit rien consent. Voilà pourquoi il faut te lever pour prendre tes responsabilités, car ta survie en dépend.
Disons le tout net à Monsieur le Président du RDR Dramane Ouattara comme il est dans son deuxième et dernier mandat, il n'est plus qualifié pour le projet d’une nouvelle Constitution, mais plutôt de réaliser toutes les promesses faites à notre patrie pour lesquelles il a fait cette lutte armée pendant plus d'une décennie. C'est sur ces points que nous les Ivoiriens l'attendons. Il faut qu'il arrête de nous distraire et de passer à l'essentiel là où le peuple l'attend le plus.
Nous vous appelons peuple ivoirien, avec énergie de tout faire pour lui barrer la route, une preuve pour lui dire que c'est le peuple qui décide.
Petit Soro Guillaume, sous prétexte de ta vision de l'injustice, tu as envoyé dans la maison Côte d’Ivoire ton propre serpent qui se retourne contre toi pour te broyer.
Chers intrépides et vaillants militants du PDCI RDA l'heure est
Grave. Faisons donc bloc pour barrer la route à ceux qui veulent accompagner ce projet sordide qui n'a aucun autre but que de te voir disparaître et d'effacer toutes traces de notre père fondateur. Mobilisons ! Rassemblons ! Soyons unis pour faire barrage à cette énième forfaiture car trop c'est trop.
Si nous sommes unis aucune arme même lourde ne pourra nous résister à l'instar du balai citoyen du Burkina voisin. Tenons la barre du refus de cette nouvelle Constitution. Soyons au premier rang de tous les Ivoiriens dans le refus,
Le but ce n'est ni de boycotter, ni d'aller pour un « non » ; mais barrons la route simplement par tous les moyens pour ne même pas que ce projet voie le jour.
Fiers ivoiriens.
Le pays nous appelle.
Soyons unis pour faire bloc pour ramener la liberté si chère à notre peuple qui en a le plus besoin. Dépassionnons le débat de nos divergences dans un dépassement de soi et unissons-nous pour ce qui nous est de plus cher, notre pays, la Côte d’Ivoire ; car elle est en train de nous échapper à cause de nos divisions qui n'ont plus de raison d'être. Avec notre détermination collective, nous réussirons à mettre fin à cette dictature qui ne doit plus être au XXIè siècle.
Fiers ivoiriens soyons unis pour relever la dignité de notre patrie.
Nous savons que la politique n'est pas un fleuve tranquille. Aujourd'hui ce qui manque à notre pays, c'est un leader charismatique ; le Président HOUPHOUET l'a été sous la colonisation ;
Et pour l'avènement du multipartisme, le Président Laurent GBAGBO l'a été sous le puissant père fondateur de la Côte d’Ivoire moderne.
Dieu vous bénisse !
Vive le PDCI RDA pour que vive la Côte d’Ivoire. Pour le comité de crise PDCI RDA TOUJOURS version et vision FHB
Le président
Nestor KOFI membre du bureau politique du PDCI RDA
Ambassadeur universel de la paix.