Burkina: Déclaration du MORAF sur la situation politique au Burkina Faso

Par IvoireBusiness/ Débats et Opinions - Déclaration du MORAF sur la situation politique au Burkina Faso.

L'armée burkinabé lors de son entrée à Ouagadougou le 22 septembre pour exiger le désarmement du RSP, de gré ou de force.

DECLARATION DU MOUVEMENT POUR LA RENAISSANCE DE L'AFRIQUE
(MORAF) SUR LA SITUATION POLITIQUE AU BURKINA FASO

Le 31 octobre 2014, le Peuple brukinabé mettait fin à 27 ans de règne du dictateur
Blaise Compaoré. Cependant, le Régiment de Sécurité Présidentielle (RSP), - composée
de 1 300 soldats, et créé en 1995 pour servir l'ex-président Blaise Compaoré pour ses
basses bésognes- est demeuré. En réalité, le RSP était une milice pour Compaoré et
n'avait plus sa raison d'être dans un Burkina nouveau depuis le 31 octobre 2014, où ce
Peuple vaillant aspire à une démocratie véritable.
Malheureusement, ce qui devait arrivé survint. En effet, le mercredi 16 septembre 2015
dernier, le Burkina Faso - « pays des Hommes Intègres »- fut l'objet d'un coup d'Etat
orchestré de l'extérieur (en Côte d'Ivoire) et exécuté de l'intérieur par le général Gilbert
Diendéré et ses éléments du Régiment de la Sécurité Présidentielle (RSP). À la suite de
ce coup d'Etat ; le général Diendéré s'est autoproclamé chef de l'Etat. Il a dissout les
institutions de transitions et fait arrêter les premiers responsables de cette transition :
le président Michel Kafando et son premier ministre Isaac Zida. On dénombre à ce jour
17 morts et 113 bléssés.
Le Mouvement pour la Renaissance de l'Afrique (MORAF) s'incline devant les
dépouilles des personnes décédées et souhaite un prompt rétablissement aux bléssés.
Le MORAF condamne ce coup d'Etat impopulaire, criminel et opportuniste dont le
but avoué est de ramener le Burkina Faso à 27 ans arrière.
Le MORAF soutient le Peuple burkinabé dans sa lutte contre ces hommes d'une
époque dépassée tels le général Diendéré et les autres responsables du RSP, Blaise
Compaoré et ainsi que les suiveurs du CDP (Congrès pour la Démocratie et le Progrès,
parti de Blaise Compaoré) qui ont voulu mettre un frein aux aspirations populaires et
légitimes du Peuple Burkinabé.
Le MORAF demande qu'aucune amnistie ne soit accordée à ni Gilbert Diendéré, ni
aux autres responsables de la RSP. Il en va de même pour ceux du CDP qui ont trempé
dans ce coup d'Etat. Que toutes ces personnes soient remises à la justice burkinabée et
jugées par les instances judiciaires de ce pays.
Le MORAF exige l'extradition immédiate de l'ex-président Blaise Compaoré de la
Côte d'Ivoire pour être jugé par la justice de son pays.

Fait, le 19 septembre 2015
Pour le MORAF,
Le président-fondateur
Tapé GROUBERA
grouberatape@gmail.com