Côte d’Ivoire : DU BOULANGER AU BOUCHER !

Le 30 avril 2011 par IvoireBusiness - Le Président Laurent Gbagbo, sous prétexte qu´il ne tenait jamais parole, était surnommé par ses opposants politiques le "boulanger». Selon eux, comme le boulanger,

Le "Boulanger" Gbagbo n'était-il pas mieux que le "Boucher" Ouattara?

Le 30 avril 2011 par IvoireBusiness - Le Président Laurent Gbagbo, sous prétexte qu´il ne tenait jamais parole, était surnommé par ses opposants politiques le "boulanger». Selon eux, comme le boulanger,

il roulait tout le monde dans la farine. Tout le monde en riait et le Président ne s´en offusquait d´ailleurs guère. Il disait avec une pointe d´humour ceci: «Pour que je roule mes opposants, il faut qu´ils soient eux mêmes roulables". Au temps du boulanger, la parole était libre et la pluralité de la presse et celle des partis politiques était une réalité. Aucun emprisonnement de journaliste ou de leader politique pour ses opinions. En ce temps -lá, point d´épuration ethnique ou politique. Point de massacres, crimes, vols, viols. Au temps du boulanger, la Côte d´Ivoire vivait de ses propres ressources et tendait vers son indépendance économique et politique. Ce temps lá, c´était celui du boulanger.

Nous en étions lá, quand apparait, sur un char français, tel Zorro, Dramane le" boucher». Fusils en bandouliére, sabre et épée á la main. Il est accueilli par une flopée de dozos et autres danseurs de Djimbé. Comme un boucher, ses premiers actes ont été l´extermination des populations (Duekoué,Daloa,Gagnoa,Abidjan...) qu´il assimilait certainement à du bétail. Il s´adonna à une série d´épuration ethnique et politique. Gare à celui qui n´est pas du nord, du centre ou qui n´est pas rhdp. Tout responsable politique qui ose ouvrir la bouche est battu, assassiné et s´il est heureux, transporté dans le "goulag".Le" boucher" décida ensuite de museler la presse qui n´est pas de son bord car la pensée doit être unique. Des journalistes sont pourchassés, tués et des entreprises de presse détruites. Seuls ses griots ont droit à la parole pour chanter ses hauts faits de boucherie. Enfin, non content de la souveraineté de la Côte d´Ivoire, il la livra pieds et mains liés à la France qui le nomma "Boucher». Pour payer les fonctionnaires il emprunta ici et là avec la promesse de céder en échange quelques parts de nos juteux gisements de pétrole. Que dire de notre armée ? Désormais ce sont les dozos ,coxers et autres analphabètes paysans burkinabés et maliens qui en constituent la fine fleur. C´est cela le temps du boucher.
S´il est vrai que l´on apprécie le bonheur que lorsqu´on l´a perdu, je suis alors convaincu que les Ivoiriens ne mettront pas du temps à regretter le boulanger et à jeter à la poubelle, le boucher et sa viande humaine sanglante.

Edouard Yro Gozz