Après le protocole d’accord sur le prix du riz : Des réglages attendus

Publié le mercredi 11 avril 2012 | Le Nouveau Réveil - Le ministre du Commerce Dagobert Banzio, est monté sur ses grands chevaux pour mener la lutte contre la vie chère en Côte d’Ivoire. Dans son élan, il a investi

Dagobert Banzio.

Publié le mercredi 11 avril 2012 | Le Nouveau Réveil - Le ministre du Commerce Dagobert Banzio, est monté sur ses grands chevaux pour mener la lutte contre la vie chère en Côte d’Ivoire. Dans son élan, il a investi

des super marchés d’Abidjan pour s’assurer du respect des prix consignés dans le protocole d’accord qui a été paraphé, la semaine dernière, par les commerçants dans toute leur représentativité et les responsables des structures de consommateurs. Le ministre annonce même une vaste campagne de sensibilisation à partir de cette semaine. Des dispositions doivent être prises de façon claire, si l’on veut garantir un réel succès à cette opération dont la finalité est d’arriver à réduire le coût de la vie à la hauteur du pouvoir d’achat de l’Ivoirien. D’abord, la campagne médiatique devra être principalement appuyée par une importante campagne de proximité. Car l’une des difficultés constatées jusque-là dans la lutte contre la cherté de la vie réside en la mauvaise foi de bon nombre de commerçants. Certains ont déjà commencé à afficher leurs intentions. Des commerçants avec qui nous avons échangé, hier, dans quelques boutiques des Deux-Plateaux, nous ont fait entendre qu’ils n’étaient pas du tout informés de la signature d’un quelconque protocole d’accord sur les prix du riz. Et pourtant, la signature de ce protocole d’accord, le lundi surpassé, a fait l’objet d’une large diffusion dans la presse écrite et audiovisuelle. Il convient, dans ces conditions, d’élaborer un véritable programme de sensibilisation de proximité, assorti d’éventuelles sanctions. Les dispositions doivent donc être prises pour que les agents du ministère du Commerce, les médias et toutes les associations de consommateurs puissent vulgariser, au mieux, les informations relatives au protocole d’accord. Que des prospectus portant ces informations soient remis avec accusé de réception à presque tous les commerçants du riz. Chose qui pourrait également donner une idée du nombre de vendeurs de riz. Cette démarche, si elle est bien menée, va réduire la marge de certains commerçants à vouloir se cacher derrière le manque d’informations pour saboter les résultats des efforts des autorités. Certes, nul n’est censé ignorer la loi, mais on a souvent constaté que nombreux sont ceux qui outre passent la loi et se cachent derrière des cas sociaux.

François Bécanthy

Reportage / Poulet, viande, tomates... : Les prix des denrées alimentaires ont flambé

Le 11 avril 2012 par L'Intelligent d'Abidjan - Samedi 7 avril 2012, à la veille de la fête officielle, notre équipe de reportage s’est rendue à l’abattoir de Port-Bouët, le plus grand du genre sur le territoire ivoirien. Direction les enclos de volailles pris

d’assaut par des centaines de personnes en quête du meilleur poulet devant servir à la confection des différents mets.
Mais, le prix du poulet est dissuasif pour les nombreux acheteurs qui se sont rendus sur les lieux. Il était difficile d’acheter une pondeuse, espèce la plus recherchée, à moins de 4000 FCFA «à moins de choisir un poulet maigrichon qui ne donne vraiment pas envie de le consommer», se plaint Franck rencontré à l’abattoir. Et, il n’était pas le seul à ‘’tempêter’’ contre les prix pratiqués par les vendeurs. «Même lors de la nouvelle année, nous avons acheté le poulet à 3.500 FCFA. Pourtant, cette fête est plus importante que la Pâques, alors d’où vient que le poulet coûte plus cher aujourd’hui», ne comprend pas Aimé obligé de n’acheter que deux volailles alors qu’il escomptait en prendre trois. Les commerçants de volaille ont augmenté leur prix et ils ont été suivis par ceux qui vendent la viande de bœuf. «Le demi kilo est à 1400 FCFA au lieu des 1200 habituellement», s’émeut Mme Bolou.
Et d’inviter «vraiment nos dirigeants à venir constater sur le terrain que les commerçants mènent tout le monde en bateau». Chez les commerçants, c’est toujours la même rengaine comme le souligne Lengani Bouréïma, vendeur de poulets de son état en ces termes. «Le transport coûte cher et cette fois-ci à cause de la crise au Mali, il n’y a pas eu de poulets et puis il y a trop de taxes…», se dédouane-t-il pour expliquer la tendance haussière des prix au cours de la Pâques 2012. Mêmes les vendeuses de denrées de première nécessité se sont mises dans la danse. On a ainsi vu sur le marché 4 tomates à 200 francs et plus ; le petit tas de piment qui ne s’achetait qu’au-delà de 100 FCFA ; l’aubergine, la graine de palme, le manioc pour la confection du ‘’placali’’ ont tous subi une inflation sur les marchés. Comme quoi, les chrétiens ont voulu commémoré la résurrection de Jésus Christ en alliant le spirituel au festif, mais le second volet leur est revenu cher et le bouclage du mois d’avril se fera difficilement.

Olivier Guédé