Arrestation de journalistes ivoiriens au Bénin - L’Unjci proteste

Publié le lundi 3 janvier 2011 | Le Temps - Le Conseil exécutif de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci) a appris avec étonnement l’interpellation de quatre

Le couple Bédié au côté de Denis Zion Kah, directeur de la publication du Nouveau Réveil.

Publié le lundi 3 janvier 2011 | Le Temps - Le Conseil exécutif de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci) a appris avec étonnement l’interpellation de quatre

journalistes ivoiriens : Pascal Soro (Fraternité Matin), Yacouba Gbané (Le Temps), Coulibaly Kisselminan (Soir Info), Coulibaly Zié Oumar (Notre Voie), le lundi 20 décembre 2010 par la police béninoise. Ils ont été détenus à la Direction de la surveillance du territoire du Bénin du 20 au 21 décembre 2010. Ces quatre confrères étaient à Cotonou pour la couverture de la Conférence sur la Souveraineté des Etats et Institutions des pays africains qui s’est tenue du 19 au 20 décembre 2010.
L’Unjci s’insurge et considère cette arrestation comme une atteinte et une violation grave à la liberté de la presse.
L’Unjci élève une vive protestation contre ces pratiques et s’inquiète de la dégradation des conditions de travail des journalistes en Afrique.
L’Unjci apporte son soutien aux confrères et à leur rédaction. Elle les assure que leur union est à leur côté pour une presse africaine indépendante et respectée.
Quelques jours auparavant, ici en Côte d’Ivoire, des militaires ont intimé l’ordre à la société de distribution des journaux (Edipresse) et aux imprimeries de ne plus distribuer et imprimer plusieurs journaux dont Le Patriote, Le Nouveau Réveil, Nord Sud Quotidien, l’Expression, Le Jour Plus, le Mandat, l’Intelligent d’Abidjan et Le Démocrate.
Une atteinte à la liberté de la presse que l’Unjci trouve regrettable, tout comme la suspension de certaines chaines d’informations sur le bouquet de l’opérateur Canal + Côte d’Ivoire.
C’est le lieu de rappeler que la crise post-électorale que traverse notre pays ne doit pas être un prétexte pour poser des actes attentatoires à la liberté de l’information et aux droits du citoyen de s’informer à travers une presse libre et plurielle.
L’Unjci interpelle les autorités africaines afin de garantir la libre expression et l’accès à toutes les sources d’information. L’union condamne ces atteintes récurrentes à la liberté de travail des journalistes et appelle les confrères à la solidarité face à ces manœuvres d’intimidation qui se déroulent des fois en toute impunité.
Pour mémoire, en octobre et en novembre 2010, l’Unjci a entrepris une campagne de sensibilisation sur la responsabilité des journalistes avant, pendant et après les élections. Cette tournée, en même temps qu’elle s’adressait aux journalistes, avait pour mission de sensibiliser les autorités sur l’importance d’une liberté de presse effective.
L’Unjci recommande donc à nouveau aux journalistes dans cette période sensible, de rester professionnels et responsables dans le traitement de l’information afin d’accompagner le processus jusqu’à son terme, comme promis à la Nation ivoirienne.

P /Le Conseil exécutif de l’Unjci
Mam Camara