Bouaké: 3 baoulé assassinés à Oliénou. Affrontements imminents entre baoulé à Kouassiblékro

Par IVOIREBUSINESS - Les villageois d'Oliénou crient vengeance contre ceux de Kouassiblékro. Le Préfet appelle au calme.

Selon les informations en notre possession, des communautés baoulé des villages de Oliénou et de Kouassiblékro sont sur le point de s'affronter après la mort de trois jeunes d'Oliénou, ont indiqué dimanche plusieurs témoins joints par Ivoirebusiness.
Les villageois d'Oliénou accusent ceux de Kouassiblekro de les avoir assassinés.
Ainsi, lorsqu'après leurs recherches, ils découvrent trois nouvelles tombes dans ce village voisin qu’ils estiment être celles de ces derniers, ils deterrent la hache de guerre.
Surtout qu'on les empêche d'exhumer les corps pour vérification. C'est munis de fusils, de couteaux, de haches, de kalachnikovs, et de pistolets automatiques, qu'ils encerclent Kouassiblékro.
La police et la gendarmerie informées, sont déportées sur le village sur ordre du Préfet.

« Nous leur avons lancé un appel au calme et leur avons demandé de ne pas se faire justice », a déclaré le préfet Konin AKa, qui a promis l’ouverture d’une enquête pour dénicher les coupables.

Un calme précaire règne ainsi dans la zone après cette vive tension, et les autorités administratives et sécuritaires envisagent de tout mettre en oeuvre pour maintenir la quiétude dans la zone.

Des violences communautaires ont été enregistrées ces derniers mois dans plusieurs régions du pays.

A la mi-janvier, un affrontement communautaire avait fait au moins trois morts dans une forêt classée de la région de Bloléquin, à l’ouest du pays.

Début juillet, les baoulé et les burkinabé se sont tailladé à la machette et au fusil à Angovia, village de 5000 habitants situé près de Bouaflé (environ 300 km au Nord-Est d'Abidjan, et non loin de Kossou) à propos des problèmes de terre. Ces affrontements, d'une rare violence, ont selon nos sources fait au moins 5 morts et des dizaines de blessés. Plusieurs maisons ont été incendiées, et les villageois d'Angovia se sont enfuis dans la forêt. Un jeune d'Angovia joint par IvoireBusiness avait affirmé que "Les burkinabé ont égorgé quatre de nos parents à la machette".

Nous y reviendrons.

Patrice Lecomte