ATTAQUES RÉPÉTÉES EN CÔTE D'IVOIRE ET ACCUSATION DES PRO-GBAGBO : LA FIDHOP ACCUSE M.OUATTARA ET INTERPELLE LA CPI

Par Ivoirebusiness - ATTAQUES RÉPÉTÉES EN CÔTE D'IVOIRE ET ACCUSATION DES PRO-GBAGBO : LA FIDHOP ACCUSE M.OUATTARA ET INTERPELLE LA CPI.

Damana Pickas et Stéphane Kipré. Photomontage.

COMMUNIQUÉ :

Le jeudi 7 Septembre 2017, dans un communiqué lu à la télévision nationale par le Ministre ivoirien de l’Intérieur, Sidiki DIAKITE, le régime-Ouattara a, à l’issue d’une réunion du Conseil national de Sécurité que présidait le Chef de l’État OUATTARA et qui planchait sur l’insécurité grandissante en Côte d’Ivoire, formellement accusé des partisans du Président Laurent GBAGBO, notamment MM. Stéphane KIPRE et DAMANA Adia Pikass, comme faisant partie des instigateurs des attaques répétées de ces dernières semaines contre les postes de police et de gendarmerie.
Très malheureusement, le gouvernement ivoirien n’a apporté aucun élément de preuves pouvant étayer de telles allégations très graves.

La FIDHOP (la Fondation Ivoirienne pour l’observation et la surveillance de la Démocratie, des Droits de l’Homme et de la vie Politique) s’interroge sur les motivations réelles du régime d’Abidjan en ciblant ces ‘’pro-Gbagbo’’.
La FIDHOP considère que si le gouvernement ivoirien a pris la décision de rendre public ces accusations contre MM. KIPRE et DAMANA, c’est qu’il est sensé disposer de preuves tangibles ; pourquoi alors n’avoir pas présenté ces preuves publiquement ?
Mais surtout, si le régime se dit très convaincu de ses preuves, pourquoi ne lance-t-il pas de mandats d’arrêt internationaux contre lesdits « cerveaux » de ces attaques ?
Par ailleurs, sont-ce les pro-Gbagbo qui arment les jeunes « Microbes », qui s’attaquent régulièrement aux populations dans les différents quartiers et les découpent ou qui égorgent des policiers, terrorisant ainsi le pays ?

Qui est donc responsable de l’insécurité que connait la Côte d’Ivoire actuellement et quelles solutions offrent les dirigeants de ce pays ?

La FIDHOP observe plutôt que M. Alassane OUATTARA est l’unique responsable de l’insécurité en Côte d’Ivoire ! Son régime se trouve aujourd’hui confronté aux conséquences dramatiques de son accession au pouvoir d’État par les armes et la violence ! Et son divorce d’avec les ex-Forces Nouvelles pourrait aggraver la situation sécuritaire et sociopolitique dans le pays !

La FIDHOP conclut donc que le fait d’accuser, très publiquement et sans aucune preuve, des proches de M. GBAGBO, ne vise qu’un seul but : alerter la Cour pénale internationale (CPI) sur les dangers et les risques (imaginaires) de déstabilisation que pourrait représenter une mise en liberté (provisoire) du Président Laurent GBAGBO.

D’où cette interpellation de la FIDHOP à l’endroit de la CPI :
De novembre 2011 à ce jour, c’est le même argument de risques à la paix et à la stabilité de la Côte d’Ivoire que brandissent l’État ivoirien et la Procureure pour justifier le refus de la liberté provisoire de MM. GBAGBO et BLE GOUDE. Et pourtant, le pays demeure instable et dans l’insécurité.
Il est donc temps d’accorder la Liberté provisoire au Président GBAGBO, parce qu’il en a droit ; et le monde entier constatera !

La FIDHOP encourage enfin le président de l’UNG Stéphane KIPRE et le vice-président du FPI de Gbagbo DAMANA Picass à traduire le régime-Ouattara en justice (à l’extérieur du pays), pour ces graves accusations injustifiées et que ce régime dictatorial d’Abidjan pourrait prétexter pour leur nuire dans leur exil.

Fait à Vérone, ITALIE, le 10 Septembre 2017
Dr BOGA SAKO GERVAIS
•Enseignant-Chercheur à l’Université de Côte d’Ivoire ;
•Ex-Secrétaire Exécutif de la Commission Nationale des Droits de l’Homme de Côte d’Ivoire (CNDHCI) ;
•Président de la Fondation Ivoirienne pour la Démocratie, les Droits de l’Homme et la vie Politique (FIDHOP) ;
•Ecrivain-Essayiste.