Côte d’ivoire - Exclusivité: Voici le vrai visage de KASSARATÉ

Par Abidjantv.net - Voici le vrai visage de KASSARATÉ.

Le général Philippe Mangou, chef d’Etat-major des forces de défense et de sécurité a fait allégeance le 12 avril 2011 à Alassane Ouattara, Président reconnu par la communauté internationale, à son QG de l’hôtel du Golf. Dans son sillage, les généraux Kassaraté, commandant supérieur de la gendarmerie nationale, Brindou M’Bia, directeur général de la police nationale, Detoh Letoh, commandant des forces terrestres, Touvoly Bi, ex-chef d’Etat-major particulier du Président Gbagbo, ont également fait allégeance. Aujourd’hui, l’heure est grave et les Ivoiriens qui ont toujours démontré leur fibre patriotique continuent de se demander comment cela a bien pu se passer avec une gendarmerie composée de vaillants hommes.

Avec beaucoup plus de recul, l’on a fini par comprendre que la chute de Laurent Gbagbo a été possible grâce à la complicité du général Kassaraté Tiapé Edouard, commandant supérieur de la gendarmerie nationale avec la France. L’hypocrisie de cet homme fait que ses actions, même les plus mortelles passent inaperçues. En confiant la Gendarmerie au général Kassaraté Tiapé, Laurent Gbagbo s’était basé sur une tradition très respectée en Côte d’Ivoire. Les alliances interethniques. En effet, Kassaraté est originaire de Tabou, issu de l’ethnie Kroumen. L’alliance qui lie les kroumen et les Bété est « une alliance de sang » et donc inviolable. Un Kroumen ne doit jamais voir le sang d’un Bété et vis versa. Des sages Kroumen de Carié, village du Générall’ont expliqué devant le député Netro lors d’une tournée de Laurent Gbagbo dans le Bas-Sassandra. Selon des anciens de ce village, cette alliance entre Bété et Kroumen est si sacrée que même le mariage entre Bété et Kroumen est en principe interdit. En temps de crise, Laurent Gbagbo a donc bien voulu compter sur son allié Kroumen. Le général Kassaraté constitue, à n'en point douter, un maillon clé du système sécuritaire de Laurent Gbagbo. L'inamovible commandant supérieur de la gendarmerie est un
fidèle parmi les fidèles du système Gbagbo. Avec sa promotion au grade de général de corps d'armée, il rentre dans l'histoire de la gendarmerie nationale de Côte d'Ivoire dans la mesure où il est le premier gendarme à être aussi gradé grâce à « son frère » Laurent Gbagbo. Avant de débarquer à la tête de la gendarmerie nationale en octobre 2005, Edouard Tiapé Kassaraté était le commandant du palais présidentiel, d'abord avec les galons de colonel puis de colonel-major. Sur la base de cette alliance inviolable le président Laurent Gbagbo lui a confié la clé de sa sécurité à travers la gendarmerie qui le corps d’élite de la Côte d’Ivoire. En effet, la gendarmerie ivoirienne a favorisé l’accès de Laurent Gbagbo au pouvoir, en2000 quand Robert Guéi voulait confisquer le pouvoir. C’est le ralliement des gendarmes à Laurent Gbagbo qui a fait céder les militaires, plutôt favorables au chef du Comité national de salut public (Cnsp) Robert Guéi. Pour près de 10.000 hommes dont il disposait, Edouard Tiapé Kassaraté avait également les équipements qu'il faut pour assurer la défense du régime au pouvoir. Ces équipements avaient suscité quelques jalousies chez les militaires qui avaient posé des revendications à leur chef. Kassaraté était donc le maillon à casser dans le système si l’on veut abattre Laurent Gbagbo. La France qui attaquait la Côte d’Ivoire savait que pour faire gagner la guerre à Alassane Dramane Ouattara, il fallait bien tirer Kassaraté dans son camp.

Les manœuvres secrètes de Kassaraté

Alassane et la France convoitaient Kassaraté depuis qu’il était le commandant du palais de Laurent Gbagbo. Alors colonel-major, il recevait plusieurs propositions de la part d’Alassane. C’est le quotidien LE REFONDATEUR que finançait le ministre de l’agriculture d’alors DANO Djédjé qui avait levé le lièvre en 2004 : Le colonel major Edouard Tiapé Kassaraté entretenait à Tabou une milice contre Gbagbo. Cette milice avait été découverte par Raphael
Lorougnon, inspecteur de police chargé de convoyer des minutions et du carburant aux FDS du BAS-Sassandra. Raphael Lorougnon qui a découvert ces milices du colonel-major Kassaraté en informa sa hiérarchie. Malheureusement rien n’y fit. Mais chose curieuse, cette mission qu’il accomplissait avec dévouement et patriotisme dans le Bas-Sassandra lui a été arrachée. Révolté par cette négligence qui risquait des conséquences graves sur la sécurité du président Gbagbo, il vint donner l’information au Quotidien LE REFONDATEUR en apportant toutes les preuves. Des courriers, des chèques, des minutions, des photos, les noms des responsables de la milice et surtout une interview du chef de la milice. L’article avait été signé par Christine Ahou. Dès la publication de l’article, deux cargos de la gendarmerie vinrent remettre une convocation du colonel major Kassaraté à la rédaction du quotidien LE REFONDATEUR. Le rédacteur en chef Bamba.W et le secrétaire de rédaction Sylvain Gaganetaud (brillant journaliste tué pendant cette crise par les FRCI) et Christine Ahou, l’auteur de l’article ont été embarqués Mili-manu tari. Une fois au palais, ces journalistes furent soumis à un interrogatoire musclé en présence de Kassaraté lui-même qui menaçait de les tuer sur le champ. Quand il prit son calme, il dit : « vous savez, nous sommes dans une situation difficile. Si vous avez appris quelque chose, venez me demander. C’est entre nous. N’écrivez plus ça ». Sylvain Gaganetaud, un véritable audacieux a pris la parole en ces termes : « si vous êtes convaincu que ce que nous avons écrit est faux, il y a la justice, mon commandant. Vous nous faites venir ici au lieu de porter plainte…» Furieux, Kassaraté trancha : « si vous écrivez, je vous tuerai…Vous êtes mes enfants donc entendons-nous maintenant .Remettez-moi tous les documents à votre disposition». Kassaraté sortit alors une enveloppe kaki dans un tiroir qu’il remit à B.W. Elle contenait 700 000fcfa. Il a corrompu les journalistes
pour que l’information sur sa milice ne circule plus. Cet article provoqua une crise entre la rédaction et le financier Dano Djédjé mais avait permis à Kassaraté de surseoir aux activités de sa milice….

KASSARATE, UN VRAI TRAÎTRE

KASSARATE savait qu’il tenait entre ses mains, le bouclier de Laurent Gbagbo à travers la gendarmerie. Lui-même le dit souvent : « la gendarmerie nationale de la Côte d’Ivoire est le leader en matière de défense de la patrie des institutions et des personnes qui les incarnent. ». En immobilisant ce corps d’élite, Kassaraté a pu vider l’eau autour de Laurent Gbagbo comme un capitaine, et désarmer le général Philippe Mangou. Le général Philippe Mangou n’avait-il pas rassuré les Ivoiriens que ses hommes disposent d’armes adéquates pour repousser l’ennemi s’ils sont contraints à la guerre ? «Nous ne voulons pas la guerre, mais si on nous l’impose nous la ferons.» C’est cette promesse que le général de corps d’armée, Philippe Mangou avait faite à la jeunesse ivoirienne, fin janvier 2011 au stade Champroux, à l’occasion d’une journée hommage aux Forces de défense et de sécurité et aux fonctionnaires et agents de l’Etat qui bravent l’état de terreur semé par les hommes d’Alassane Ouattara pour rejoindre leur service. Le chef d’état-major de l’armée ivoirienne avait également rassuré ses compatriotes que ses hommes disposaient d’armes adéquates pour repousser l’ennemi s’ils sont contraints à la guerre. Il comptait sur la gendarmerie mais ignorait la traîtrise de Kassaraté. Malheureusement les forces d'élites n'ont pas combattu, les généraux ont fait défection, le gouvernement inexistant, les patriotes tués, le président élu selon la constitution ivoirienne par le peuple de Côte d’Ivoire arrêté et emprisonné. C'est dur mais le combat continue…Kassaraté est un véritable traître qui était depuis longtemps à la solde de la France et de Sarkozy. Kassaraté a vendu la Côte d’Ivoire en immobilisant la Gendarmerie, le
corps d’élite sur lequel comptait Laurent Gbagbo. C’était un homme cupide sans dignité et sans personnalité. Il suffit d’analyser ses propos : « Je ne suis pas au Golf hôtel et, comme vous le voyez, je suis à mon bureau que je ne quitte pas avant une certaine heure. Je n’ai pas reçu 14 milliards de Fcfa de Alassane Ouattara sur mon compte. La gendarmerie avec à sa tête ma modeste personne sera toujours attachée à la défense des institutions de la République et aux personnalités qui les incarnent. Et elle s’emploiera toujours et avec la même détermination à l’exécution de ses missions régaliennes portant notamment sur la protection des personnes et des biens. Pour nous, forces de l’ordre et particulièrement la gendarmerie, il n’y a pas de débats. Le Président de la République, chef suprême des armées de Côte d’Ivoire et aux ordres de qui nous exerçons se nomme M. Gbagbo Laurent et non Alassane Ouattara ». C’était le 04 mars 2011, recevant à son cabinet le bureau de l’Union des femmes du Bas-Sassandra (Ufbs). Il confiait au quotidien LE PATRIOTE du 20 février 2012 « je n’ai trahi personne, je n’ai pas été nommé ambassadeur, je n’ai pas reçu 14 milliards d’Ado. » Pourtant le 24 aout 2012 il est nommé ambassadeur de Côte d’Ivoire au Sénégal. Kassaraté Tiapé Edouard est le vrai responsable de la chute de Laurent Gbagbo. L’autre révélation que tous les ivoiriens savent c’est celle faite par Bamba Alex Souleymane à qui Kassaraté aurait soufflé « petit frère, reste tranquille, c’est Ouattara qui a gagné et m’emploierai à ce que la gendarmerie ne combatte pas. Nous sommes pour la loi et la loi c’est Alassane Ouattara». Et la constitution alors ? Devant l’argent il était devenu aveugle cet homme qui a juré de défendre la constitution. Il a laissé Mangou seul au front en immobilisant la gendarmerie sur qui reposait la défense du pays. Comment Mangou pouvait-il se battre sans la gendarmerie ?

SORO TRAHONAN