Côte d’Ivoire – Boom des prisonniers: Ouattara investit dans la construction de dix nouvelles prisons
Par IVOIREBUSINESS - Alassane Ouattara préfère investir dans la construction de dix nouvelles prisons.
Le Conseil des ministres de mercredi dernier a pris la décision d’investir dans les prisons au lieu d’investir dans la construction d’hôpitaux ou la création d’emplois pour résorber le chômage. La MACA par exemple a dépassé sa capacité d’accueil qui est de 1.500 places lors de sa construction en 1980. Elle compte à ce jour près de 5 000 détenus ’’entassés’’ dans des cellules. Parmi eux, près de 500 prisonniers politiques pro-Gbagbo dont le nombre avoisine les 800 au plan national.
Comme on le voit, le boom des prisonniers et celui des prisonniers politiques est frappant.
Ainsi le régime Ouattara a décidé de construire dix nouvelles prisons d’une capacité d’accueil de 300 à 500 places à Aboisso, Adzopé, Abengourou, Daloa, Grand-Bassam, Korhogo, Soubré, Sassandra, Issia et Port-Bouët. La décision a été prise par le gouvernement sur présentation du ministre de la Justice, des Droits de l’Homme et des Libertés publiques, Gnénéma Coulibaly.
Selon Bruno Nabagné Koné, ministre de la Poste, des Technologies de l’information et de la communication, et porte-parole du gouvernement qui animait un point de presse à ce effet, ces prisons seront dès leur construction «aux normes de sécurité et répondront aux impératifs de protection des droits de l’Homme». Et de poursuivre qu’«elles seront, en ce qui concerne le traitement des prisonniers, internationalement admises».
Avec le massacre à la MACA de 57 prisonniers dont 16 femmes mardi et mercredi dernier par un millier de FRCI, et le silence assourdissant du gouvernement, on peut raisonnablement douter de la parole de Bruno Koné.
Alors que le boom économique tant attendu n’a toujours pas vu le jour et les milliards attendus jamais arrivés, on constate qu’il y a un boom de prisonniers politiques en Côte d’Ivoire.
Il faut donc décongestionner les anciennes prisons qui sont chargées. Il y va de l’avenir de la Côte d’Ivoire.
Serge Touré