Côte d’Ivoire : Craignant d’être arrêtés par la CPI, les Com’zones Wattao, Cherif Ousmane, Morou refusent d’aller en formation en France
Le 19 mars 2012 par IVOIREBUSINESS - Les Com’zones ivoiriens Wattao,
Le 19 mars 2012 par IVOIREBUSINESS - Les Com’zones ivoiriens Wattao,
Cherif Ousmane, Morou Ouattara, Vetcho, Zacharia, comme nous l’avions déjà dit, sont en formation accélérée par la force Licorne, à la base militaire du 43e BIMA à Abidjan. Mais cette formation n’est apparemment pas suffisante ou est incomplète. La décision a donc été prise qu’ils viennent en France pour parfaire leur formation militaire. Mais contre toute attente, ces derniers, craignant un coup fourré, ont refusé. Ils prefèrent rester à Abidjan et ne pas prendre de risque.
La récente condamnation par la CPI du chef de guerre de la RDC Congo, Thomas Lubanga, n’a pas dû les rassurer. En effet le 14 mars dernier, Lubanga a été reconnu coupable par la CPI de crimes de sang, de crimes de guerre, et d’utilisation d’enfants soldats en Ituri
Il risque une peine d’emprisonnement maximale de 30 ans de réclusion.
Nul doute que cette condamnation n’est pas passée inaperçue du côté des FRCI et de ses Com’zones dont les plus célèbres sont Wattao, Cherif Ousmane, Koné Zacharia, Morou, Vetcho, etc…
C’est certainement la raison pour laquelle, ils ont décliné l’offre de se rendre en France pour une formation militaire.
Surtout que depuis quelques, les enquêteurs de la CPI sont présents sur les bords de la lagune ébrié et ont effectué le déplacement de Duekoué à la recherche des preuves concernant les 1000 civils pro-Gbagbo massacrés par les FRCI. Recherches qui se sont révélées concluantes. Ils devraient aussi faire la lumière sur les massacres de gendarmes et de certains membres de leurs familles à Bouaké en 2002, sur les charniers découverts par la Croix rouge à Yopougon, et sur bien d’autres crimes non encore élucidés.
Du côté des FRCI, où l’étau commence à se resserrer, la sérénité n’est effectivement plus de mise.
D’où le refus des Com’zones, sur qui plane la menace d’un mandat d’arrêt de la CPI, de venir en France se former.
Eric Lassale