Côte d’Ivoire : L’impérialisme français use de tous les moyens et subterfuges afin d’imposer son valet ADO

Le 24 décembre 2010 par IvoireBusiness - L’impérialisme français use de tous les moyens et subterfuges afin d’imposer son valet ADO, président de la Côte d’Ivoire au détriment du vrai vainqueur, l’insoumis, Laurent Gbagbo. Quelle serait la

Nicolas Sarkozy au côté de Paul Biya, lors du défilé militaire du 14 juillet 2010 à Paris Champs Elysées.

Le 24 décembre 2010 par IvoireBusiness - L’impérialisme français use de tous les moyens et subterfuges afin d’imposer son valet ADO, président de la Côte d’Ivoire au détriment du vrai vainqueur, l’insoumis, Laurent Gbagbo. Quelle serait la

réaction du peuple français si les USA, l’Allemagne et l’ONU, s’immisçaient dans les dernières élections présidentielles
françaises et imposaient par la force madame Ségolène Royal à la présidence de la république alors que Sarkozy était victorieux ?
Monsieur Alassane Dramane Ouattara fut un ancien Vice président du FMI. Cette institution internationale est dominée par l’impérialisme capitaliste. Elle est à l’origine des mesures anti sociales et criminelles, imposées aux peuples africains sous le vocable de programme d’ajustement structurel (PAS).Ce plan impose aux états des coupes sombres principalement dans les budgets sociaux des états (santé, éducation, agriculture, arrêt de subventions des produits alimentaires de première nécessité…), privatisation des secteurs clés de l’économie nationale (énergie, eau, transport,…) entraînant de millions de victimes. Compte tenu de ces crimes contre l’humanité du FMI, il est évident que les peuples ivoirien et africain ne sauraient apporter leur soutien à une haute personnalité de cette institution internationale et de surcroît actrice de ces mesures criminelles. Monsieur Alassane Ouattara, fut l’artisan des privatisations des entreprises nationales lorsqu’il était premier ministre du Président Houphouët Boigny. Ce bradage de l’économie nationale aux capitalistes occidentaux, mérite une récompense de la part des bénéficiaires. C’est ainsi que nous assistons ces derniers jours à un branle bas de combat et à une mobilisation générale du front impérialiste des pays du Nord, animé par la France contre le président Laurent Gbagbo afin d’imposer Monsieur ADO, président de la République de Côte d’Ivoire.
Les violations manifestes des règles démocratiques et de bonnes conduites (souscrites par les deux candidats à la présidentielle) ont été observées chez Monsieur Alassane Dramane Ouattara. Fort du soutien et du plan des impérialistes, ce dernier avait déjà pris langue avec la presse internationale en clamant bruyamment sa victoire avec un score fantaisiste de 54,1 % 90 contre 45,9% au Président sortant Laurent Gbagbo. Cette annonce illégale fut faite avant même que la Commission électorale indépendante (CEI) ne proclame officiellement les résultats provisoires. Monsieur Alassane Dramane Ouattara s’était autoproclamé Président de la République de Côte d’Ivoire le 03 décembre 2010. Avec délectation et partialité ahurissante, une certaine presse française a relayé en boucle ce mensonge qu’elle voudrait transformer en vérité et force de loi à l’opinion ivoirienne et internationale.
La loi électorale de la Côte d’Ivoire du 3 mars 2008, stipule dans son alinéa 2 que la CEI a un délai impératif de 3 jours pour informer le Président du Conseil constitutionnel, le représentant du Secrétaire Général de l’ONU, le représentant du Facilitateur…
Alors que ce délai fut largement dépassé, le Président de la CEI, Monsieur Youssouf Bagayogo a tenu tout de même à proclamer président monsieur Alassane Dramane Ouattara en répétant mécaniquement les chiffres déjà martelés par ce dernier.
L’instance suprême des institutions ivoiriennes, en l’occurrence le Conseil constitutionnel la seule habilitée à infirmer ou confirmer tous les résultats des votes, prend une décision capitale face à ce carnaval pour la fausse victoire de ADO à l'hôtel du golfe. Par la voix de son Président, le Professeur Paul Yao N'Dré a annulé les votes dans sept départements du Nord, sous contrôle des ex-rebelles depuis 2002 et où le scrutin avait été frauduleux [Afp du 03 novembre 2010]. En effet, les nombreux témoignages des électeurs dans les régions septentrionales confirment cette décision du Conseil constitutionnel : « À la télévision ivoirienne, des reportages donnaient la parole depuis mardi 30 novembre à des électeurs de Laurent Gbagbo agressés et séquestrés dans le nord du pays le jour du vote. Au chevet d’un blessé, Charles Blé Goudé, un des proches de Laurent Gbagbo, expliquait à l’antenne que dans « mon village (du centre-ouest, NDLR), ceux qui ont voté Ouattara sont toujours en vie». Le Secrétaire Général du FPI (Parti du Président Laurent Gbagbo), Monsieur Pascal Affi N’Guessan, enfonça le clou avec un brin d’humour caustique à propos de ce hold up électoral de Monsieur Alassane Dramane Ouattara : « Donne-t-on son diplôme à un élève dont on a les preuves qu’il a fraudé ? » [La croix du 03 novembre 2010]
Ce hold-up organisé par monsieur Ouattara dans le nord en terrorisant les partisans du président Laurent Gbagbo, a été confirmé par le fait que dans les régions favorables au candidat Laurent Gbagbo, son rival a pu battre campagne en toute quiétude et que ses partisans ont librement voté.
L’article 63 de la constitution de la république ivoirienne stipule : « Le résultat définitif de l’élection du président de la république est proclamé, après examens des réclamations éventuelles, par le Conseil constitutionnel et publié selon la procédure d’urgence ». Le président du Conseil constitutionnel, le Professeur
de Droit public, Monsieur Paul Yao N'Dré, a par conséquent invalidé les résultats fantaisistes proclamés par le candidat Ouattara. Après annulation des votes frauduleux des sept départements du Nord, le président du Conseil constitutionnel proclame à la foulée la réélection à la présidence de la république de Côte d’Ivoire du Candidat Laurent Gbagbo avec 51,45% des suffrages, contre 48,55% à son rival ADO, le 3 décembre 2010. Le peuple qui retenait son souffle depuis 3 jours, est en liesse tandis que les impérialistes et leur valet ADO font grise mine. La France a mis en alerte maximale ses réseaux afin de constituer un front international anti Gbagbo. Le conseil de sécurité des Nations unies est saisi afin de d’évincer le président légitime et légal, l’insoumis Laurent Gbagbo.
Les ennemis et rentiers de la guerre impérialiste de rapine en Côte d’Ivoire, vocifèrent en dénonçant la proximité du Président du Conseil constitutionnel le Pr Paul Yao N'Dré avec le Président de la Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo. Ce dernier fut démocratiquement élu malgré les arsenaux colossaux : crimes, finances, corruptions, diplomatie, pressions, menaces,… déployés par son rival Ouattara.
Au demeurant, rappelons qu’en France, tous les présidents du Conseil Constitutionnel sont nommés par les présidents de la 5ème république. En effet, Messieurs Robert Badinter et Roland Dumas socialistes et proches du Président Mitterrand, furent nommés par ce dernier respectivement du 5 mars 1986 au 5 mars 1995 et du 8 mars 1995 au 1er mars 2000, Monsieur Pierre Mazeaud fut nommé par le Président Chirac du 9 mars 2004 au 3 mars 2007 et enfin Monsieur Jean-Louis Debré nommé le 5 mars 2007 jusqu’en 2016 par le Président Sarkozy.
La constitution ivoirienne comme celle de la plus part des anciennes colonies françaises, sont une copie de la constitution de la 5èmerépublique française. Alors pourquoi il n’ ya jamais eu contestations ou recours des décisions prises par le Conseil constitutionnel en France ? Le peuple français accepterait-il que les USA, l’Allemagne et l’ONU, s’immiscent dans les affaires intérieures françaises en invalidant les décisions de leur Conseil constitutionnel ? Accepterait-il que la souveraineté de la France soit violée par des pays étrangers ? Les réponses seraient incontestablement NON ! Alors pourquoi ne reconnaît-on pas au peuple ivoirien le droit de choisir librement son président par une décision du Conseil constitutionnel de leur état indépendant et souverain? Les Africains seraient-ils des hommes immatures pour décider de leur destin sans ingérences et autres diktats des puissances coloniales et de l’impérialisme occidental ?
Ce mépris des peuples africains par les impérialistes qui voudraient tout régenter car le noir serait un sous homme, est un déni de démocratie, voire une certaine condescendance occidentale, avec en filigrane du racisme primaire dans le subconscient collectif. Cela est intolérable !
Le Conseil constitutionnel ivoirien aux yeux du droit de la France est illégitime et illégal. Pourquoi le peuple ivoirien souverain devrait-il accepter ce verdict et ultimatum du président Sarkozy qui fut le premier à féliciter et à reconnaître le hold-up électoral de monsieur ADO, autoproclamé président de la Côte d’Ivoire ?
La précipitation mécanique et déconcertante, sans retenue aucune et avec laquelle la France a félicité et a reconnu la fausse victoire concoctée dans les officines de la Françafrique, corrobore les visées de revanches de l’ancienne puissance coloniale contre le refus de soumission et la résistance du Président Laurent Gbagbo depuis près d’une décennie. Nous avons le devoir militant de ne pas laisser le président Laurent Gbagbo et ses camarade de la majorité présidentielle (LMP) seuls au front contre la France et ses alliés impérialistes.
Un complot impérialiste international visant à déstabiliser la Côte d’Ivoire dirigée par le président insoumis Laurent Gbagbo se confirmerait. En effet, depuis le coup d’état de septembre 2002 qui a consacré la division du pays en deux entités différentes (Nord et Sud) sous l’oeil bienveillant des troupes françaises de l’opération Licorne forte de 900 hommes, le plan s’accélère comme l'atteste la reconnaissance du président autoproclamé ADO par la France, l’ONU, le FMI, suivie en cascade par les USA, la Grande Bretagne et l’UE [ Afp du 2 décembre 2010, Europe1 du 4 décembre 2010 ].
Le président Sarkozy à l’instar de son prédécesseur Chirac, est décidé d’oeuvrer pour l’éviction du pouvoir du président légal et légitime Laurent Gbagbo. C’est ainsi que lors de sa déclaration au premier jour de sa visite en inde, il a réitéré son appel au Président Laurent Gbagbo de « respecter la volonté du peuple » et de réitérer plus tard son injonction déguisée au président Laurent Gbagbo dans sa conférence de presse toujours
en inde le 06 décembre en ces termes : « Je lui ai tenu le langage suivant: c'est à lui de choisir le rôle qu'il veut tenir dans l'Histoire. Il a organisé ces élections, elles se sont bien déroulées, aucune contestation n'est possible il doit maintenant laisser le pouvoir au président-élu, Alassane Ouattara » Ce mépris des dirigeants africains insoumis sont inacceptables alors que leurs alliés dictateurs sont maintenus des décennies à la tête de nos états. Le peuple français tolérerait-il une telle ingérence d’un président africain, asiatique ou latino américain dans les affaires de l’hexagone ? Le président Sarkozy aurait-il oublié que le Conseil constitutionnel ivoirien à l’instar de celui de la France est la plus haute juridiction du pays ? de plus, après sa décision aucun recours n’est possible ?
La Commission Electorale Indépendante(CEI) n’est qu’une simple structure administrative circonstancielle, chargée de gérer ponctuellement le déroulement des élections. Elle ne peut se prévaloir d’une quelconque primauté ou suprématie hiérarchique sur le Conseil constitutionnel, instance juridictionnelle suprême et pérenne.
La CEI a proclamé des résultats frauduleux activement soutenus et relayés par le front impérialiste qui voudrait en découdre avec le président Laurent Gbagbo.
La CEI a octroyé la victoire à la Pyrrhus au candidat ADO dans l’espoir d’usurper le légitime et légal fauteuil présidentiel du candidat Laurent Gbagbo. Cependant, la décision du Conseil constitutionnel d’invalider ces résultats et proclamant simultanément la victoire du candidat Gbagbo fait force de loi. Elle est exécutoire. Toute disposition contraire à la décision du Conseil constitutionnel ivoirien est par conséquent illégale, illégitime et de nul effet. Les autorités légitimes de la Côte d'Ivoire ont le droit de faire respecter la loi par tous les moyens à ADO et sa bande qui sont d'intelligence avec les ennemis du pays, les puissances impérialistes.
ADO et ses sponsors impérialistes sont dans l’illégalité absolue en foulant au pied les règles élémentaires démocratiques des institutions de la République de Côte d’Ivoire. Cela est un délit gravissime ! Les lois de la République doivent être appliquées impitoyablement dans leur plénitude à l’encontre des contrevenants.
Un tel acte fort fera jurisprudence. Il servira de leçon aux valets de l'impérialisme et leurs maîtres.
Les africains n'accepteront jamais le pacte colonial et donneront la riposte adéquate à toute tentative de recolonisation de notre continent.
Un autre cas de multiples violations dont le camp ADO s’était rendu coupable et excelle, c’est que les pseudos résultats des résultats de la CEI ont été annoncés par son président Youssouf Bakayoko en présence des invités triés sur le volet : les Ambassadeurs de France et des USA, de Young Jin Choi représentant du Secrétaire Général de l’Onu, du représentant spécial du facilitateur du Burkina Faso, les medias français. La presse nationale et les représentants de la majorité présidentielle de l’insoumis Gbagbo furent exclus. De plus, ces résultats ne sont pas issus d’un consensus entre les membres de la CEI comme le prévoit le règlement de cette institution administrative. Cette annonce illégale et à la sauvette a eu lieu non pas au siège de la CEI comme il se doit, mais à l'hôtel du golf qui est aussi le QG de la campagne électorale du candidat Ouattara.
L’élection à la magistrature suprême devrait-elle être avilie et dépouillée de son caractère solennel par des usurpateurs à la solde des impérialistes? Le peuple ivoirien et africain méritent plus de considération qu’un tel minable et ridicule spectacle offert gratuitement et à satiété à l'opinion internationale. Cela jette de l’opprobre sur leurs auteurs mais malheureusement humilie par ricochet l’Afrique dans son ensemble. Les impérialistes occidentaux ont réussi leur coup en ridiculisant l’Africain et d’avoir infantilisé Ouattara et sa bande.

Action Tchadienne pour l’Unité et le Socialisme / Parti Révolutionnaire Populaire et Écologique ( ACTUS /prpe )
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Catherine Balineau