Audience de confirmation des charges CPI - Les partisans de Blé Goudé réunis à Yopougon à Abidjan: "Nous continuons d'être fiers de Blé Goudé"

Par France 24 - Les partisans et les proches de Charles Blé Goudé se sont réunis à Abidjan le 02 octobre 2014 pour suivre le dernier jour d'audience de l'ex-dirigeant des "Jeunes patriotes" devant la Cour pénale internationale. Reportage de nos correspondants.

© Capture d'écran France 24 | Les partisans de Blé Goudé réunis à Yopougon à Abidjan.

Les partisans et les proches de Charles Blé Goudé se sont réunis à Abidjan pour suivre le dernier jour d'audience de l'ex-dirigeant des "Jeunes patriotes" devant la Cour pénale internationale. Reportage de nos correspondants.

La salle est comble à Abidjan où une centaine de militants et dirigeants des "Jeunes patriotes", dont la femme de Charles Blé Goudé, sont venus écouter l’audition de leur ancien chef et ex-bras droit de Laurent Gbagbo, devant la Cour pénale internationale de la Haye.

Le discours de Charles Blé Goudé est retransmis sur un rétroprojecteur dans une salle au cœur de Yopougon, leur fief à Abidjan. Cela fait six mois que les partisans de Charles Blé Goudé n’ont ni vu, ni entendu, leur "président" comme ils le surnomment.

Pendant une heure, il s’exprime avec fougue. Il clame son innocence et tente de démonter les arguments d'accusation.

À la fin de l’audience, les partisans paraissent satisfaits. "Il a été convaincant, il a expliqué dans les moindres détails ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire, et nous continuons d’être fiers de lui ! ", affirme l’un d’entre eux aux correspondants de France 24 à Abidjan. "Ici, ceux qui sont au pouvoir, ils ont peur de la contradiction, ils ont peur de Blé Goudé, c'est pourquoi on l’a envoyé là bas", déclare un autre partisan de l’homme politique.

Cette opinion est loin d’être partagée par tous. Après une crise qui a fait plus de 3 000 morts en Côte d'Ivoire fin 2010 et début 2011, les organisations de défense des droits de l'Homme se félicitent des enquêtes et des poursuites engagées par la CPI. Ibrahim Coulibaly, du Mouvement ivoirien des droits humains, salue la procédure en cours. Pour cet acteur de l’humanitaire, il faudrait même que la CPI "fasse en sorte que tous les coupables puissent répondre de leurs actes".

France 24