Côte d’Ivoire – Escadrons de la mort : L’ONU rejoint IVOIREBUSINESS et reconnait l’utilisation des escadrons de la mort par Ouattara pour éliminer ses opposants
Par IVOIREBUSINESS - L'ONU démasque enfin Ouattara et l’accuse ouvertement d’utiliser les escadrons de la mort pour assassiner des opposants au Ghana et au Liberia (rapport ONU)
Le rapport des experts de l’Onu dont IvoireBusiness a fait l’écho hier est très clair : Le gouvernement ivoirien a envoyé des agents au Ghana pour tenter d’assassiner ou d’enlever des opposants politiques identifiés comme des partisans du président Laurent Gbagbo.
Autrement dit, le régime Ouattara a à plusieurs reprises eu recours à l'utilisation de tueurs à gages, pour tenter d'assassiner ou d'enlever ses opposants politiques en exil au Ghana.
L’utilisation des Escadrons de mort par le régime Ouattara pour assassiner ou enlever des opposants politiques vient pour la première fois d’être reconnue par l’ONU, pourtant soutien de longue date du pouvoir ivoirien. C’est donc une révélation de taille.
Le terme « ESCADRONS DE LA MORT » est juste remplacé par « AGENTS » ou « MERCENAIRES » ou encore « TUEURS A GAGES », lesquels sont envoyés en mission au Ghana, au Liberia, ou au Niger, assassiner ou enlever les opposants politiques au régime pourtant en exil.
IvoireBusiness, votre site favori, en étant le premier média à évoquer l’utilisation des escadrons de la mort par le régime Ouattara, ne parlait pas dans le vide. Il ne faisait une fois de plus que dire la vérité. Il l’a d’ailleurs payé très cher.
En effet, un de ses journalistes à Abidjan, Désiré Oué, comme on le sait, a été criblé de balles le 14 novembre dernier à son domicile de Cocody-Angré, par ces escadrons de mort au service du régime Ouattara, devant femme et enfants dont un bébé de trois mois, tous auparavant ligotés.
Puis ce fût au tour du journaliste du Nouveau Réveil « Tadé Dieusmonde » d’être enlevé par ces mêmes escadrons de la mort pro-Ouattara, et d’être laissé en lambeau à 30 km d’Abidjan, après avoir été copieusement bastonné.
Après lui, le journaliste Landry Kohon a été aussi attaqué à son domicile abidjanais par ces mêmes escadrons.
Le gouvernement ghanéen, qui a livré Charles Blé Goudé, a reconnu officiellement devant les experts Onusiens, que le régime ivoirien procède à l'élimination physique ou à l'enlèvement d'opposants politiques sur son territoire. Donc à l’utilisation des « Escadrons de la mort ».
Les Commandants Jean Noël Abehi et Seka Seka, et le patriote Jean Yves Dibopieu ont été enlevés au Ghana et dans un avion par les escadrons de la mort.
L’ex-aide de camp du général Mangou, le capitaine BLEY, a quand à lui été enlevé du Niger et extradé sur Abidjan par ces mêmes escadrons de la mort.
L’ex-maire de Cocody Diagou Gomont est mort subitement à Accra dans des conditions jamais élucidées, alors qu’il n’était pas malade. La trace des escadrons.
Selon le RAPPORT DES EXPERTS DE L’ONU, le gouvernement ghanéen a indiqué en juillet dernier aux experts, chargés de surveiller l’application de sanctions internationales contre le Liberia, qu’Abidjan avait "envoyé des agents ivoiriens dans le but d’assassiner ou de kidnapper des militants pro-Gbagbo réfugiés" au Ghana.
"Les autorités ghanéennes affirment avoir fait échouer au moins deux de ces
missions" au début 2013, ajoute le rapport. Au moins un ancien partisan de
Gbagbo, qui était rentré en Côte d’Ivoire, "a été enlevé et a disparu".
Le Liberia n'est également pas en reste des méthodes peu orthodoxes du dictateur Ouattara.
En effet, le rapport indique que les autorités ivoiriennes ont aussi soudoyé des mercenaires libériens pour les dissuader de mener des attaques contre la Côte d’Ivoire à partir du Liberia.
Les experts de l’ONU précisent ne pas être en mesure de "vérifier de manière indépendante" les affirmations du gouvernement ghanéen mais ils disent avoir
rencontré à Accra plusieurs anciens ministres de Gbagbo qui souhaitent rentrer
au pays mais qui "ont peur d’être tués".
Le régime ivoirien a également recours à des escadrons de la mort d’origine libérienne pour éliminer ses opposants en exil au Liberia.
Deux de ces escadrons ont pour nom Isaac Chegbo, surnommé "Bob Marley", et Augustine "Bush Dog" Vleyee.
En effet, les experts de l’ONU affirment dans leur rapport avoir "rassemblé des informations substantielles" sur des paiements effectués, depuis mai, par Abidjan à "d’importants mercenaires libériens" dont Isaac Chegbo, surnommé "Bob Marley", et Augustine "Bush Dog" Vleyee.
Les paiements, effectués par un service dépendant du ministère ivoirien de l’Intérieur, avaient pour but de "recueillir des informations auprès de ces individus et de les dissuader de mener des attaques transfrontalières",
précise le rapport. L’un des mercenaires a indiqué avoir reçu 8.000 dollars et d’autres 2.000 dollars, versés à Abidjan.
Catherine Balineau